Commentaire de Layly Victor
sur Nucléaire, banalisation des catastrophes
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@Gérard Luçon
Je n’ai rien contre Cabanel ni contre ceux qui ont des arguments à opposer au nucléaire. Ce que je lui reproche, c’est de raconter n’importe quoi et, quand on lui demande des précisions, de répondre toujours par une pirouette.
J’ai eu par le passé l’occasion de travailler avec des collègues Allemands sur la sûreté de Superphénix. Ils connaissaient des écologistes à l’université qui étaient des scientifiques, qui avaient des codes de calcul, et étaient capables de refaire et de contrôler nos calculs. C’était satisfaisant et rassurant, car on ne pouvait pas faire n’importe quoi.
De nos jours, il n’y a aucun contrôle de la sûreté nucléaire, en dehors des professionnels de la question, et tout repose sur eux : il n’y a que les politiques lâches et irresponsables, les journalistes appointés qui vont dans le sens de la finance, et des hordes d’obscurantistes.
C’est triste.
Au sujet de Fukushima, il y a eu une erreur de conception dès le départ, pour de mauvaises raisons d’économie. Les réacteurs ont bien résisté au séisme mais, comme vous dites, il y a eu un black out électrique. Dans toutes les centrales du monde, il y a des générateurs de secours, plusieurs fois redondants (en France quatre fois) prévus à cet effet, pour redémarrer les pompes des circuits de refroidissement. Seulement, à Fukushima, ils n’étaient pas assez surélevés, pour des raisons d’économie, et ils ont été noyés par le tsunami. Il suffisait que les générateurs soient dix mères plus haut pour qu’il n’y ait pas d’accident nucléaire.
En France, d’une part nous avons des réacteurs à eau pressurisée, d’autre part je ne vois pas quelle centrale pourrait être submergée par un tsunami. Si c’est le cas, il faut la fermer ou faire des travaux.