Commentaire de Layly Victor
sur Nucléaire, banalisation des catastrophes


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Layly Victor Layly Victor 26 avril 2016 14:21

@Gérard Luçon

Comme je disais à l’inénarrable gourou de « l’énergie libre », il faudrait qu’un jour l’un de vous fasse l’effort de lire les compte rendus de l’accident, qui sont disponibles, mais ça demande un petit effort, incompatible avec la paresse intellectuelle du mage.
On préfère écouter les ragots des journalistes incompétents.
Effectivement, c’est un exercice de gestion d’incident, qu’on appelle un black out, qui a mal tourné, le responsable étant quelqu’un qui se trouvait seul (à la veille d’un week-end), qui n’avait pas de connaissance en neutronique, et qui a voulu quand même faire l’essai, pour ne pas être obligé de revenir le Lundi. Six règles impératives de conduite ont été violées. Il aurait suffit qu’une seule sur les six soit respectée pour que l’accident n’ait pas lieu.
Ce qui a conduit à la dispersion de radioactivité dans l’atmosphère, c’est que le réacteur n’avait pas d’enceinte de confinement, et que c’était un réacteur de type graphite-gaz (modéré au graphite et refroidi au gaz, type de réacteur abandonné en France depuis les années 1970). Donc, quand le coeur a explosé et a fait voler en éclats le bardage métallique, le graphite incandescent s’est retrouvé au contact de l’air, ce qui a provoqué la deuxième explosion, celle qui a dispersé la radioactivité.
Effectivement, le déroulement de cet accident a tout de suite été analysé par Gorbachev comme le signe du délabrement insurmontable de l’Union Soviétique. On connait la suite.

Au sujet des rigolades minables des journaleux sur le nuage radioactif qui s’est arrêté aux frontières, je suis très en colère sur le fait que les ignorants, et les pervers irresponsables genre Cabanel, continuent de cracher sur la tombe du professeur Pellerin. Lui, il avait pris ses responsabilités, en homme courageux. D’abord, un nuage radioactif, ça n’existe pas, sauf juste après l’explosion d’une bombe atomique. On parle de panache. Un panache, c’est un contaminant transporté par les fluctuations de l’écoulement atmosphérique, et qui se propage en fonction des écoulements aériens et des mécanismes de transport : diffusion, sédimentation, turbulence. Au vu de la carte des pressions(haute pression à l’Est de l’Europe) et du régime de circulation aérien au moment de l’accident, on peut concevoir qu’une faible partie du panache ait remonté le long de la barrière des Alpes dans la direction Sud-Nord.
En tout cas, au vu des mesures d’activité , le professeur Pellerin a estimé que le niveau n’était pas suffisant pour bloquer la production agricole. Il n’a pas voulu suivre (un grand crime) la folie hystérique verte allemande. La suite lui a donné raison. En dépit de tous les efforts de la CRIRAD et des écolos et de leur trafic habituel d’unités et de chiffres, ils n’ont jamais pu mettre en évidence une activité à un niveau impliquant des mesures d’arrêt de la production agricole. Ne restaient que les racontars de bergers corses avec leurs moutons à cinq pattes ou de « nuage radioactif arrivant au ras de l’eau et s’abattant sur la caserne de pompiers de Bastia », et tout à l’avenant.
Plusieurs jugements ont été rendus qui ont tous réhabilité le professeur Pellerin, jusqu’à sa mort.
Jamais aucune mention n’a été faite dans la presse, et les journaleux et les gros salopards pervers continuent de se gausser. Les gens de la rue sont tellement conditionnés qu’ils y croient eux aussi, à cette histoire de nuage.
En France, le seul vrai pouvoir, c’est celui des merdias.

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