@REMY Ronald

Je serais incapable de dater avec précision son revirement (conférence de Paris, peut-être ?), mais je me souviens d’une époque où la Chine refusait obstinément de confesser la religion réchauffiste, un peu comme Trump actuellement, et faisait le désespoir de tous les écolos hantés par la perspective d’une fin du monde quasi immédiate. Mais d’un seul coup, et sans qu’on sache trop pourquoi (cela m’avait étonné), la Chine aussi s’était mise à se soucier d’écologie et de réchauffement planétaire. Je suppose qu’un nouveau marché des panneaux solaires qui venait de s’ouvrir, et dans lequel la Chine pouvait proposer des tarifs tout à fait compétitifs, n’avait pas été pour rien dans cette conversion.

On pourrait faire la même observation à propos de la politique allemande. Si le pays veut écouler ses éoliennes, la peur d’un réchauffement du climat devient un argument de vente tout à fait essentiel. Et peu importe que, dans le même temps, on abandonne le nucléaire pour revenir au charbon des centrales thermiques !

L’auteur que je citais plus haut s’amusait beaucoup aussi de ce que, pour transporter tant de décideurs inquiets du réchauffement planétaire, il avait quand même fallu à peu près 1600 vols de jets privés, qui, comme on le sait, n’augmentent en rien le taux de CO2 dans l’atmosphère !

Bref, on se fout du monde. Le climat change comme il a toujours changé ; contrairement aux prévisions, les calottes polaires n’ont pas encore fondu, et le réchauffement a toujours été profitable à l’activité humaine : l’optimum climatique médiéval n’a pas été pour rien dans le décollage économique de l’Europe aux alentours du XIIIe siècle. Il vaudrait mieux, en revanche, s’inquiéter du refroidissement extrêmement brutal qui peut résulter d’une éruption volcanique majeure, de la chute d’un énorme astéroïde — ou, ce qui est beaucoup plus aisément prévisible, des ambitions d’un Iran terroriste rêvant d’explosions nucléaires, que les Macron et Moghérini préfèrent aujourd’hui encore ne pas voir.