Commentaire de François Pignon
sur Les chiens de garde


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Clark Kent François Pignon 11 janvier 2019 10:40

@cathy

L’hébreu biblique nomme יהודי (yehoudi, « judéen ») tout Israélite habitant la Judée.

L’araméen (langue de Jésus) a repris ce mot sous la forme yehoudaïé, qui est devenu Ἰουδαῖος [Ioudaîos] en grec ancien puis IVDÆVS [jûdæus] en latin.

Au dixième siècle, l’ancien français a fait évoluer ce mot latin en la forme judeu, qui s’est transformé ensuite en juiu puis en juieu au dousième siècle. De la forme féminine juive de ce dernier mot dérive, dès le treisième siècle, le mot français masculin « juif » qui est parvenu jusqu’à nos jours, avec ou sans majuscule, « juif » (appartenant à la religion juive) et « Juif » (appartenant au peuple juif).

 

D’autres langues s’appuient sur la même étymologie :

- يهودي [yahûdi] en arabe,

- Jude en allemand,

- juutalainen en finnois,

- Jew en anglais,

- židov en croate,

- jøde en danois,

- zsidó en hongrois,

- Żyd en polonais.

Dans les pays où le nom originel de « juif » est devenu péjoratif (giudeo, Ιουδαίος, jid, jidov), des noms qui dérivent du mot « hébreu  » lui sont préférés comme Ebreo en italien, Εβραίος [evraios] en grec moderne, еврей [yevrey] en russe, ou evreu en roumain.

D’autres noms, tel Musevî en turc, dérivent de celui de Moïse.


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