Commentaire de Cateaufoncel3
sur Dangereux et encombrants fantômes du Passé face à la vision présidentielle hémiplégique de l'histoire de la Guerre d'Algérie


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Cateaufoncel3 Cateaufoncel3 20 septembre 2018 11:25

@Hervé Hum

Quelques ajouts, pour montrer combien nous ne sommes pas faits pour nous entendre, ni même pour rapprocher nos points de vue..Vous écrivez : « je reste pour ma part toujours aussi étonné de voir les gens ne pas croire en la responsabilisation des humains. »

 

Je fais évidemment partie de ces gens, et je ne croyais plus ni à la liberté, ni au libre arbitre – j’étais déterministe sans le savoir, bien avant de lire L’Eloge de la Fuite, d’Henri Laborit, dont je ne retiendrai qu’une citation :

 

 « La notion de liberté est confuse parce que l’on ne précise jamais en quoi consiste la liberté dont on parle, qui n’est alors qu’un concept flou et affectivement abordé. Notion difficile admettre que l’absence de liberté humaine, car elle aboutit à l’écroulement de tout un monde de jugements de valeur sans lequel la majorité des individus se sentent désemparés. L’absence de liberté implique l’absence de responsabilité, et celle-ci surtout implique à son tour l’absence de mérite, la négation de la reconnaissance sociale de celui-ci, l’écroulement des hiérarchies. »

 

« La sensation fallacieuse de liberté s’explique du fait que ce qui conditionne notre action est généralement du domaine de l’inconscient, et que par contre le discours logique est, lui, du domaine du conscient. C’est ce discours qui nous permet de croire au libre choix. Mais comment un choix pourrait-il être libre alors que nous sommes inconscients des motifs de notre choix, et comment pourrions-nous croire à l’existence de l’inconscient puisque celui-ci est par définition inconscient ?  »

 

Trotski, lui, voyait la solution dans l’avènement d’un surhomme – son homme nouveau à lui - s’efforçant « de commander à ses propres sentiments, d’élever ses instincts à la hauteur du conscient et de les rendre transparents, de diriger sa volonté dans les ténèbres de l’inconscient. »

Qu’ajouter ?


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