Commentaire de velosolex
sur Le tourisme de la catastrophe, de la morgue de l'île saint Louis, à Tchernobyl


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velosolex velosolex 26 mars 2019 11:42

@Nicolas_M
Je fais moi même pas mal de photos, depuis qu’en 75, j’ai acheté à Madras un canon reflex, qui m’a ruine d’ailleurs pour l’occasion, et perturbé mon voyage de retour. J’ai fait par exemple la photo de ces gamines, pas vraiment catastrophés, au Portugal. Il y a tout de même un élément de catastrophe, c’est qu’elle a été réalisée en septembre 2011. Il semble bien que la vie continue hors cadre. 
La pudeur et le respect s’imposent quand on fait une photo, mais il faut avouer que l’appareil donne du culot, et protège même. Une expérience que les reporters de guerre confessent. Un appareil photo est à la fois une arme, et un bouclier. Parfois il peut se retourner contre vous. 
J’avoue ne pas parvenir à comprendre votre commentaire. Apparemment, vous avez vécu Tchernobyl comme une sorte de foire du trône. Chacun a son système de défense, et je n’en dirais pas plus, mais cela me laisse ahuri. Comme quoi même en vieillissant on parvient à être toujours surpris. 
La ruine, en tant que vestige du temps a toujours interpellé les photographes, en lien avec l’époque romantique. Seulement il y a une différence entre celle du château de la belle au bois dormant, bouffé par la mérule, et Tchernobyl, ou des milliers de liquidateurs sont morts. S’ils n’étaient pas intervenus, en plongée, dans une bassin de rétention, pour ouvrir une vanne, la réaction atomique était telle que l’Europe aurait été dévasté. on leur doit la vie. Sans aller là bas, je les respecte infiniment. Et je ne me permettrai pas de faire le mariole là bas, et faire semlbant d’ignorer leur histoire, en même temps que celle des gens qui ont vécu là, et qui en ont été chassé, quand ils ne sont pas morts, malades, irradiés, stériles, comme les terres . Quand à ce dôme, apparemment, il est loin, d’être encore étanche. un cache sexe, un cache mort. Comme le reste


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