Commentaire de amiaplacidus
sur De l'hydrogène presque gratuit à partir du méthane ?


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amiaplacidus amiaplacidus 20 octobre 2016 15:22

n@Laulau
Vous savez Laulau, Automates Intelligents (JP Baquiast) n’a que des rapports lointains avec science et technique. Ces articles me semblent des compilations de parutions douteuses et / ou mal digérées.

Et sur le problème de l’hydrogène, ce qu’il propose est totalement à contre-courant des recherches actuelles.
Schématiquement.
L’électricité produite par les éoliennes et le photovoltaïque est utilisée pour hydrolyser de l’eau (et pas hydrolyse qui est un phénomène tout différent, bonnet d’âne à Automates Intelligents JP Baquiast).
L’oxygène produit est relâché, l’hydrogène est combiné avec le CO2 atmosphérique pour produire du méthane.
Le méthane peut ensuite être utilisé dans un moteur thermique classique, le CO2 produit alors est celui qui a été capturé lors de la phase de méthanisation (opération neutre).

Audi est très à la pointe dans ce domaine. Ils ont équipé une voiture d’un moteur à gaz, la Audi A3 Sportback g-tron. La station de méthanisation est en phase de pré-industrailisation et alimente un millier de véhicules. Le coût d’utilisation total (production électrique+méthanisation+véhicule) fait ressortir un coût de 1,40 € par 100 km, sans concurrence. Un plein de gaz permet de parcourir 400 km, on peut recharger dans des stations gaz naturel habituel, mais le prix au km augmente.
Audi a déjà lancé la commercialisation dans plusieurs pays européens : Allemagne, Belgique, Finlande, Italie, Pays-Bas, Autriche, Suède et Suisse.
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À noter que la réaction de méthanisation est due à un Français, Paul Sabatier (qui a reçu le Nobel pour cela).
Mais, les ayatollah du nucléaire veillent : pas de nouvelles énergies chez nous ! Même si le nucléaire en France est en train de souffrir ; 18 des 58 réacteurs sont à l’arrêt, avec des causes diverses : pannes, malfaçons, rechargement de combustible, entretien, etc. Il était prévu qu’au maximum 4 ou 5 réacteurs devaient être à l’arrêt pour maintenance et rechargement de combustible, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on est loin du compte.
Bon, l’analyse prévisionnelle et le souci de l’avenir semblent être le cadet des soucis des nucléocrates.
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Attendons nous à payer bientôt le VRAI coût de l’électronucléaire.


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