Commentaire de baldis30
sur La mort fatale


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baldis30 15 août 2018 19:21

Bonsoir, notamment à l’auteur

Il est bon de prendre l’information du moment, et de rappeler des moments vécus dans la douleur par des populations très vastes : à cet égard les citations de l’article sont excellentes, tant sur l’origine naturelle que sur l’origine anthropique .

Avant de développer je voudrais rappeler UNE FOIS DE PLUS, ce qu’écrivait en 1860 Monsieur de Mardigny, ingénieur en chef des ponts et Chaussées dans son « Mémoire sur les inondations de l’Ardèche », et qu’on peut remplacer le terme « inondations » par n’importe quel événement dangereux :

“Autrefois les intérêts engagés étaient beaucoup moins importants qu’aujourd’hui ; les inondations étaient acceptées comme des fléaux envoyés par la Providence et passaient à peu près inaperçues au milieu de guerres, de pestes et de famines incessantes. Les populations d’ailleurs se plaignaient moins, parce qu’on eût pas écouté leurs plaintes, ni surtout songé à les indemniser ; enfin la presse n’existait pas, et personne dans le nord, ne s’inquiétait des inondations qui pouvaient se produire dans le midi”.

Enfin, dédié à tous les thuriféraires d’un catastrophisme actuel, fût-il climatique  :

En résumé, nous sommes persuadés et en cela encore nous sommes en opposition avec l’opinion publique, que les inondations ont été de tout temps dans le département de l’Ardèche ce qu’elles sont aujourd’hui, c’est-à-dire aussi considérables et aussi fréquentes”

En peu de jours l’événement survenu dans un camping au bord d’un affluent de l’Ardèche et celui de Gênes auraient pu constituer des piqures de rappel à une grande partie de la population !

Mais par rapport à 1860 et diantre de plus à l’écrit d’un ingénieur dont beaucoup ici n’ont nul besoin comme ils le déclarent il y a l’intervention médiatique ... Et c’est le délire le plus absolu !

Ainsi l’événement pluvieux du camping de Saint Julien de Peyrolas est devenu un incident cévenol ... alors que banalement il s’agit d’un orage méditerranéen n’ayant pas la caractéristique « cévenole » ...

 Là où le délire journalistique dépasse l’infâme c’est dans les commentaires techniques sur le béton du pont ... en oubliant l’un des témoignages les plus importants venant d’une avocate française mentionnant qu’elle a vu le pylône pencher vers la droite avant sa chute ( rapporté par France-Inter) ... Si le tablier s’est effondré c’est bien parce qu’il n’y avait plus rien pour le supporter... Mais si le pylône s’est effondré sur quoi était-il ancré ? La question à poser est celle de savoir si le sol est en cause - par exemple en raison d’affouillements à proximité d’un cours d’eau - s’il existait des mesures permanentes d’inclinométrie courantes pour des ouvrages importants et élevés.

Quant aux effondrements de ponts en France on a rappelé celui de Tours , mais on a oublié de citer l’effondrement du pont de Saumur il y a un siècle et demi avec la noyade de tout un régiment ...Et simplement je rappellerais aux plus curieux de reprendre ce qui s’est passé lors des événements hydrauliques gravissimes de l’Aude et des P.O. en novembre 1999, ou encore dans le Gard en 1958 et 2003 lors des crues avec par exemple la rupture des ponts de chemin de fer sur la voie Alès - Nîmes, ou encore en 2003 des événements semblables .


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