lundi 20 août 2018 - par Frimas

Rassasié d’être administré

Il me semble que ce monde nous a donné continuellement tout ce qu’il pouvait donner. Que la vérité sensibilisée d’autrefois suivie par le courant des générations des plus tard, il nous a submergé d’une limpide sensibilité policière rendue perspicace avec des drones à reconnaissance faciale qui s’accumulent au fur et à mesure que le peuple s’adonne à la facilité d’avoir accès à l’eau potable dans son robinet, que son règne s’étend jusqu’à l’intérieur de nos consciences les plus affûtées. Je me suis trop souvent posé la question vers quelle ampleur ce résumé terrestre se complexifie au point d’avoir besoin d’avoir des gardiens loufoques devant les modestes des boutiques de quartiers se trouvant au cinquième étage… Jusqu’à quand ce monde compacté sera-t-il l’aboutissement de ce que l’architecture appelle la rationalisation de l’habitat qu’elle a ainsi cru bon de fluidifier avec la nécessité d’une civilisation toujours plus maltraité avec son ingéniosité préfabriquée aimé par le politiquement correct, pratiquant sa loi se voulant rassurante face aux négationnismes grandissant des foules anéanties par le travail synthétique produisant des monstres les plus adaptés à la froide mécanique qu’est cette résistance vaine des habitants face à leur polices d’assurance, leur vaccins qu’on rend obligatoires et leur fouillis inextricables des ccomplexifications administratives afin de pouvoir augmenter le nombre de parking au centre-ville.

 

J’ai trouvé en outre que l’exacerbante quantité de bavardes proprement imbéciles échangés en continu n’a plus la conscience d’être innocent, que nos relations affectives s’en trouvent infectées par ce film protecteur de l’époque aux intempéries grandissantes qui finit par donner naissance à l’imbécilité nous guidant vers ces minuscules responsabilités restantes sous forme de débiles crédits qui empêchent nous autres ici sur terre d’être pleinement réactif face à cette horreur lépreuse qui se cause la ruine à elle-même en pérennisant dans la course nucléaire et thermochimique. Ce monde à trouvé utile de détruire ses populations en envisageant qu’un avenir consciencieux ne leur sert à rien, qu’il était effectivement plus normal de les entasser par centaines de millions à l’intérieur des physionomies embétonnés, simplement gluantes de puanteur, toujours en faveur de sa condescendance à dire qu’il suffit de s’adapter à ces bus qui parlent et ses journaux gratuits. Ces grands projets avec ses ennemis qui ne servent qu’à l’humiliation du réveil journalier qui produit à l’évidence le même problème : Rien n’échappe au problème d’être étreind par ce qui se ressemble. Que cette espèce d’unité sociale qui se gouverne par la reproduction de son immensité anxieuse ne peut se reprocher d’être ce vertige illuminé et climatisé dans laquelle se bâtissent nos tours en verre. Je rentre chez moi.

 

& je suis convaincu que l’emprise de ces marchandises nous posent une gène perpétuelle d’exister parmi ses effluves déguisés par la publicité impardonnable en mouvement qui ont pris des allures d’une importance historique. Que ses idées conçues parmi l’inutilité de se soumettre à la violence de la nécessité à vouloir faire de notre vie sur terre une beauté médiocre, fait de cette hystérie collective une justification de tout ce qui n’aurait jamais dû se produire. Il suffit de voir nos réactions s’exhibant après de longues séances assis face à un écran édifié tel un portail sur une place qui a été décidé par quelqu’un d’autre pour comprendre l’attitude moderne à toujours se délier de son esprit afin de ne pas devoir s’élargir face à son être devenu fou et puis on s’étale devant nos récriminations et nos plaintes face à cette vie si sévèrement considérée se cherchant un quelconque sens tout en lisant les chapeaux de ces journaux dans lesquels nous vivons parmi nos promenades au centre-ville ou à simplement s’adapter au bouchon au carrefour en fin de journée, que cet espace réprimandé nous demande trop d’efforts.

