Commentaire de Étirév
sur La vérité sur Platon


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Étirév 26 février 2019 10:50

Platon étant l’élève de Socrate, commençons par dire deux mots sur Socrate.

Ce nom est pour les hommes un objet de vénération.

En effet, il a droit à la reconnaissance de ceux qui affectionnent la forme religieuse qui règne depuis 2000 ans, car il en a été le premier auteur. C’est lui qui inventa le Dieu mâle, unique et surnaturel, qui devait jouir d’une si grande faveur pendant tant de siècles.

Le Dictionnaire de Descubes définit ainsi ce personnage : « Socrate, déclaré le plus sage des hommes par l’oracle d’Apollon, aimait Alcibiade et Archélaüs ; il avait 2 femmes et vivait avec toutes les courtisanes. ».

C’est donc par ironie qu’on l’appela le sage Socrate. De plus, il était envieux. Tous les hommes de talent de son temps furent l’objet de ses critiques jalouses ; il leur reproche leur manque de foi, lui qui ne croyait à rien.

Ambitieux politicien, il voulut faire de toute la Grèce un seul royaume et en prendre la domination.

Socrate ne monta pas une seule fois à la tribune pour discuter les affaires publiques. Il n’est pas connu pour sa vie, mais pour sa mort. Il eut la gloire d’avoir une mort retentissante qui divisa le pays en deux partis.

Ses leçons, écoutées avec avidité par les hommes, les flattaient dans leurs mauvais instincts. Chacun d’eux, après l’avoir entendu, se croyait dieu lui-même. Sa parole les ennivrait de cet orgueil masculin qui perd l’homme.

Socrate fut bien le premier fondateur de la fausse morale qui devait se perpétuer par les religions masculinistes ; c’est lui qui, le premier, prêcha la licence de l’homme, en même temps que la révolte contre la Divinité de la Femme. Il fut traité de blasphémateur contre les Déesses, qu’il appelait des dieux secondaires. (Blasphème est un mot grec qui se trouve dans Démosthène ; il signifie atteinte à la réputation).

Les mœurs homosexuelles qu’il affichait, sans aucune pudeur, étaient un scandale public (Voir son discours au Banquet de Platon).

La lutte commencée par Socrate va continuer avec Platon.

Il s’agit de renverser la Divinité féminine et de lui substituer toutes sortes d’entités chimériques. C’est de cela que Platon va s’occuper.

Dans son Cratyle, il donne une étymologie de Zeus, cherchant à lui donner les deux sexes.

L’étymologie sanscrite de Zeus est Dyaus (de div, briller, d’où dêvâ ; diva) qui veut dire ciel. Dyaus est devenu, en grec, Zeus.

Quand on a masculinisé la Divinité, on y a ajouté « père » et on a fait Dyaus-pitar (ciel-père), devenu en latin Ju-piter.

Primitivement, Zeus signifiait « la Mère », ou « celle par qui la vie est donnée aux êtres ». On a écarté cette signification pour ne plus accepter que celle de Ciel qui semble en éloigner « la Femme », alors que cela l’en rapproche, puisque partout l’homme jeune avait comparé la femme aux astres du ciel qui illuminent et rayonnent.

Mais nous sommes arrivés à une époque de réaction masculine contre l’amour primitif et les idées qu’il avait fait naître ; la femme, maintenant, est regardée par l’homme orgueilleux de haut en bas, c’est-à-dire avec une vue qui descend, puisque c’est le rôle de la sexualité de faire descendre, chez l’homme, l’influx nerveux du pôle cérébral vers le pôle générateur. Vue de cette manière, la femme n’est plus, pour l’homme, qu’un sexe, il ne la considère plus que dans la partie inférieure du corps, cette partie que l’on avait symbolisée par un animal (le lion dans le sphinx).

Il compare la Mère à la terre, elle devient tellurique ou chtonique ; il ne comprend plus son esprit, et ne pouvant plus s’élever jusqu’à lui, ou le croyant si haut qu’il le met maintenant dans un Ciel imaginaire.

Cette forme nouvelle que l’on cherchait à donner à la religion causait partout des troubles profonds.

La Femme est donc de moins en moins divines. « Les Déesses et les hommes sont un même sang », dit Pindare, s’acheminant vers la négation de la Divinité.

Mais les noms des Déesses avaient été remplacés partout par le mot « immortelles » ou « éternelles », et ce qualificatif, dont on ne comprenait plus l’origine, achevait de compliquer la question.

Cependant, si Platon rejette la Divinité féminine, il se déclare dieu lui-même et se fait appeler le « divin Platon ». Il se dit fils d’Apollon, et nourri par les abeilles du mont Hymette.

Donc, il a une naissance miraculeuse, comme tous, les orgueilleux prétendus divins. Pour compléter sa divinité, il déclare qu’il vécut vierge.

La Grèce antique


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