Commentaire de thomcom
sur Les limites du développement durable


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thomcom (---.---.105.246) 16 novembre 2005 19:49

Peut-être y a-t-il là des « opportunités d’affaires », en effet. Mais elles sont à inventer : l’intérêt économique pour l’entreprise de s’investir dans des démarches de développement durable ne va pas de soi - je ne parle même pas des démarches de « décroissance » que vous envisagez. Le retour sur investissement se construit : par exemple en mettant en place des indicateurs de résultat qui permettront de communiquer en interne et en externe sur les premiers résultats, et d’avoir ainsi des retombées en notoriété, image et climat social. Ou bien en travaillant sur les valeurs de l’entreprise et les attentes de ses publics, pour concevoir des projets concrets permettant à la première d’exprimer sa « différence d’identité » et aux seconds d’améliorer leur estime de soi par une plus grande cohérence de leurs actes avec leurs valeurs. Ce ne sont que des pistes, et il en existe bien d’autres. Mais elles ont le mérite d’être concrètes, applicables et appliquées, et de sortir du yakafokon (consomme moins et qu’ils consomment plus). A l’heure où la légitimité même de l’entreprise est questionnée, parce que la production et l’accumulation de richesses ne garantissent plus la promesse d’un avenir meilleur, il me semble qu’il est plus utile de l’aider à donner un sens à son activité - et à le rendre visible et intelligible de ses publics pour qu’elle en retire un profit - que de lui jeter l’anathème et de l’accuser de nombrilisme ou de cynisme. Je suis preneur de vos arguments qui permettraient de convaincre un entrepreneur qu’il a un intérêt à « décroître ». Cordialement, thomcom.


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