 

Si je devrais résumer cette époque se voulant briller de mille feux à la surface de nos distractions clarifiées d’ambition à vouloir dérober notre potentiel à devoir s’échapper d’ici, j’arriverai à la conclusion que cet entassement de catastrophes planétaires permettrait bientôt à l’autoproclamé démiurge technoscientifique de se donner aux vivants par confusion afin de pouvoir se lamenter de sa continuelle existence tout en voulant mourrir réactionnaire, que ses jours cartographiés d’innovations à n’en plus finir restent bien désarçonnés entourés de leur désordre et de ses antécédents médicaux.

 

Tout me détruit par sa capacité à s’adapter à mes rêves et le retourner contre mon esprit. Je me retrouve confiné chaque jour un peu plus assis face à cet écran et sa lumière bleutée, que cet horizon si élargi d’autrefois à contempler ces forêts et le champ au crépuscule décoré du matin hivernal d’hier s’est rétrécit à cette existence à attendre les nouvelles chaises qui vont arriver bientôt. On traverse une période creuse au bureau. J’ai noté ceci en y pensant : le progrès a fait de la servitude volontaire cet abattement que les gens retrouvent à volonté dans tant d’années passées dans l’indifférence sensationnelle qu’ils semblent à jamais se préparer à d’éventuelles puissances multicolores qui pourraient se manifester plus solidifiées pour que cette vie sur terre aie une suite responsable pour les générations futures. Ma responsable de bureau se contre-fout du réchauffement planétaire et ses conséquences qu’on écoute comme distrait d’imbécilité à la radio ou au café le matin, que cette nature souillée d’acide lui sert d’enclave à ses pulsions de cette humanité devenue imputrescible et dévorante avec ses nitrates dans le sol mort et j’ai cru comprendre d’où s’élève son énergie et son humeur préparée : il n’y a plus de honte à avoir d’être dépassé en intégralité par la cohérence d’être la zone tempérée dissimulée dans une profonde idiotie, précipitée par l’émotion et ce désir auto-mutilé d’être affiché sur un papier administratif avec un moi huit milliards de fois répété ouvrant le frigo sur cette terre et je me suis dit que cette humeur gaie et partiellement décomplexée doit sortir d’une sorte de force qui pousse à se perfectionner chaque jour et servir aussi jusqu’au point d’être devenu arriéré si considérablement.

 

J’ai noté que cet empoisonnement universel avec ces radiations sans scrupules et ces machines nécessaires à retarder l’échéance de ces longues journées à observer des fins de mois difficilement supportables qui se répètent au même titre que nos attitudes subordonnées à fabriquer l’excitation au nez des brevets d’exploitation commerciales deviennent tout doucement insoutenables, que la psychose incontestable à la recherche d’une facilité d’entretien humaine se rassasie par nos besoins de petit consommateur d’objets et services ridiculeusement vains. Je n’ose plus penser ni parler que je refuse toute cette génération mécanisée qui est sophistiquée en se multipliant à la vitesse de sa dégradation intellectuelle. Je suis rassasié de la fatalité à m’observer dans le miroir et d’y rencontrer cette société peinée par son environnement agacé s’administrant à très hautes doses le complément de déjections humaines par tonnages entièrs chaque année, polluant avec ses marchandises et ses hypermarchés qui sont à craindre par ses droits qui lui sont affectées afin de permettre le ruissellement de la masse avec ses sachets d’aisance à la main. Je rentre chez moi.

 



13 réactions


  • mavapoxupo 20 août 2018 15:13

    Vas faire du killcam, ca fait un bien fou ! 


    Sauf que je te connais poto toi qui ne change pas de pseudo, ca fait des années que tu fait des articles dépressif, c’est comme ca que t’évacue, tu vas pas changer maintenant.

    T’est intégré dans la liste blanc ou démocratie direct de ta commune ? A la bataille mec...

    ++

  • Macondo Macondo 20 août 2018 21:09

    @ l’Auteur ... Vos textes sont brillants, emplis de saines colères. Votre écriture est travaillée les virgules y étant rares. Cela oblige. Retirer le plaisir d’une longue phrase qu’on voudrait faire durer comme la cendre d’un « Romeo y Julieta » est un art difficile et il me semble que le compte n’y est pas. Je vous conseille, très aimablement en tant que lecteur assidu souhaitant devenir fan, de conserver un temps quelques virgules, ou d’œuvrer plus longtemps sur la structure.


