vendredi 19 juillet 2019 - par rosemar

Les forêts des Vosges menacées par la sécheresse...

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Des taches rouges de plus en plus nombreuses apparaissent dans les forêts des Vosges : c'est l'oeuvre de la sécheresse.

Les sapins des Vosges se meurent sur pied, la chaleur accélérant leur mort à grande vitesse. Tout un patrimoine forestier est en péril.

 

"Ces arbres meurent de soif, victimes de la sécheresse de 2018. La canicule précoce et le déficit hydrique de ce début d'été ne font qu'accélérer le mécanisme. Ce constat augure du pire pour le printemps 2020 à venir", explique Cédric Ficht, directeur de l'agence de Mulhouse de l'Office national des forêts.

 

Sapins, hêtres, épicéas sont victimes du réchauffement climatique.

Les épicéas sont affaiblis par le manque d'eau ; dès lors, ils sont colonisés par les scolytes, des coléoptères qui creusent des galeries sous l'écorce, avec pour conséquence d'empêcher la sève de circuler. 

 

La forêt, c'est la vie : elle purifie l'air que nous respirons, c'est un espace où règne la lenteur, c'est un lieu d'émerveillement...

Les arbres vivent, déploient leurs branches aux teintes nuancées, ils nous montrent le chemin...

 

Des sentiers nous perdent, parfois, et on découvre, au détour, des éclairs d'écureuils dans les arbres, des vivacités d'oiseaux qui s'enfuient à notre passage.

Parfois, on entend le criquement léger de l'animal qui se gave de pignes et en répand goulûment des miettes qui s'effritent sur le sol...

Les forêts de pins imprègnent l'air d'effluves enivrantes qui saturent l'air, et dont on s'abreuve tout au long des chemins...
 

 

Les arbres nous donnent aussi des leçons... C'est ce que nous dit Sylvain Tesson : "Les arbres m'apprennent la discrétion. J'admire leur retenue, leur timidité..."

Il rajoute aussi : " Les glaciers fondent, la forêt tropicale recule, les espèces disparaissent, les mammifères marins se retirent. Seuls se répandent les hommes..."

Et c'est bien l'activité humaine qui est à l'origine du réchauffement climatique, c'est l'activité humaine qui dérègle le climat et engendre des déséquilibres dévastateurs.

 

Cette année encore, la sécheresse sévit dans de nombreuses régions de France : dans l'Aude déjà plus de 300 hectares ont été détruits par des incendies.

Dans le sud, la canicule revient : les arbres vont encore pâtir de ce phénomène.

Il est temps de réduire nos consommations d'énergie, de passer à une économie circulaire, plus humaine...

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Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2019/07/les-forets-des-vosges-menacees-par-la-secheresse.html

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/meteo/secheresse/secheresse-alerte-sur-les-sapins-des-forets-vosgiennes_3535997.html

 



52 réactions


  • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 19 juillet 2019 11:20

    Toutes les économies sont « circulaires » ; le cycle est plus ou moins long et les « déchets » plus ou moins nombreux.

    Mais pourquoi pas ?

    Seulement voilà, avant de culpabiliser les consommateurs, il faudrait que les producteurs et les distributeurs renoncent ai packaging et aux délocalisations, aux cartons d’Amazon et aux gros porteurs qui nous livrent de la perche du Nil moins chère que le saumon d’élevage et des pommes d’Afrique du sud et de Nouvelle Zélande

    ça commence à être gonflant ces injonctions contradictoires !


  • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 19 juillet 2019 11:24

    Bien ton article,... mais en modé, j’ai un article ( du 14/07 ) sur les conséquences de la sécheresse, je place son titre , il résume assez bien :

    J’ai critiqué les écolos pour leur opposition au barrage de Sivens, mais je les soutiens pour leur lutte contre les « bassines agricoles » !


    Ben, pas grand monde pour le valider, d’où questions !!!!

    @+P@py


    P.S.

    Au fait beaucoup de lecteurs d ’Agoravox savent-ils ce que sont les « bassines agricoles » ?


    • Decouz 19 juillet 2019 11:37

      @Gilbert Spagnolo dit P@py
      Je ne savais pas j’ai fait une recherche merci


    • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 19 juillet 2019 19:55

      @Decouz

      Moi itou, avant de faire des recherches pour écrire mon article, j’avais une vague connaissance qu’il existaient de réserves d’eau du genre grosses piscines hors sol,... mais j’ignorais totalement comment ces dernière étaient alimentées, d’où ma grande surprise concernant ces prélèvements destructifs sur les nappes phréatiques.


