Commentaire de Frimas
sur Rassasié d'être administré


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Frimas Frimas 22 août 2018 12:42

@Macondo
Sincèrement d’accord avec vous concernant la citation d’Henri James. Je suis bravement sidéré de l’état de société avec lequel nous autres sommes obligés de nous y introduire en de dociles benêts à faire comme si ne rien était et surtout à faire ce qui, prémâché, nous écrase l’esprit. Nous avons des dizaines de classeurs et leurs papiers prouvant notre existence, des robots-cuiseurs à des centaines d’euros qui ne servent à rien, des assurances, des maladies, etc... Personne n’est encore arrivé à me définir l’idée du bonheur de cette vie sur terre et je me demande plus pourquoi car tout le monde à compris la quintessence de sa condamnation à chaperonner. Le fameux metro-boulot-dodo est un abîme sans fin et il est toujours gagnant car il détruit. Que tout s’empire à une vitesse ahurissante n’interpelle personne. Pour finir on s’arrête tout de même à des questions existentielles telles le goût du café au matin. L’inspiration dès lors, vient toute seule, d’elle même, sans à devoir forcer les étincelles. Les sujets que je traite sont malgré tout d’une épouvante évidence car moi aussi j’ai des classeurs et des assurances, d’où ma révolte face à tant de discrépances. Cela paraît abracadabrant mais j’ai l’impression qu’un deuxième cerveau m’est nécessaire de mener les réflexions et l’autre m’est destiné à mener cette abstraction journalière, assis dans une pièce, dans la perspective fantasque de pouvoir le faire encore 40 ans durant afin d’obtenir la sincère jouissance de la retraite pour me demander si je vais survivre dehors dans le désert à 45°. Résonnant d’outrances, en effet.


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