Commentaire de Hervé Hum
sur Le marxisme : une étude historique des contingences fétichistes


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Hervé Hum Hervé Hum 10 avril 2016 12:09

@Jo.Di

le quantum de temps du travail humain salarié se réduit en valeur d’échange (monnayable) face au temps de travail humain « non vendable par le Capital » qui est la société (formation science), la connaissance, son apprentissage, le réseau [qui est certes du Capital fixe]
Linux un ex

Non !

la formation aux sciences ou l’apprentissage à un métier, sont les valeurs qui sont à la base du développement du capital et sont monnayé. Sans formation et apprentissage, le capital ne pourrait ni se reproduire, ni surtout s’accroitre. C’est d’abord un investissement lourd, avant de devenir un placement sûr. Ce qui n’est pas vendable, c’est la phase d’investissement, car il faut attendre que le futur salarié soit formé (par un salarié) avant de commencer à récupérer de son investissement. La solution est donc de socialiser cet investissement le plus possible, pour augmenter la plus-value qui sera tiré de l’exploitation du salarié, une fois formé. D’autant que c’est à ce moment là, qu’on connait ceux qui ont le plus gros potentiel et pour lesquels on est plus ou moins prêt à monnayer le temps de vie dédié à la connaissance d’un domaine, dans lequel il sera capable d’apporter soit une innovation vendable et rentable, soit d’améliorer la production existante (gain de productivité).

Pour l’extrait que vous me recopiez pour la seconde fois, le travail superflu a pour but de maintenir l’aliénation du salarié envers le propriétaire économique, mais c’est aussi le but métaphysique de la société humaine, dans le sens de passer de la seule nécessité (condition animale), à l’oisiveté, qui peut être dans l’activité intellectuelle ou dans la paresse. Autrefois appelé otium et qui était strictement réservé à l’élite aristocratique. Pas de fatalité, mais un état de conscience qui pousse vers la valorisation de soi ou le contraire, sa dégradation. L’idée largement répandu étant que le prolétariat, inculte et ignare, ne peut aller que vers la dégradation, l’avilissement dans la paresse et la drogue. Sauf que ce prolétariat, mieux instruit, tend à vouloir se valoriser en dédiant son temps libre à des activités intellectuelles , artistiques ou sportive. Bref, à « s’aristocratiser » au regard de lui même et de son entourage. Le consumérisme matériel et visuel via les médias de divertissement, ayant pour but d’interdire cette évolution, par des programmes abrutissant et incitant à la paresse et l’apathie, plutôt que l’activité « aristocratisante ». 


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