      @+P@py


    • JulietFox 20 juillet 2019 08:56

      @Gilbert Spagnolo dit P@py
      Moi, je sais lalalèreuuuuuuuuuu ! Il n’y a pas que ça. Regardez sur Google Maps, en haut à gauche de la Charente, il y a 2 retenues, baptisées pompeusement « Lacs de Haute Charente ». Construites pour arroser le maïs, qui chaque année, envahit un peu plus la campagne.


    • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 20 juillet 2019 16:57

      @JulietFox


      Je viens de regarder la page : wiki, .. et là moindre mal, ce sont deux barrages disons « classiques ».

      L’un sur la Charente, l’autre sur la Moulde, donc à priori qui se sont pas alimentés par pompage de la nappe phréatique le lac Lavaud , Lac du Mas Chaban

      donc maïs pour l’instant, mais rien n’empêche dans quelque décennies qu’ils servent à irriguer des culture destinées à l’alimentation humaine, et on dira sûrement : « Heureusement qu’ils sont là ! »


      @+ P@py


    • foufouille foufouille 19 juillet 2019 12:03

      @Fergus
      https://www.20minutes.fr/planete/2563439-20190713-climat-sapins-meurent-soifs-foret-vosgienne

      c’est juste une exploitation de la forêt avec trop de plantations.


    • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 19 juillet 2019 13:01

      @foufouille

      J’ai regardé la photo de 20 mn, pour l’instant les arbres morts sont presque éparses ( enfin presque ) .. et surtout, il faudrait connaître l’âge des arbre atteints !

      Ce qui est très inquiétant, si ce sont des épicéas, ben c’est que cet arbre peut vivre assez vieux (500 ans ),,... mais dans les forêts primaires : wiki.  !

      ...mais sûr que le déficit en eau fait d’énormes dégâts !


      https://fr.wikipedia.org/wiki/Long%C3%A9vit%C3%A9#Chez_les_v%C3%A9g%C3%A9taux


      @+ P@py


    • Gollum Gollum 19 juillet 2019 13:14

      @Séraphin Lampion

      (s’il en existe encore en France)

      http://autour-du-bois.eklablog.com/la-foret-primaire-dans-les-vosges-a105937090


    • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 19 juillet 2019 15:42

      @Gollum

      oui, merci, et j’ai bien lu : « la Réserve Naturelle du Grand Ventron, située dans les Hautes Vosgesa été créée en 1989 en France. Cette réserve, qui représente la plus grande zone de forêt primaire de l’hexagone, ne dépasse pas 300 ha (près de 15 millions d’hectares boisés en France).

      Ces quelques hectares heureusement protégés confirment que les 99% restants sont artificiels.
      Le département des Vosges est plus boisé aujourd’hui qu’au 19ème siècle, car les héritiers des anciens terrains agricoles qui n’exploitent plus les ont plantés d’épicéas qui acidifient le sol, le stérilisent et contribuent à dépeupler les rivières. Ces plantations s’appellent des »hagis« , et les édiles communales un peu conscientes ont adopté des plans paysages pour »réouvrir" les fondes de vallées.


    • Gollum Gollum 19 juillet 2019 17:00

      @Séraphin Lampion

      Oui c’est tout petit... mais c’est mieux que rien..

      Je crois qu’il y a une zone, petite aussi, dans la Drôme.. 


    • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 19 juillet 2019 17:08

      @Gollum

      puisqu’il est question des Vosges et de la réserve naturelle de Ventron, il faut savoir que les canons à neige du domaine skiable de cette station puisent l’eau... dans une tourbière.
      Autrement dit, les autorités donnent des autorisations officielles de détruire des biotopes exceptionnels dans lesquels coexistent drosophiles et sphaigne disparues presque partout, et qui ne sont parvenues à l’ère quaternaire que parce que leur milieu n’avait jusqu’alors jamais été perturbé.


    • Gollum Gollum 19 juillet 2019 17:23

      @Séraphin Lampion

      Désespérant... smiley


    • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 19 juillet 2019 22:42

      @Gollum

      remarquez, en même temps, la plus grosse nappe phréatique du département des Vosges est pompée jusqu’au tarissement par la multinationale Nestlé qui commercialise l’au sous les marques Vittel et Contrex.