    • Frimas Frimas 21 août 2018 14:25
      @Macondo
      Merci pour votre commentaire élogieux. C’est très encourageant. Concernant la structure, je tiens à préciser que ce sont le produit des mes idées. Structurer le texte pendant la mise sur papier me serait impossible car j’y perdrais le propos. Je compte en réaliser un livre et à ce moment-là le tout sera agrémenté d’analyses et de ponctuation. Merci aussi d’avoir argumenté dans votre commentaire, cela me permet évidemment d’en tirer des leçons. Merci à vous.

    • Macondo Macondo 21 août 2018 19:54

      @Frimas ... Bonsoir. Ravi de rencontrer votre sagesse. Qu’advienne ce Livre !


    • Frimas Frimas 22 août 2018 08:28

      @Macondo
      J’y travaille ardemment. C’est du travail hors le travail si on peut le formuler ainsi. Merci pour votre encouragement.


    • Macondo Macondo 22 août 2018 10:57

      @Frimas ... Une belle phrase d’Henri James abordant ce sujet de la création littéraire : « Nous travaillons dans les ténèbres ». Quiconque s’y est essayé même un peu entend résonner ce théorème. Je vous souhaite sincèrement « bon vent et bonne mer » lors de ce voyage d’autant plus s’il est produit en horaires décalés dans ce monde résonnant d’outrances - prodige dénaturant presque les écrits de ceux ou celles ayant pu s’extraire un temps du grand merdier pour effectuer hors du temps le grand périple ultime (le Livre d’une Vie) ...


    • Frimas Frimas 22 août 2018 12:42

      @Macondo
      Sincèrement d’accord avec vous concernant la citation d’Henri James. Je suis bravement sidéré de l’état de société avec lequel nous autres sommes obligés de nous y introduire en de dociles benêts à faire comme si ne rien était et surtout à faire ce qui, prémâché, nous écrase l’esprit. Nous avons des dizaines de classeurs et leurs papiers prouvant notre existence, des robots-cuiseurs à des centaines d’euros qui ne servent à rien, des assurances, des maladies, etc... Personne n’est encore arrivé à me définir l’idée du bonheur de cette vie sur terre et je me demande plus pourquoi car tout le monde à compris la quintessence de sa condamnation à chaperonner. Le fameux metro-boulot-dodo est un abîme sans fin et il est toujours gagnant car il détruit. Que tout s’empire à une vitesse ahurissante n’interpelle personne. Pour finir on s’arrête tout de même à des questions existentielles telles le goût du café au matin. L’inspiration dès lors, vient toute seule, d’elle même, sans à devoir forcer les étincelles. Les sujets que je traite sont malgré tout d’une épouvante évidence car moi aussi j’ai des classeurs et des assurances, d’où ma révolte face à tant de discrépances. Cela paraît abracadabrant mais j’ai l’impression qu’un deuxième cerveau m’est nécessaire de mener les réflexions et l’autre m’est destiné à mener cette abstraction journalière, assis dans une pièce, dans la perspective fantasque de pouvoir le faire encore 40 ans durant afin d’obtenir la sincère jouissance de la retraite pour me demander si je vais survivre dehors dans le désert à 45°. Résonnant d’outrances, en effet.


    • Macondo Macondo 22 août 2018 13:58
      @Frimas ... Il faudra me dédicacer la préface. Je pense que ce deuxième cerveau est « administratif ». Nécessaire à chacun pour faire société, c’est un véritable trou noir aspirant notre étoile personnelle intérieure issue de l’accrétion de particules originelles à la naissance du Soleil. Il y a pire encore, contrairement au cosmos de la physique et de la vie réelle, dans notre mangrove polluée par toutes les indécences, la gravité augmente en même temps que l’expansion ...

