@McGurk
Je n’ai bien évidemment jamais rêvé que des bombardiers US commencent à pilonner les sites nucléaire iraniens pendant que des chars français prendraient position autour des bâtiments de la République islamique ! Ne me faites pas dire ce que je n’ai jamais dit. L’éradication de la théocratie iranienne ne pourra venir que des Iraniens eux-mêmes, qui ne supportent plus, depuis bientôt quarante ans, un des régimes les plus pourris de la planète, un état voyou qui est à l’origine de presque tous les mouvements terroristes que le monde a connus depuis l’arrivée au pouvoir du sinistre connard de Neauphle-le-Château.

Il reste que la meilleure solution était encore de maintenir les sanctions économiques, de les renforcer même, et de ne pas permettre à un régime belliciste et conquérant d’arranger ses affaires aux dépens du peuple et de financer plus efficacement son effort de guerre. Grâce à la levée des sanctions et à la collaboration économique des états européens, Rohani aura pu accorder généreusement, à la fin de l’été 2017, une rallonge de 520 millions de dollars au programme d’étude des missiles balistiques. Quelques semaines plus tard, il accordait 800 millions au Parti de Dieu libanais (Hezbollah) pour ses bonnes oeuvres sur son champ d’action. Ces sommes s’ajoutant au milliard de dollars en provenance d’états du continent américain qui organisent le commerce de la drogue lui permettent de perfectionner un équipement militaire qui menace dangereusement tous les états du Moyen-Orient.

Au terme des accords de Vienne, dans huit ans, les institutions internationales n’auront plus rien à dire si l’Iran adapte des têtes nucléaires à la point de ses missiles. La commission chargée de vérifier les termes de l’accord a accès à tous les sites, sauf à ceux que le régime définit comme des sites stratégiques. Fordo par exemple. On voit bien par là que ces accords constituent un marché de dupes où les Européens ressemblent à ces crétins de touristes que je vois du côté de la rue de Steinkerque certains jours, faisant cercle autour de l’escamoteur d’un jeu de bonneteau où ils seront plumés à tous les coups.

Le seul intérêt que les Européens auront trouvé à l’accord de Vienne, c’était de trouver quelques misérables débouchés pour des entreprises européennes désireuses d’étendre leurs marchés. Vendre des avions, des bagnoles, c’est peut-être une source de profits immédiats, mais l’avenir s’en trouve très gravement obéré.

En politique extérieure, les états qui parviennent à tirer leur épingle du jeu sont ceux qui ont la capacité de rompre avec le conformisme des politiques ronronnantes enfermées dans des discours qui ont dès longtemps perdu tout rapport avec la réalité des choses. La nécessité d’appeler un chat un chat est vitale. L’Iran est une dictature, et parmi les plus sales, tout comme celle qui est en train de faire de la Turquie un état criminel, avec les bombardements actuels des Kurdes dans l’enclave d’Afrin. Si ces situations ne sont pas clairement décrites et dénoncées au niveau des instances internationales, elles se prolongent et s’aggravent aux dépens des peuples qui les subissent.