      La population locale a été sommée de faire des forages à des kilomètres de là pour s’alimenter en eau potable

      Contre Nestlé, la lutte s’organise à Vittel - Reporterre

    • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 19 juillet 2019 22:43

      @Séraphin Lampion

      lien


  • RageAgainst RageAgainst 19 juillet 2019 11:40

    des réserves obtenues en pompant l’eau des nappes phréatiques pendant l’hiver...

    ca pourrait être une bonne idée sauf si c’est pour arroser du maïs en été dans l’ouest de la France... au bout de combien de canicules et de secheresse cette plante gourmande en eau et utilisé pour l’alimentation du bétail (maîs fourrager) va être abandonnée ?

    de plus les nappes phréatiques ne se remplissent plus en hiver...


    • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 19 juillet 2019 20:29

      @RageAgainst

      C’est ce que j’essaie de démontrer dans mon article du 14/07 et qui pour le moment est « au chaud en modé ».

      pour résumer la création des réserves d’eau ( barrages, retenues colinéaires ) qui retiennent et stockent juste une partie des eaux pendant la la saison pluvieuse , si pour l’instant elle sert a l’alimentation animale, dans x années cette eau sera la providence pour irriguer des cultures destinées à l’alimentation humaine, .. mais faire rentrer cette pensée dans la caboche des écolos !!!!

      @+P@py


  • baldis30 19 juillet 2019 11:52

    La forêt meurt d’elle-même et fait mourir les autres .... par manque d’eau ... Quelques connaissances forestières éviteraient de raconter n’importe quoi sur la forêt ... à commencer par les résineux !

    Quelle que soit l’espèce d’arbres elle utilise de l’eau, et encore de l’eau et toujours plus d’eau pour sa croissance ... d’où la célèbre sécheresse anthropique liée au reboisement massif bien présent en France .... Qu’un arbre ordinaire utilise 20 litres d’eau par jour n’étonne que ceux qui ne connaissent pas le problème ... et dans bien des cas ce n’est plus 20 litres ....

     Avec toutes les conséquences qui en résulte ... épuisement des ressources hydriques sans pour autant réguler les apports importants donc aucune, strictement aucune utilité sur les inondations, fermeture des paysages, bois sans utilité ( souvent bois plantés pour servir de bois de mine... plus de mines, plus d’exploitation... et conséquence lors des tempêtes .... voir Vosges, voir zone d’ l’eau d’Olle un de mes terrains de jeux professionnels , pentes de Belledonne sur la vallée de l’Isère, bassin de la Dore, etc. ... etc... ), problèmes d’embâcle-débâcle et de nettoyage (encore du nettoyage sur AVX ....) des lits de torrents !

    Et de plus personne pour entretenir les forêts (Les gens ne veulent pas traverser la rue pour prendre un emploi de bucheron pourtant ils sont ) prendre....) et ne parlons pas de la vidange des bois .... !


  • JC_Lavau JC_Lavau 19 juillet 2019 11:58
    Le climat déréglé du 15ème siècle dans la région de Bourges ;

    http://www.jacques-coeur-bourges.com/climat.html

    « 1420 :

    Une année de sécheresse et d’échaudage, qui fait dire que l’on se croirait en … l’an 2003, avec la canicule. Remarquons que l’hiver avait été douix. A titre d’exemple, les vendanges se déroulent dans les derniers jours du mois d’août ! et les céréales ont un rendement en baisse de près de 25 %. La vague de chaleur semble avoir duré de février à mai. La conséquence, c’est une famine forte en 1421. Les maladies se développent, sans doute la dysenterie, qui s’ajoute à une famine. (la France qui avait 20 millions d’habitants en 1348 en a seulement 10 en 1440). 1420 est donc une année exceptionnelle, dans une période faste et favorable aux récoltes.

    Dans les périodes les plus chaudes, les spécialistes signalent les années suivantes : 1400 - 1420 - 1422 - 1424 - 1434 - 1442 - 1447 -

    1422 est aussi chaud et sec. »


  • JC_Lavau JC_Lavau 19 juillet 2019 11:59
    http://www.alertes-meteo.com/vague_de_chaleur/vague-de-chaleur.php

    « 1303. — Année exceptionnellement chaude et peu pluvieuse. *La Seine*, *l’Oise et la Loire sont à sec*. « En Alsace, on voyait des raisins mûrs à la Saint-Jean. Les cours d’eau étaient tellement desséchés que ceux qui faisaient tourner deux roues de moulins pouvaient à peine en mouvoir une, ce qui fit que, malgré l’abondance du blé, le pain se vendait cher. Par suite des chaleurs excessives, *le Rhin était assez bas entre Strasbourg* *et Bâle pour qu’en beaucoup d’endroits on pût le traverser à pied*. Dans cette région, la chaleur fut si intense que les charretiers conduisaient tout nus leurs voitures chargées par les campagnes.

