Commentaire de Wilemo
sur Pourquoi le fascisme ne me fait plus peur


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Wilemo Wilemo 7 mars 2017 14:52

@Pierre JC Allard
Merci de votre réponse. Mais alors pour le coup, je suis en désaccord profond.

A la lecture de vos différentes réponses- y compris la mienne -, je réalise que votre propos n’est pas de dire que vous n’avez plus peur du fascisme, mais que vous le souhaitez. Soit, pourquoi pas.
Je vois que vous limitez la société française et ses effets à ses frontières, car en insistant sur la tertiarisation de l’économie, vous éludez totalement mon propos sur la nature délocalisée du travail, ici du secteur secondaire, qui est aussi un effet de notre société qui a des répercussions sur d’autres. Votre prémisse semble être « qui sommes nous ? », et la mienne « avec qui, et sous quelles conditions, on travaille ensemble ? ». « L’identité innée » versus « l’identité acquise », un « capital » identitaire versus une identité socialement construite.
Vous validez mon propos sur la presse, mais pas celui sur les multinationales. Je gage que vous préconisiez une presse « libre », là où je préconise une presse contrainte par l’obligation structurelle qu’elle a d’informer ses lecteurs. L’information n’est pas un droit, c’est un devoir. La presse, elle, est un droit, celui de posséder les organes de l’information.

Mais si l’on se base sur l’hypothèse de l’identité d’abord, ce truc qui vient du coeur, notre appartenance profonde et indéfinissable, alors sachez que sur cette base, je ne suis pas français, je suis breton. Je suis politiquement français (sans doute parce que j’ai été envahi par des hordes de Francs à un moment donné), mais d’abord breton. Je suis né breton, et ma francité n’est qu’un effet de ma citoyenneté, un choix d’être français.
Je pourrais alors très bien dire qu’en tant que breton, je ne m’intéresse pas à la condition des français. Les français, dehors ! smiley C’est comme vous le sentez, mais sans Brest, Rennes et Nantes, la France va être pas mal réduite, au moins économiquement, et stratégiquement. (L’Etat breton requisitionnera l’arsenal de Brest, évidemment).

Je parle bien sûr de cette Bretagne millénaire, conquérante, qui a façonné le monde, et lui a diffusé sa beauté et son caractère, sa culture... smiley D’ailleurs, mes prochains commentaires seront écrits dans la langue de Per Jakez Helias, notre Molière à nous !

Que l’on parle posément de ces choses, sans anathèmes, je partage entièrement. Je ne suis pas de ceux qui posent un cordon sanitaire pour ne pas me salir. Mais dans cette attitude posée, il faut dénoncer fermement votre approche mortifère et individualiste. (oui, parce qu’en plus d’être breton, je suis de « basse bretagne » (dehors les haut bretons !) et linguistiquement du vannetais (dehors les léonards !), mais lorientais (dehors les vannetais !), etc... Au final mon identité... c’est moi-même tout seul, et tous les autres, dehors !

Vous êtes contre l’UE ? moi aussi. Vous pensez que l’europe n’est pas sociale ? Moi aussi. Vous voulez la changer dans ce sens, et n’acceptez plus un modèle européen moins social que le modèle français ? Moi aussi.
Peut-on travailler ensemble pour la changer, malgré nos nationalités différentes -vous français, moi breton - (quitte à ce que vous vous occupiez du paln B, mais sans mettre le plan A en péril) ? Super !
Si vous dîtes que non, ça va pas être possible, qu’on ne peut pas travailler ensemble, alors ça va être compliqué.
Vous voulez un état autoritaire et souverain ? Il semble que celui de l’UE le soit pas mal, alors où est le soucis ?
Et ce que je pose là à nos échelles individuelles, de façon ironique, c’est la question qui va se poser dans les 5 ans, à mon avis.

Vous souhaitez le fascisme, et comme en d’autres temps, les capitalistes vous suivront parce qu’ils n’en ont rien à faire tant qu’on ne les met pas en péril, eux. La seule façon de ne pas les énerver, ça sera d’expliquer que le problème de l’inégalité n’est pas du à « l’ennemi » capitaliste intérieur, mais à l’étranger. Et puis dans ces grands groupes, y’aura Dassault. Il est pas méchant, le Dassault. Par contre, il a du biz’ à faire tourner !
Bah ! Bis Repetita Placent

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