Commentaire de JMBerniolles
sur Le couvercle du soleil


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JMBerniolles 14 mars 2019 10:33

Il est lamentable et très caractéristique d’oublier, de gommer, d’effacer des mémoires les plus de 20.000 morts et disparus à la suite directe du grand séisme (type Jogan c’est à dire qu’il y a un précédent historique connu qui a été pris en compte pour la défense de la centrale nucléaire d’Onagawa) de la part d’adeptes de sectes anti nucléaire, puisqu’il est décrit ici un rassemblement de ce type, qui sont surtout centrés sur eux mêmes et leur idéologie.

Le 11 mars 2011 en début d’après midi, trois Préfectures ont principalement été frappées par ces catastrophes, celles : de Fukushima, d’IBaraki et de Miyagi. Avec trois sites nucléaires, Fukushima Daiichi, Fukushima Daini et Onagawa. Il est importants de noter que sur les 13 réacteurs nucléaires exposés, 9 on été préservés de l’accident maximum. Sur ces 9 seuls les réacteurs n° 5 et 6 ont été déclassés, avant tout pour des raisons politiques. 

Faire de la CRIIRAD, créée par Michèle Rivasi qui a un contentieux personnel contre le milieu du nucléaire et qui manipule sans vergogne les arguments mensongers dans son discours haineux, et gérée au moment des accidents nucléaires de Fukushima Daiichi par Roland Desbordes qui s’est ridiculisé dans une lettre adressée à l’IRSN justement à propos de mesures de radioactivité liées à ces accidents, un organisme crédible serait presque comique. Mais cela marque malheureusement le degré d’inconscience des personnes qui croient en cette propagande hautement manipulée.

Les mesures de radioactivité liées aux émissions et retombées radioactives (du niveau de celles enregistrées lors de l’accident de Tchernobyl) dans l’environnement (en dehors du site de la centrale de Fukushima Daiichi) ont été assez rapidement, compte tenu de la désorganisation et des problèmes dus au séisme, mis en place et assurés par l’US-DOE américain (département de l’énergie, service en charge du nucléaire au niveau fédéral). Il y a eu ponctuellement des mesures assurées par d’autres organismes, essentiellement japonais, et étrangers. L’organisation française qui a effectué quelques mesures est l’ACRO, une association d’orientation anti nucléaire assez sérieuse. 

  • Les émissions de radioactivités liées aux explosions de vapeur et d’hydrogène ont été correctement monitorées.
  • La radioactivité et ses conséquences biologiques ont été bien évaluées par les mesures de l’US-DOE.
  • La seule incertitude réside dans la proportion d’Iode gazeux et sa dissémination. 

Il a été remarquée que la contamination radioactive environnementale avait l’allure d’une peau de léopard (IRSN) . C’est à dire qu’il y avait un niveau moyen faible avec des zones chaudes. A partir des mesures et de la définition d’une carte de doses biologiques, l’IRSN, notamment, a publié une carte de doses biologiques intégrées sur une année. Le maximum, si l’on reste une année à l’endroit le plus chaud, est de 35 millisieverts. C’est très largement dans le domaine des faibles doses et aussi en dessous du seuil d’innocuité défini à 50 millisieverts (notamment par un rapport de l’Académie de médecine des Professeurs Aurengo et Tubiana en 2005)

Il a pu ainsi être annoncé assez tôt, notamment par le MIT et l’OMS, que les conséquences sanitaires des accidents nucléaires de Fukushima Daiichi seraient très limitées. En dehors des cancers de la thyroïde pour les jeunes, notamment à la suite de la désorganisation au moment des accidents et relativement à l’incertitude sur l’Iode radioactif à l’état gazeux.

Outre le suivi médical de quelques 2 millions de personnes, 360.000 jeunes (0-18 ans au Japon) ont été suivis pour cette menace de cancer thyroïdien. Des cancers ont été diagnostiqués dont une part du aux accidents.

Jusqu’à présent il n’y a pas de décès dans la population reconnu comme étant du aux accidents nucléaires. Chez les techniciens de la Tepco qui ont été les plus exposés, un décès vient d’être attribué à la conséquence d’une irradiation ayant eu lieu pendant un service professionnel.

Naoto Kan le premier ministre de l’époque a du démissionner dans la disgrâce à la suite de l’incurie de son gouvernement, ainsi que de l’administration préfectorale. Parmi les divers manquement à ses responsabilité il y a le fait que le Super intendant du site nucléaire de Fukushima Daiichi, Masao Yoshida a été laissé sans soutien avec une centaine d’ingénieurs, de techniciens, de pompiers et de policiers pour maitriser les accidents nucléaires potentiels sur six réacteurs nucléaires. Masao Yoshida a attendu en vain l’accord du gouvernement pour utiliser l’eau de mer pour refroidir les cœurs de réacteurs nucléaires. Il a du prendre la décision lui-même ce qui dans l’esprit japonais est une transgression fondamentale, qui lui a été reproché plus tard. Lui et son équipe, ses héros je dirai, ont réussi à sauver deux réacteurs nucléaires, à presque sauver les autres et en tous les cas à limiter les problèmes liés à la fusion des cœurs sur trois réacteurs, ainsi que pour les piscines de stockage de combustibles nucléaires.

Une dizaines de techniciens ont été assez fortement irradiés. deux sont proches du Sievert. Une centaine sont touchés par une irradiation notable.



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