Commentaire de Ciriaco
sur Ce que cache l'immonde „Loi Schiappa”


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Ciriaco Ciriaco 9 août 2018 22:41

@njama

Moralement, c’est évident, et qui ne connait pas dans son entourage une de ces histoires sordides ? La loi punit d’au moins 5 ans tout atteinte sexuelle sur mineur (sans violence, surprise ou contrainte déclarée).

L’article 2 du projet de loi Schiappa entendait doubler la peine. C’est le Conseil d’État, nommé par l’exécutif, qui l’a fait reculer, pour des raisons liés à la possibilité d’abus. On peut dire que la loi Schiappa, tout comme l’ancienne loi en la matière, ne correspond pas à l’évidence morale.

A mon sens, elle ne va pas assez loin. Une loi est une règle qui s’applique à de l’humain, quel qu’il soit, et un juge a une responsabilité sur la vie que n’a pas le commun des mortels. En l’occurrence, mieux définir, c’est donner plus de moyens - peut-être ce qui aurait évité certains cas particulièrement étranges.

On ne condamne pas de la même manière un individu aisé et conscient - capable de toute compréhension donc - qu’un autre atteint d’insuffisance mentale. Là entre l’humain, et la complexité. Il aurait fallu à mon sens fortement durcir la loi et la nuancer en même temps pour donner aux juges un cadre plus précis.

Ceci étant dit, je témoigne que dans le cas de pédophilie, la parole et sa reconnaissance sont les éléments réels de la résilience de la victime, plus que des peines à mesure de l’émotion collective et de la catharsis, et qu’il s’agit donc de savoir accompagner la victime (elle et la famille) tout autant que de condamner le coupable. Un élément absent également du projet de loi Schiappa.

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