Commentaire de Étirév
sur Les enluminures des hiéroglyphes...
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Dans l’histoire d’Adam et Eve, on nous dit que ce premier couple eut trois enfants : Caïn et Abel, puis un troisième sur lequel on ne nous dit rien. C’est ce personnage, effacé avec intention, qui va entrer en jeu ou plutôt entrer dans l’histoire à l’époque que nous étudions. Seth, ce troisième enfant (sans sexe comme tous ceux des écritures masculines), est une fille qui arrive au monde pour remplacer celle que Caïn a tuée, la femme vaincue partout. Celle-ci va vivre et faire revivre, avec elle, la puissance féminine éclipsée pendant plusieurs siècles.
Les anciens Egyptiens appellent cette nouvelle souveraine Sota, Seta, Sothis ou Seti.
Cette Reine ayant été masculinisée, on en fit un personnage extraordinaire, sur la tête duquel on mit tous les exploits des premiers guerriers de l’Egypte et particulièrement ceux des Ramsès, en les amplifiant encore, et on donna à ce personnage le nom de Sésostris. Ce sont ces traditions légendaires, ces récits devenus fabuleux, racontés de bouche en bouche par le peuple, que les Grecs recueillirent avidement. Et c’est avec ces récits que pendant bien des siècles on a écrit l’histoire de l’Egypte. Sésostris fut inventé par les Grecs pour mettre à la gloire d’un homme les mérites d’une femme. Voyons de quelle manière :
La transformation du nom Seth-sos, s’explique facilement, quand on se rappelle que les Grecs prononçaient le ψ comme S. Quant à tris, c’est le mot trois (Tris-mégiste, trois fois grand). Donc, ce nom de Sesos-tris, c’est Seth-sos-tris. Dans la langue celtique des Bretons, tri veut dire trois. Ce sont les Grecs qui y ont ajouté l’S final.
Aussi, le mot « momie » a dû être introduit dans la suite par ironie parce qu’il désigne la mort, alors que les hommes se moquaient de « l’immortalité » des Déesses. Dans certains idiomes, on a continué à appeler la fille la « môme ».