Commentaire de Hamed
sur La Loi Fondamentale de l'existence. Croyants et incroyants dans le combat du bien contre le mal


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Hamed 24 mars 2019 11:02

@Jean Keim

Bonjour Jean,

Ce que vous dîtes « Là où le mal se manifeste, le bien est absent », là vous entrez dans le transcendant, dans l’Absolu. Le mal n’a pas besoin du bien pour être. 

Par exemple, un lion qui dévore une proie vivante qu’il a tué à coup de croc est-il un mal ? Il est évident que non. De même un moustique qui vous pique et suce votre sang est-il un mal ? Et tant d’exemple du mal où le bien est réellement absent et n’a pas raison d’être. Mais ici c’est l’état de nature qui agit et montre que le mal n’est pas le mal, mais un nécessaire dans l’existant.

Cependant, le transcendant pour l’être humain reste un absolu qui n’est pas gérable dans la vraie existence de l’être humain pour qui un lion qui dévore une proie reste toujours un mal puisqu’il se projette malgré lui dans cette proie qui est en train de se faire dévorer. Et c’est précisément ce ma ressenti qui en fait n’est ps un mal mais un état de nature mais demeure néanmoins un mal.

Par exemple, représentons-nous que l’on fait face à un lion, et désarmé ni n’ayant les réflexes ni l’expérience ni les armes d’un chasseur de lion. On sera tout simplement tué et dévoré si nous n’avons pas de possibilité de fuite. Pour le lion, ce n’est pas un mal, mais pour les hommes qui trouveront nos restes, c’est un mal.

De la même façon que vous dîtes « le monde est un équilibre subtil entre le bien et le mal, c’est relativiser le bien à une échelle de valeur, c’est admettre que suivant la culture ce qui est bien ici serait mal ailleurs, le bien ne saurait être irrationnel, il ne peut dépendre d’un mode de pensée.

Dans le bien il n’y a pas de choix. »

C’est un peu la même chose pour l’histoire du lion et de l’homme qui est dévoré. Pour le lion, ce n’est pas un mal, c’est son état de nature, pour les hommes c’est un mal. De même une société qui a brisé des tabous, ce n’est pas un mal. Pour une autre société qui n’a pas brisé des tabous, c’est un mal.

Donc il y a un mode de pensée qui évolue en fonction du mode vie qui évolue. Une société n’est celle-ci que parce qu’elle devait être « celle-ci », de même une autre société est en retard que parce qu’elle devait être en retard. Et peut-être même être en retard préserve dans un certain sens une autre société qui a avancé trop vite et peut-être se retrouve aussi bloqué par d’autres phénomènes qui ont surgi.

Je ne sais si je vous ai éclairé, à vous de voir.


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