Commentaire de jcm - Freemen
sur La Société d'économie solidaire, une autre vision de l'économie
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Inventer ou promouvoir une forme d’entreprise qui concilierait mieux l’ensemble des intérêts en présence serait effectivement un grand avantage par rapport à la forme d’entreprise la plus répandue aujourd’hui et qui a des effets pervers nombreux et très coûteux à divers titres.
Une forme d’entreprise qui garantirait une meilleure équité et une stabilité plus grande apporterait beaucoup à chacun, à tous et peut-être jusqu’à la démocratie.
Car, au moins pour ce qui concerne la grande entreprise à actionnariat externe de type « fonds de pension », l’entreprise est un facteur important d’instabilité à tous les niveaux, depuis la santé des employés (voir certaines statistiques ou des clients : La santé, le cadet des soucis des géants de l’alimentation) jusqu’à l’action politique parfois trop minée par l’activisme des lobbies : c’est la menace que fait peser la puissance financière des entreprises sur les états.
Autour de quoi tout cela tourne-t-il ?
Autour des flux financiers, avec trois grandes questions : quels sont leurs montants, quels sont leurs destinataires et de quelle utilité sont ces flux pour la société (pour les sociétés, pour l’humanité...).
On saurait depuis quelques temps déjà si ces flux avaient un effet bénéfique fort du point de vue de l’équité et d’une juste répartition des richesses.
Par ailleurs certains indices peuvent nous laisser penser qu’un basculement mondial pourrait se produire : les centres de richesse tendent à déplacer de l’Occident vers l’Orient, nous assistons probablement au début de ce mouvement qui nous déstabilisera de façon encore plus profonde s’il s’amplifie.
Ce en sont donc pas uniquement nos petites entreprises qu’il faudrait adapter aux conditions du moment mais aussi le fonctionnement des plus grandes serait à réviser.
Or il existe une formule d’entreprise peu usitée mais qui présente une très vaste palette d’avantages : la SCOP (voir Entreprises, anti-démocratie, facteur d’instabilité) en termes notamment de répartition équitable des revenus comme des responsabilités, mais aussi d’ancrage dans un tissu local.
Un ancrage qui sera peut-être fort apprécié le jour où le prix trop élevé du pétrole nous causerait certaines difficultés (d’approvisionnement en particulier).
De ce point de vue comme de celui de la nécessité de limiter très fortement nos émissions de gaz à effet de serre le fait de modifier aussi vite que possible la nature, la structure financière, les modes opératoires de nos entreprises pourraient nous apporter un certain confort pour l’avenir.
La mondialisation « galopante » actuelle pourrait se terminer par la nécessité impérieuse de « relocalisations » massives.
Lesquels de nos politiques en auraient conscience ?
Où nous mênent-ils ?
Du seul point de vue du climat : dans le mur, nous le savons.
Mais d’un point de vue social, en France mais aussi dans d’autres pays, la destination pourrait être identique...
Et là je ne peux que renvoyer à un article publié il y a quelques jours sur Agoravox : Appel à la résistance