Commentaire de JC_Lavau
sur Les forêts des Vosges menacées par la sécheresse...


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JC_Lavau JC_Lavau 19 juillet 2019 11:59
http://www.alertes-meteo.com/vague_de_chaleur/vague-de-chaleur.php

« 1303. — Année exceptionnellement chaude et peu pluvieuse. *La Seine*, *l’Oise et la Loire sont à sec*. « En Alsace, on voyait des raisins mûrs à la Saint-Jean. Les cours d’eau étaient tellement desséchés que ceux qui faisaient tourner deux roues de moulins pouvaient à peine en mouvoir une, ce qui fit que, malgré l’abondance du blé, le pain se vendait cher. Par suite des chaleurs excessives, *le Rhin était assez bas entre Strasbourg* *et Bâle pour qu’en beaucoup d’endroits on pût le traverser à pied*. Dans cette région, la chaleur fut si intense que les charretiers conduisaient tout nus leurs voitures chargées par les campagnes.

1305. — Très grande sécheresse pendant l’été.

1314. — Eté très sec avec treize semaines sans pluie dans l’Est. Les céréales se dessèchent. H en résulte une grande-disette et la peste.

1338. — Sécheresse intense et de longue durée dans le Centre.

1343. — Chaleur si forte pendant l’été que, dans l’Est, les moissons se dessèchent dans les champs.

1358. — La chaleur est si forte dans l’Est que les raisins sont grillés dans les vignes.

1420. — Année très chaude en Lorraine où les fraises sont mûres dès le 19 avril, les cerises le 9 mai et les raisins le 18 juin ; le 22 juillet on boit du vin nouveau.

1422. — Dans la région parisienne et en Champagne, on vendange à la fin d’août.

1463. — Sécheresse remarquable dans le Nord : aussi dès. la fin de juin fait-on dans cette région de nombreuses processions pour demander de la pluie.

1467. — Eté très sec dans l’Est où le vin est abondant et très bon.

1473, 1476 et 1479. — En chacune de ces années, les chaleurs de l’été sont mentionnées comme « extraordinaires, terribles et intolérables ». La sécheresse de 1473 dura plusieurs mois et, au dire des historiens, «  s’étendit à presque toute la Terre » ; en cette année à Dijon on vendangea le 20 août.

1483. — Dans l’Est, l’été est tellement chaud qu’on y fait deux vendanges, « la seconde après la Saint-Rémy ».

1493. — Les chaleurs excessives de juillet et d’août réduisent la Moselle à Metz à n’être plus qu’un ruisseau.

1504. — Dans l’Est et le Sud-est, chaleur et sécheresse remarquables : «  ciel de cuivre et terre de feu ». De toutes les montagnes voisines du Rhône, le bétail est obligé de descendre boire au fleuve. Dans le Lyonnais, on organise des processions blanches, ainsi appelées parce que les pèlerins qui y prenaient part étaient affublés d’un linceul blanc.

1513. — « L’été fut si sec qu’il fut trois mois sans pleuvoir. »

1516. — Les chaleurs de l’été assèchent presque complètement les rivières de l’Est.

1518. — Le pays chartrain fut menacé de stérilité par une sécheresse et une chaleur extraordinaires.

1534. — La sécheresse contraint les moulins du Sud-ouest à s’arrêter. En juin et juillet, la plupart des herbages et des vignes de cette région se trouvent grillés.

1536. — Sécheresse et grandes chaleurs en Bretagne durant tout le printemps et l’été : « la plupart des fontaines tarissent et les grosses rivières deviennent de faibles ruisseaux ».

1540. — Par suite de sa chaleur remarquable dans toute la France, 1540 a été appelée par de nombreux chroniqueurs » soit la chaude année, soit l’année de la soilié (sécheresse). On moissonne en juin aussi bien en Bretagne que dans la Somme et en Lorraine ; dans l’Est, les vendanges se font en août. On passe à pied sec toutes les rivières de l’Est, notamment le Doubs, et les moulins de la Garonne doivent s’arrêter, faute d’eau. »


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