Commentaire de Hervé Hum
sur La polémique


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Hervé Hum Hervé Hum 14 août 2018 16:53
@Jean Keim



"Un savoir peut inciter et permettre par exemple de fomenter un attentat, mais une personne intelligente peut-elle s’engager dans un tel travail,« 

Il me semble que certains humains passent le plus clair de leur temps à utiliser leur intelligence pour dominer leur prochain, ce qui représente certainement le pire des attentats contre ce que vous appelez l’intelligence du coeur.

L’intelligence n’est pas une qualité humaine, mais une capacité, celle de comprendre un système et de l’utiliser selon ses intérêts. Qui fait que les animaux font aussi preuve de la même intelligence. Mais selon cela, il faut de l’intelligence pour faire que deux atomes existent.

L’intelligence du coeur, est donc une capacité de compréhension que l’on met au service du coeur.

Si je vous suis bien, alors savoir et intelligence sont synonymes ?

NON !

Les deux sont indissociables, intriqués, mais le savoir veut dire connaissance, alors que l’intelligence veut dire, capacité d’exploitation de cette connaissance.

L’intelligence est par définition lié au savoir, parce que sans ce dernier, il est impossible de comprendre un système quelconque. La première preuve d’intelligence est donc la capacité de mémorisation, car elle nécessite la capacité de distinguer les éléments entre eux, avant même de comprendre leur relations. Mais le savoir est bel et bien une condition absolue de l’intelligence. Le fait que certains aient ce qu’on appelle »la science infuse« , n’y change rien, car cela veut dire »connaissance innée".

Quant à la conscience, je vous ait demandé de faire la preuve qu’on peut lui donner plusieurs sens différents, en me donnant un exemple. Tant que vous ne le faites pas, je persiste à dire qu’il n’a qu’un seul sens. Celui de dire que développer la science sans se poser la question de sens de cette science, pousse l’humain à sa propre chute ou ruine. C’est d’ailleurs la raison essentielle qui a interdit à la science de se développer, tant que la religion dominait l’intelligence humaine et servait les intérêts de la classe dominante qu’était la noblesse, tout simplement parce que la science ne pouvait pas se penser en dehors du sens que l’humain donnait à la vie, à l’Univers. Ce sens sur lequel repose la conscience et que l’humain moderne peine à harmoniser avec le niveau de connaissance que lui permet sa science acquise.

La crise de l’humanité est une crise de conscience d’être, face à une connaissance acquise par son intelligence et dont il ne sait pas, pour ne pas le vouloir, définir son cadre et ses limites propres. Qui le conduit à refuser de changer de pratique, en dépit des conséquences, où là, science sans conscience n’est que ruine de l’âme.

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