Commentaire de Hervé Hum
sur Le Triangle de Karpman


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Hervé Hum Hervé Hum 11 janvier 2018 14:22

@JL

L’affirmation comme quoi la haine est toujours due à un déni devrait être étayé par un développement argumenté. Je ne veux pas le faire dans l’immédiat. En l’état, on peut la refuser sans argument.

Ceci étant dit, la formule « le déni avancé pour les pervers », prend appui sur ce qu’en disent les psy. Le fait qu’ils (les pervers) dévalorisent leurs victimes de manière à justifier leur emprise. La technique d’emprise est toujours la même, consiste à se placer comme médiateur dans la conscience de la victime. Donc, dans le cogito, qui fonctionne par réflexion, mais où on ne défend plus son espace propre, sinon celui du médiateur. Le déni de la victime est alors de refuser de voir qu’une tierce personne à pris possession de son jugement, en se plaçant comme médiateur dans son cogito.

C’est à mettre en relation avec ce que j’écrivais avant sur la haine. C’est à dire, quelle naît lorsqu’on se retrouve projeté « hors de soi ». C’est à dire, lorsqu’on a l’impression que quelqu’un viole notre espace intérieur. Peu importe que ce soit vrai ou non, que ce soit vis à vis de soi ou face à autrui, dès lors où on se sent exclu de sa propre intériorité, la réponse la plus commune est de réagir par la violence contre ce ou la personne que l ’on juge coupable. Ce qui souvent, engendre une forme de perversion.En fait, la seule manière de réagir pour s’en sortir, est d’appliquer la « non action », c’est à dire, ne plus obéir aux injonctions du médiateur afin de le chasser de son espace intérieur en l’identifiant.

SI aujourd’hui je parle de déni, plutôt que de projection hors de soi pour la haine, c’est que le déni est la cause, la projection hors de soi la conséquence. Suivant cela, le pervers inconscient de son état, est celui qui, projeté hors de lui, tente de retrouver son espace intérieur en prenant possession de celui de sa victime. Autrement dit, ne pouvant lutter contre ce qui le dépossède de lui même, il s’en prend aux autres.

Bon, je ne souhaite pas traiter ce sujet plus à fond car j’ai un autre sujet d’étude plus important à mes yeux.


Voir ce commentaire dans son contexte