Commentaire de Hervé Hum
sur De l'imposture du Génos communiste à la naissance de la démocratie à Athènes : déconstruction d'un mensonge !


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Hervé Hum Hervé Hum 4 avril 2019 13:51

@maQiavel

Depuis le début j’écris que je m’appuie uniquement sur les faits et sans penser morale.

Depuis le début, j’écris que la condition d’esclave n’est pas nécessairement lié à la contrainte permanente ou non, même si c’est un signe fort, j’écris qu’est esclave, celui qui est traité comme un bien meuble et donc, auquel on ne demande rien de plus. Mais, dès lors où on lui demande d’agir en tant qu’être humain, donc, avec ses capacités cognitives, il sort mécaniquement de sa condition de meuble et tout ce que vous écrivez sur les conditions de vie des esclaves de la cité le prouve. J’écris alors une forme de loi, disant que plus on veut exploiter les capacités, qualités cognitives de son esclave, moins on peut le traiter comme un bien meuble, donc par définition, comme un esclave qui, encore et toujours PAR LA DEFINITION QUE VOUS MEME SOUTENEZ, ne peut pas être autre chose qu’un meuble. Ici, peu importe qu’il soit vendu de l’un à l’autre d’un maître, quel qu’il soit, il devra le traiter comme une personne humaine s’il veut en obtenir les qualités qui lui sont propres. Et racheter un esclave ayant de fortes qualités et vendu en conséquence, pour ensuite l’envoyer au fond de la mine, est contreproductif, sauf si l’achat est fait pour se venger de l’esclave. Vous pouvez le vendre, l’acheter, mais pas le traiter tel quel si vous voulez plus qu’un meuble.

C’est pourtant pas compliqué à comprendre, sauf lorsque son cogito est formaté pour ne pas l’entendre.

Je reprend votre commentaire du début où vous m’écrivez "Par exemple, l’homme le plus riche d’Athènes au début du IVème siècle était un esclave qui avait la fonction de banquier.

« 

Ce qui n’est pas possible selon ce que vous affirmez, mais uniquement possible par ce que j’affirme et d’ailleurs, vous n’avez pas répondu à l’aporie. A savoir que, selon la définition de l’esclave, celui-ci étant la propriété de son maître, il ne peut pas posséder en propre une richesse quelconque et en toute logique, être plus riche que son maître, comme votre commentaire l’affirme. C’est absurde !

Juste une remarque pour illustrer l’absurdité. Imaginons que le maître de cet esclave le plus riche d’Athènes veuille le vendre, en toute logique (sauf la votre peut être), il en demandera le prix total, soit donc, le paiement de la richesse de l’esclave + la valeur de ses capacités et qualités de banquiers. Bref, sauf imaginer un consortium de propriétaires, personne n’est en mesure de le racheter, sauf l’esclave lui même. Mais si on imagine le maître vouloir s’en débarrasser pour cause de difficulté financières ou de conflit avec l’esclave, on se demande alors pourquoi il ne récupère pas la richesse de son esclave, puisque, par définition, elle lui appartient. Alors, maQiavel, pourquoi donc le maître ne pourrait pas récupérer cette richesse et renvoyer votre riche banquier esclave à être un pauvre domestique esclave voir même, l’envoyer au fond des mines ?

Vous allez me dire »il le peut en théorie", mais pourquoi ne le fait t’il pas en réalité ? Pourquoi pouvez vous écrire qu’il était le plus riche d’Athènes, sans devoir préciser que sa richesse était conditionné au bon vouloir de son maître ?

Après, il s’agit de relations de dominations, les mêmes qui sont en cours actuellement, où il s’agit de négocier la soumission de ceux qui sont contraints économiquement. Et là, on retrouve les mêmes ressorts, mêmes relations de causalités, parce que la réalité de la condition humaine est toujours la même.

La notion de liberté en société est relative, pas absolue, pour cela, il faut vivre en dehors de toute communauté, soit en ermite.

Un salarié d’aujourd’hui, sous le même système socio-économique fondé sur la propriété (seule la forme est différente), est aussi un individu mis en concurrence, mais en fonction de ses capacités cognitives, n’aura pas la même valeur d’échange (ce principe reste le même). Sauf que ce n’est plus toute la personne qui appartient au maître, mais le temps de vie qu’il lui dédie (tant pour l’esclave que pour le salarié moderne, fut t-il pdg d’une multinationale, c’est le seul but de la propriété, peu importe la manière). Aux USA, on considère même que c’est toute sa créativité qui appartient au maître, même s’il est chez lui. De la même façon, une partie importante de ce salariat ne veut pas changer de maître ou patron et ce, même si sa situation ne lui plaît pas, préfèrera rester dans sa condition acquise, plutôt que de risquer de la voir se dégrader encore plus (vous ne suivez pas l’actualité ?!). Seuls ceux dont les capacités sont supérieures ou d’un caractère indépendant prendrons ce risque. Exactement comme en antiquité ou au moyen âge sous le même régime de la propriété, mais prenant des formes différentes. Résultat, certains affirment que toute personne devant travailler pour un propriétaire est, reste un esclave. Et là, c’est moi qui ne suis plus d’accord !

Il n’y a pas de différence de fond, mais de forme. Pour changer le fond, il faut toucher à ce qui la conditionne en réalité, soit, la propriété économique. C’est surtout ce point qui est si difficile à passer, le fait que tout le système socio-économique est uniquement fait pour la défense de la propriété économique et de ses propriétaires, contre le reste de la population. Hier dans l’antiquité, au moyen âge ou encore aujourd’hui et tant que perdure la propriété, les mêmes relations de causalités s’imposeront toujours. On ne change pas de cause par la conséquence (on ne fait que la renforcer), mais uniquement en changeant la cause elle même, soit ici, la propriété économique.

Quand on prétend analyser l’évolution socio-économique à travers les époques, on ne peut pas rester figé comme vous le faites à l’époque grecque, cela ne fonctionne pas et n’a surtout aucun intérêt pour le présent. l’analyse consiste à distinguer chaque époque tout en permettant de les lier entre elles dans leur suite logique. Trouver la relation causale directrice. C’est tout ce qui m’intéresse, votre Grèce antique ne m’intéresse pas au delà. Voir les mêmes relations de causalités à l’oeuvre me suffit.

Ce commentaire est encore long et pourtant, j’ai dù renoncer à donner d’autres arguments....

Mais je vous le répète, pour comprendre ce que j’écris, il faut changer de mode de pensée, sortir du mode actuel fait pour permettre et faciliter la manipulation des cogito.

Vous pouvez toujours le nier et considérer que c’est moi qui écrit n’importe quoi.


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