Commentaire de Emile Mourey
sur Bibracte, Alésia, effroyables malentendus !


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Emile Mourey Emile Mourey 22 novembre 2016 08:18

@Antenor

 Vous dites : Ma conclusion est que l’ovale disparu de Garenne situé sur le promontoire était un bien petit ouvrage en pierre sèche et que la grosse citadelle construite au mortier de chaux se trouvait sur la pente en contrebas 

Ce n’est pas possible. Pour moi, la logique militaire s’impose. L’oppidum dont parle César ne peut pas se trouver sur la pente en contrebas mais sur le point haut, là où se dresse la statue de Vercingétorix. Garenne en reproduit le contour logique. Il y a vu le fossé qui longeait la muraille là où, probablement, le rocher n’affleurait pas. Il indique, en avant, un mur de pierres sèches. Il s’agit du mur à mi-pente - maceria - dont nous avons parlé et que j’ai indiqué en rouge dans l’article Agoravox dont je vous ai donné le lien. Mon ouvrage est fautif car j’ai cru que ce maceria entourait le plateau. Probablement aussi fautif en imaginant un murus gallicus. Ce n’est pas possible que Garenne y ait vu un mur de pierre et bois, car le bois aurait pourri depuis longtemps. Je pense, par ailleurs, que si c’était un murus gallicus, César l’aurait spécifié. Il ne parle de murus gallicus que pour Avaricum comme si c’était un cas particulier et spécifiquement gaulois, donc relativement récent. L’oppidum de Mont-Saint-Vincent n’est pas un murus gallicus. Il est du début du premier millénaire avant J.C. L’oppidum d’Alésia dont Garenne a retrouvé la trace n’est ni un murus gallicus ni un mur de pierres sèches. César y voit un « murus » (VII, 69,5). Il s’agit donc d’une muraille classique construite au mortier de chaux.

Pour moi, Alésia n’était encore à l’époque de César qu’une station sur l’ancienne voie de l’étain où se retranchait le petit peuple des Mandubiens ? À la différence des ’indigènes", ces Mandubiens vivaient dans la petite ville dont on a retrouvé la trace sur le haut du plateau, derrière un mur dont il serait intéressant de retrouver la trace. Les archéologues y voient une ville gallo-romaine ; non ! j’y vois la ville mandubienne construite en pierre. Pour moi, elle fut rasée après la défaite et elle est restée ainsi, en ruines.

Les chapelles, églises, ville neuve d’Alise, ne sont venues qu’après.

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