    • Frimas Frimas 22 août 2018 17:39

      @Macondo
      Si le moment adviendrait pour une éventuelle publication, je sais où vous trouver. Merci à vous. L’expansion est ce Tout nécrosé que nous sommes contraints d’accepter d’une sourde voix tout en lui refusant son utilité anthropologique car ceci n’a rien d’humain, c’est-à-dire plus admiré sous un libre-arbitre consciencieux de ce qui est sensible et non paternalisé par le sur-moi économique et son écrasant dispositif à faire perdre tout espoir de guérison mentale même au plus malchanceux. Je vois tout les jours s’effondrer les regards joyeux d’une vie à la campagne où les enfants font l’exemple de leur monumentalité future et leur capacité à pouvoir cultiver quelque poireau ou poivron. Aujourd’hui nous sommes contraints de leur individualiser leur sort par l’autorité marchande et de leur asperger par le regard chimique et j’y comprends plus rien. Le bien pire dans la chronologie qu’on continue à dessiner de vive main, c’est que les brèves aventures qu’on interprète sous les lumières des néons exhibant cette inoffensive physionomie du monde contemporain d’être seulement l’intelligence technique de l’être humain qui ne comprend plus rien de ses créations et qui commencent à devenir autonomes. Les cauchemars se poursuivent et le bureau appelle à la décence malgré le fait que la pointeuse à déjà proposé à la médiocrité de se pointer. Je vous le dis sincèrement, je me lasse immanquablement de ces tonnages de commentaires où l’on exhibe l’argumentaire « qu’il faut bien faire avec » et qu’il faut évidemment occuper les enfants non pas avec des paroles, d’une communauté ou ne fut-ce que du repos, non ! La tablette que ces maîtres névropathes élaborent derrière des portes scellées est appelée à l’achat, ouvragé quelque part là-bas où on se suicide par milliers. La domination de la civilisation aura atteint son paroxysme une fois que le dernier désordre sera archivé sur papier avec des tampons tel les porcs qu’on numérote au service de la traçabilité avant de goûter à leur inconséquence en se faisant abattre pour nourrir une population malade de ses promesses. Que nos vies ressentent la douleur elle-même remodelée. Comme j’ai mentionné plus haut, mon fil d’écriture est placé sur cet autel : Il n’y a pas d’issue.


    • Macondo Macondo 22 août 2018 18:11
      @Frimas ... Je vous jure venir de cette vie là à la virgule près. Un déclic va vous parler : rentré deux fois à vide des « courses » n’osant plus rien acheter de « grandement distribué » pour nourrir le sang de mon sang. Des envies de meurtres aussi, qui devenaient quotidiennes, jusqu’à envisager l’extinction de masse. Alors ? Un gosse sous chaque bras et 140 km plus tard tout était oublié mais vraiment tout et au-delà de tout. Cela fait des années, pas une nanoseconde de regrets et pour les enfants c’est plus évident encore. Deux conditions ont facilité ce transit rural & vital : l’indépendance professionnelle (chichement, libre) et le célibat assumé (celui du multi-récidiviste) ...

  •  C BARRATIER C BARRATIER 20 août 2018 21:14

    Il y a une solution pour ne plus être administré, c’est à dire pour ne plus utiliser les hopitaux, ne plus se faire vacciner, ne plus utiliser les routes et les ponts, ni les transports collectifs, ni la voiture, sauf à la fabriquer soi même tout terrain, c’est à die trouver une ile à acheter et là faire tout seul ...
    Bon courage


    • Frimas Frimas 21 août 2018 14:32

      @C BARRATIER
      Les îles n’ont plus le temps. S’acheter une île revient au même fléau qu’est la propriété privée avec ses garages et ses cuisines équipés estampillés d’un ridicule à n’en plus finir. Se réjouir à se faire extraire de ce marasme titanesque serait effectivement de bonne nature, je vous l’accorde. Le problème que nous avons désormais : Il n’y plus d’issue...


    • baldis30 22 août 2018 08:49

      @C BARRATIER
      bonjour,

       du calme, du calme ... et qui a crée l’île éventuelle ?

      et qui a crée le créateur qui a crée l’île éventuelle ! une administration ?


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