Commentaire de Hervé Hum
sur Qui a peur de la souveraineté ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Hervé Hum Hervé Hum 21 octobre 2015 18:36

@Le Canard républicain

"Vous voulez parler d’un Peuple mondial, d’un Parlement mondial, d’un gouvernement mondial ? Si tel est le cas, alors effectivement vous êtes un mondialiste...

Vous remettez en cause le droit naturel des peuples à leur souveraineté, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes : c’est le propre de la pensée impérialiste et mondialiste... Comme quoi ma remarque autour du Pacte Synarchique avait lieu d’être.« 

Vous détournez éhontément mon propos, vous en niez même l’existence et il n’y a rien de plus insultant et énervant.

La mondialisation n’est pas une option, c’est une réalité qui ne peut être supprimé que par la destruction générale.

Vous ne maîtrisez pas votre sujet cher monsieur.

Quand on parle de droits universel, on parle bien de peuple mondial, qui s’appelle humanité, où chaque citoyen est égal en droits (et en devoirs). Dès lors que vous divisez les humains en peuples souverains, alors, vous supprimez en même temps le principe de droits universel.

C’est simple, mais c’est une relation de causalité imparable et votre seul recours est de me faire dire ce que je n’écris pas, soit, que ma pensée est impérialiste (des ploutocrates occidentaux) en l’associant à la mondialisation. C’est là procédé sophiste citoyen.

La mondialisation est ce qu’on en fait, laissée aux mains d’une élite elle sera une dictature, prise en main par le »peuple mondial« , elle sera une démocratie populaire.

Sur ce que j’ai écouté de la conférence de Florence Gauthier, c’est vous qui trahissez la pensée de Robespierre.

Dans le premier lien que vous mettez dans votre précédent commentaire, je lis ceci :

 »Monique et Roland Weyl nous rappellent l’importance de la "Charte des Nations-Unies" affirmant que la Souveraineté Populaire est un principe universel. « Nous, peuples des Nations Unies... » (Préambule de cette Charte)

Comprenez vous seulement le sens de cette phrase « nous, peuples des Nations Unies » ?

Cela peut se traduire par « nous, peuples composant les Nations Unies », ou universalisée par « nous, peuples de la planète Terre ».

C’est simplement l’affirmation que le droit (déclaration universelle) de l’union des Nations et appelés Nations Unies, s’impose à ses membres. C’est donc l’acceptation de la perte de souveraineté nationale pour la souveraineté dites populaire, reposant donc sur les citoyens et non sur ses pseudos représentants qui ne sont que des dictateurs ou cachant des dictateurs et affirmant la primauté de la souveraineté de leur peuple quand ce n’est que la leur sur le peuple qu’ils dirigent.

Or, cette déclaration porte essentiellement sur les droits de tout être humain face à son propre gouvernement, donc, où la souveraineté ne peut être supérieure au droit de tout être humain.

Pratiquement tous les dirigeants des pays de cette planète ont signés la charte de l’ONU, combien la respecte pour autant ? Pratiquement aucun !

S’il faut voir un impérialisme dans ce que j’écris, c’est celui de la démocratie populaire, celle qui exige le respect des droits de chacun et de leur devoirs correspondants. Cet impérialisme, je veux bien m’en réclamer, mais ce n’est pas celui d’un individu ou groupes d’individus imposant leur domination, mais la responsabilité des uns vis à vis des autres. Responsabilité collective des peuples et responsabilité individuelle. Où il ne subsiste que la souveraineté, propriété de soi même, mais plus sur autrui.

Si vous trouvez un seul impérialiste, au sens où vous l’entendez, dire la même chose que moi, alors, vous avez raison !

Encore une fois, la citoyenneté ne peut pas reposer sur la domination du droit (état bourgeois) ou du devoir (monarchie) mais sur l’équilibre entre l’un et l’autre.

Les peuples et leurs citoyens ne s’affranchiront de ceux qui les dominent, que le jour où ils réclameront pour eux même, leurs droits ET leurs devoirs.

La démocratie populaire ne peut exister hors l’équilibre entre droits et devoirs, hors la responsabilité, celle ci étant vis à vis d’autrui mais en aucune manière vis à vis de soi même, parce que c’est là que réside la véritable souveraineté, celle qui nous laisse libre dans nos choix de vie. 

Surtout, en quoi une souveraineté individuelle et planétaire, interdit t-elle la préservation des identités culturelles si c’est la volonté populaire ? 

La souveraineté n’est pas un argument pour préserver l’identité des peuples, c’est uniquement un argument pour maintenir la discrimination économique et sociale entre les peuples autour du profit.

Il suffit de voir comment les gens ne s’inquiète de la mondialisation de l’économie parce qu’elle porte atteinte à leur droits supérieurs vis à vis des autres peuples et non par souci d’équité des droits, donc, de l’universalité des droits. En effet, l’universalité des droits et devoirs interdit qu’un ouvrier d’un pays dit pauvre soit moins rémunéré qu’un ouvrier de pays dit riche à travail égal. Ignoble hypocrisie que cela, dont je doute que Robespierre eut accordé son soutient, puisque justement il le dénonce avec le colonialisme. Là aussi, ne me faites pas dire ce que je n’écris pas ,je ne parle pas de la mondialisation capitaliste, mais sociale et basé sur la responsabilité.

Cet universalisme, cette démocratie populaire ne peut être imposé par la force aux citoyens, mais seulement par leur volonté afin de l’imposer à la minorité belliqueuse qui domine actuellement la société humaine.

En conclusion, arrêtez de vous référer à la pensée d’un homme que vous dévoyez en permanence.


Voir ce commentaire dans son contexte