Commentaire de Emile Mourey
sur Évangile de Matthieu, preuve historique, l'erreur de lecture du Pape


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Emile Mourey Emile Mourey 27 juin 2017 03:35

@Pascal L

Le début de mon commentaire avait pour objet de justifier ma proposition que vous me contestiez : à savoir que l’évangile de Marc (et donc aussi de Jean) s’inscrit bien dans l’essénisme mais en le réformant pour donner le christianisme. Si cet évangile choisit l’interdiction un peu ridicule des grains que le document essénien interdit de ramasser dans les champs, c’est bien pour critiquer et corriger cet ancien essénisme. Je n’ai jamais dit que cet ancien essénisme était chrétien étant donné que le christianisme en est la réforme. 

Vous dites « que le père Gallez ne peut pas découvrir quelque chose qui n’existe pas ». Et pourtant, ce sont des Esséniens dont il parle pendant pratiquement tout son premier livre mais pour les réfuter. Qu’il y ait eu une « mouvance » à cette époque, je n’en disconviens pas, mais essénienne pré-chrétienne, oui. Une mouvance judéonazaréenne spécifique, indépendante et sans rapport avec les trois groupes que cite Flavius Josèphe : Sadducéens, Pharisiens et Esséniens, il n’y en a pas. Il ne faut pas faire dire à Irénée ce qu’il ne dit pas.

L’islam n’est donc pas issu d’une mouvance judéonazaréenne spécifique d’origine ancienne qui n’existe pas. Waraqua, le parent de Khadidja, est dit « chrétien » et il n’y a en Arabie que des peuplades dites idolâtres avec des forteresses juives, avec comme voisins des royaumes principalement dits chrétiens. J’ai montré dans mon précédent article des réminiscences typiquement esséniennes dans le récit musulman, notamment les quatre archanges.

Je n’ai pas le courage de relire le livre du père Gallez. Je m’arrête à la page 46 où il critique le témoignage de Pline : « Au-dessous des Esséniens se trouve la ville d’Engadda », objectant que Qumrân n’est pas au-dessus d’Engaddi mais au sud et à 30 km. Il aurait fallu comprendre que la ville d’Engaddi était « au-dessous » d’une Macheronte « essénienne », forteresse où Jean-Baptiste et sa communauté essénienne se sont trouvés enfermés avant d’être massacrés par le fer.

Esséniens du nord : ville Bethsaïde, forteresse Gamala
Esséniens du sud : ville Engaddi, forteresse Macheronte

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