@Gérard Luçon
Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. Précisons.
1) D’une part, la liberté de la presse n’est absolue nulle part. Chaque société se choisit ses limites, et il n’est pas interdit d’en rediscuter.
2) Que la presse soit libre implique qu’on soit libre de lui répliquer. Or, Charlie Hebdo se présente comme normatif de la liberté d’expression face aux « obscurantistes » qui y trouveraient à redire, et qui sont ipso facto renvoyés dans les cordes.
3) Que le Président de la Fédération Protestante de France laisse passer des insultes qui devraient l’affecter sans protester (drôle de protestant...) et même en en redemandant, c’est un esprit d’à-plat-ventrisme et/ou d’absence de conviction qui est consternant.
Puisqu’il est acquis que Charlie Hebdo, martyr des temps modernes, a le droit d’insulter sans limites, qu’il soit acquis que nous avons le droit de lui rentrer dedans chaque fois que, se présentant comme la Vérité (ce qui est bien le comble pour des gens qui n’ont d’absolu que leur nombril), il nous insultera ou insultera la mémoire de gens qui fuient leur pays parce qu’il est devenu un enfer.
Quelqu’un l’a dit ici, entre Hara-Kiri et Charlie Hebdo, l’esprit a changé. Même différence entre Desproges et Dieudonné. Voir http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/desproges-l-anti-quenelle-145785