30.000, 150.000, 189.000, on s’en fout un peu, non ? 5 millions de gens ont défilé dans les rues de France à l’occasion de la réforme des retraites il y a quelques années. Ça n’a rien changé. Les référendums sont bafoués et cela fait au moins trois quinquennats qu’un mouvement populaire n’a pas infléchi une loi scélérate. Faire grève ne peut marcher que si c’est une grève générale, ça n’arrivera pas. Taper la nuit sur des casseroles n’empêchera pas les ministres ou les députés de dormir, seulement les riverains. Pour que « la rue » puisse s’imposer, il faudrait déjà que les mécontents puissent se battre ensemble, de manière unitaire, mais ce n’est pas le cas : les révoltés des deux bords préféreront toujours un Sarko, un Hollande ou un Macron plutôt que de s’allier. Tant qu’on raisonnera en terme d’appartenance politique et non d’intérêt général, on continuera à se faire dépouiller. Tant qu’on voudra absolument rester dans cette UE nauséabonde, comme l’ont décidé Mélenchon et Lepen à un mois des élections, on aura les pieds et les poings liés et nos représentants pourront continuer à nous trahir.