Commentaire de velosolex
sur Pourquoi des milliers de profs attendent le Plan de Départ Volontaire


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velosolex velosolex 4 février 2019 22:52

@Maude Tilliez
J’ai réagi à chaud, d’après vos propos, avec ce que cela peut paraître d’irritant. Je ne fais pas d’amalgame. Il y a bien sur des profs admirables ; d’autres, non. Comme dans tous métiers. Dommage que les boulets restent à vie. Le statut de la fonction publique permet de se cramponner, et ne donne pas le chômage. C’est un bien piètre handicap, vis à vis des autres, sous la menace d’un petit patron. Je dis cela en connaissance de cause. J’ai vécu les deux expériences. J’étais pour finir dans la fonction publique moi aussi, mais hospitalière. Je ne vous dis pas la galère de l’infirmier, dans l’hôpital d’aujourd’hui. Pourtant j’ai relativisé ces difficultés, en rapport avec ce que j’avais vécu avant, en terme de précarité et d’exclusion, voir de nomadisme saisonnier, payé parfois au back, à la tâche….https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/et-pour-quelques-points-retraite-161318 Ainsi ce métier m’a vraiment plu, et beaucoup appris, sur moi et les autres.. Il était fait pour moi. Le bénéfice d’être auprès de gens blessés, à réconforter, à réparer. Peut être en rapport avec mon vécu. Peut être me serai je sauvé si je l’avais fait à 20 ans.. Il me semble que l’éducation nationale présente un vrai intérêt. Même si des classes sont terribles, il y a cette chance d’être auprès d’une population jeune, des enfants qu’on marquera à vie. On se rappellera tous des profs qu’on a eu. Des meilleurs et des pires. Un des problème de l’éducation nationale à mon sens est d’embaucher des gens qui n’ont vécu aucune autre expérience, et qui entretiennent par effet de corps une sorte de vécu persécutif, et dégradé, dans un système où ils ne sont jamais sortis.
Alors peut être faudrait il prendre le problème que vous évoquez à l’envers, du moins en partie, et réaliser une sorte de mixité sociale et de parcours personnels. Embaucher des candidats motivés, plus âgés, ayant une autre expérience professionnelle, et des connaissances en rapport, humaines et culturelles, au lieu de se cramponner à ce modèle ajoutant de la diplomite à la diplomite, et un master 2 au master 1 ; le même modèle pour tous...Utile sans doute pour se situer à bac +5 ou 6 sur l’’échelle du savoir et de la reconnaissance sociale, mais qui ne veut rien dire. Car le paysage que l’on voit dépend toujours de ce que vous avez vu avant. Et l’on ne voit pas notre pays de la même façon selon qu’on vienne de Suisse, ou du Mali. 


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