Commentaire de Elliot
sur Europe : le rêve brisé
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@Fergus
Bonjour,
Que le Royaume-Uni prenne le large ou qu’il reste dans une construction accommodée à sa sauce ne changera rien sinon en matière de timing car les forces centrifuges sont entrées en action d’un bout à l’autre du continent.
La communauté
européenne ( bien mal nommée quand on voit ce qui reste d’esprit
communautaire ) est sur le chemin de la dissolution – au moins au
niveau politique – car du point de vue de l’économie, le grand
marché est mondialisé, il échappe en grande partie à ses
directives.
D’ailleurs, à tort ou à raison, l’UE a traduit
ses compétences dans le cadre de la philosophie des Accords de
libre-échange ( ALE ) et même si elle feint encore de conduire la
manœuvre, elle se plie ipso facto à des règles commerciales
imposées ailleurs.
Les oppositions ( dont je ne contesterai pas le caractère légitime ) au Tafta ne sont finalement que l’écume d’une vaste entreprise de transformation de la division internationale du travail mise en chantier à la fin de l’ère coloniale et qui a déjà bouleversé notre vie et plutôt pour le pire si l’on prend en compte le sentiment des victimes du Tsunami.
A de rares exceptions près, l’Europe a bradé sa politique industrielle sacrifiée sur l’autel du rendement financier, elle a sacrifié ses ressources minérales jugées non rentables bien qu’elles fussent à la fois stratégiques et bien loin de l’épuisement. Elle est maintenant dépendante de bons vouloirs extérieurs comme elle dépend des USA pour sa sécurité : tout cela a un prix et la facture ne tardera pas à être présentée ( que l’Allemagne, pratiquement le seul pays solvable, ne voudra pas acquitter ce qui précipitera la fin du mastodonte à 28 et ouvrira peut-être un chantier un peu plus à la mesure des attentes des citoyens qui, forts d’une première expérience, seront, espérons-le, moins faciles à duper.