Commentaire de Christian Labrune
sur Le Pen : le choix interdit


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Christian Labrune Christian Labrune 5 mai 2017 16:10

au point qu’Alain Finkielkraut lui-même a pu déclarer : « ...jamais une atmosphère aussi lourdement prescriptive n’avait pesé sur une élection présidentielle... Les citoyens que nous sommes [se trouvent] mis en demeure de valider ce scénario écrit d’avance... Il ne s’agit plus, en votant, de choisir mais d’obéir. »
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à l’auteur,
Il faut quand même être sacrément gonflé pour utiliser Finkielkraut dans un article qui vient faire sur ce site la promotion de la Madone des fascistes. Finkielkraut juge Macron exécrable, il condamne en particulier l’indécence de ses petites récupérations mémorielles de la fin de la semaine passée. Il dit clairement qu’IL VOTERA MACRON et il fera ça, comme moi et comme beaucoup d’autres, la mort dans l’âme, parce qu’il n’y a aucune autre solution dans l’immédiat. Si Le Pen n’est pas très largement distancée au second tour, il faudra en payer le prix aux législatives.

Tous ceux qui ont un peu réfléchi voient bien qu’il est idiot de poser l’étiquette infamante « Le Pen » sur un électorat qui ne sait plus à quel saint se vouer et serait prêt à se donner au diable. Le Pen est un symptôme, le symptôme révélateur d’un abandon, par les politiques, de ce que Guilluy appelle « la France périphérique ». Si cette pathologie n’est pas prise en compte - et on peut douter effectivement qu’un Macron soit à la hauteur de la tâche -, les choses vont considérablement s’aggraver. Mais ceux qui voteront Le Pen voteront pour la maladie et son aggravation létale, certainement pas pour son traitement.

L’émission de Finkielkraut que j’évoquais, du dimanche 30 avril à midi, et qui est fort intéressante, on la trouvera à cette page :
https://www.youtube.com/watch?v=LXwhqxu6VGc


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