Commentaire de Durand
sur Traités européens / FREXIT - les alternatives à l'article 50 existent


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Durand Durand 28 mars 2019 10:55

@Pierre-Yves Martin

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Je n’ai insulté personne pour l’instant – sauf à considérer qu’avoir un avis différent du votre est une insulte – mais pour vous donner raison, j’ajouterais que votre susceptibilité n’est pas un signe d’intelligence.

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« la certitude d’un fuite des capitaux obligera à désobéir immédiatement aux traités. »

Une fois l’article 50 activé, rien n’empêchera la France de se protéger immédiatement contre toute atteinte aux intérêts supérieurs de la Nation..., aussi bien au niveau monétaire qu’économique ou dans n’importe quel secteur national qui serait en danger du fait-même de l’invoquation de l’article 50. Ceci est bien précisé par Asselineau puisque dès l’invocation de l’article 50, il envisage le retour immédiat au Franc (1 Franc = 1 Euro...) et le contrôle indispensable des mouvements de capitaux.

Si tel n’était pas le cas, la France pourrait dénoncer l’article 50 comme impropre à assurer la sortie de l’UE et pourrait se replier sur les Conventions de Vienne, antérieures à l’obligation de disposer d’une clause de sortie dans tous les traités internationaux. Cette sortie serait alors directe et non-négociée et je ne pense pas qu’elle serait dans l’intérêt des autres États membres...

Encore une fois, nombre de nos voisins n’auraient aucun intérêt à empoisonner la sortie de la France et tout intérêt à préserver avec elle les meilleures relations possibles... De plus, en savonnant la planche pour la France, ils créeraient un précédant jurisprudentiel qui pourrait également se retourner contre eux-mêmes s’ils en venaient à choisir de sortir à leur tour...

Mais tout ceci n’est qu’une fiction, car si la France choisissait de sortir de l’UE, cela signifierait la fin immédiate de la construction européenne et chaque État membre, en toute responsabilité, serait tenu de protéger ses intérêts particuliers et Dieu sait s’ils sont divergents !...

Dans le cas de la France, il est donc extrêmement peu probable que la procédure de l’article 50 aille jusqu’à son terme, comme c’est le cas pour la sortie des Britanniques, tant est courrue d’avance la débandade immédiate de l’Union Européenne...

Votre erreur de raisonnement provient de votre incapacité à concevoir la sortie de la France dans la dynamique de cette sortie et dans la réalité des intérêts – divergents ou pas – de tous les États membres.

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