Commentaire de Diogène
sur La gouvernance locale et les lobbies


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Diogène Diogène 26 février 2018 16:25

On ne comprend rien au lobbying si on ne prend pas en compte son relais sur le terrain, le clientélisme, c’est-à-dire  l’attitude politique d’une personne ou d’un parti qui cherche à augmenter le nombre de sa "clientèle politique" dans le but d’atteindre les objectifs que le lobby lui a fixés, par l’octroi d’avantages injustifiés en échange d’un soutien futur, lors d’élections notamment. 

Bien que le vote se déroule dans un isoloir, ce soutien est la manifestation d’une forme archaïque de dépendance ou  d’une « reconnaissance du ventre » anticipée. Cette pratique consiste à acheter les voix d’électeurs par divers moyens : subventions, obtentions d’emplois, facilités diverses, « tournées » dans les cafés...

Le mot clientélisme est utilisé de manière péjorative par ceux qui le dénoncent, et il n’est jamais utilisé par ceux qui le pratiquent. Il s’apparente à la démagogie et au népotisme lorsqu’il s’agit, par exemple, de favoriser une partie de la population dans le but d’obtenir ses suffrages.

Contrairement à ce que beaucoup d’observateurs croient, ce ne sont pas les lobbies qui démarchent des hommes politiques puissants afin de faire avancer leurs intérêts, mais le contraire : les lobbies puissants sont démarchés par les hommes politiques qui cherchent leurs faveurs ou même sont le résultat de la stratégie géopolitique de groupes transnationaux, financiers et commerciaux, comme le dernière élection présidentielle en France l’a montré.


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