    1305. — Très grande sécheresse pendant l’été.

    1314. — Eté très sec avec treize semaines sans pluie dans l’Est. Les céréales se dessèchent. H en résulte une grande-disette et la peste.

    1338. — Sécheresse intense et de longue durée dans le Centre.

    1343. — Chaleur si forte pendant l’été que, dans l’Est, les moissons se dessèchent dans les champs.

    1358. — La chaleur est si forte dans l’Est que les raisins sont grillés dans les vignes.

    1420. — Année très chaude en Lorraine où les fraises sont mûres dès le 19 avril, les cerises le 9 mai et les raisins le 18 juin ; le 22 juillet on boit du vin nouveau.

    1422. — Dans la région parisienne et en Champagne, on vendange à la fin d’août.

    1463. — Sécheresse remarquable dans le Nord : aussi dès. la fin de juin fait-on dans cette région de nombreuses processions pour demander de la pluie.

    1467. — Eté très sec dans l’Est où le vin est abondant et très bon.

    1473, 1476 et 1479. — En chacune de ces années, les chaleurs de l’été sont mentionnées comme « extraordinaires, terribles et intolérables ». La sécheresse de 1473 dura plusieurs mois et, au dire des historiens, «  s’étendit à presque toute la Terre » ; en cette année à Dijon on vendangea le 20 août.

    1483. — Dans l’Est, l’été est tellement chaud qu’on y fait deux vendanges, « la seconde après la Saint-Rémy ».

    1493. — Les chaleurs excessives de juillet et d’août réduisent la Moselle à Metz à n’être plus qu’un ruisseau.

    1504. — Dans l’Est et le Sud-est, chaleur et sécheresse remarquables : «  ciel de cuivre et terre de feu ». De toutes les montagnes voisines du Rhône, le bétail est obligé de descendre boire au fleuve. Dans le Lyonnais, on organise des processions blanches, ainsi appelées parce que les pèlerins qui y prenaient part étaient affublés d’un linceul blanc.

    1513. — « L’été fut si sec qu’il fut trois mois sans pleuvoir. »

    1516. — Les chaleurs de l’été assèchent presque complètement les rivières de l’Est.

    1518. — Le pays chartrain fut menacé de stérilité par une sécheresse et une chaleur extraordinaires.

    1534. — La sécheresse contraint les moulins du Sud-ouest à s’arrêter. En juin et juillet, la plupart des herbages et des vignes de cette région se trouvent grillés.

    1536. — Sécheresse et grandes chaleurs en Bretagne durant tout le printemps et l’été : « la plupart des fontaines tarissent et les grosses rivières deviennent de faibles ruisseaux ».

    1540. — Par suite de sa chaleur remarquable dans toute la France, 1540 a été appelée par de nombreux chroniqueurs » soit la chaude année, soit l’année de la soilié (sécheresse). On moissonne en juin aussi bien en Bretagne que dans la Somme et en Lorraine ; dans l’Est, les vendanges se font en août. On passe à pied sec toutes les rivières de l’Est, notamment le Doubs, et les moulins de la Garonne doivent s’arrêter, faute d’eau. »


    • troletbuse troletbuse 19 juillet 2019 13:47

      @JC_Lavau
      Les gogos micronistes qui croient au prétendu réchauffement climatique vont peut-être te répondre que c’était du à l’invention de l’imprimerie par Gutenberg.  smiley


    • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 19 juillet 2019 21:13

      @JC_Lavau

      Effectivement le résultats de tes recherches laissent songeur, ( et merci ) j’ai relevé surtout les périodes assez courtes , moins de 10 ans parfois entre deux intervalles de sécheresse , et il faudrait connaître et mesurer l’incidence de l’action de l’ensemble des activités humaines depuis quelques siècles ; Maintenant , il y a la bagnole qu’ils disent, avant ben il y le bois, puis le charbon pour chauffer et cuisiner. En quelques siècles vers 1700, nous sommes passé à moins de 700 millions d’habitants à plus de 7,55 milliards :wiki, ben il faut en tenir compte il me semble !.


      @+P@py


  • JC_Lavau JC_Lavau 19 juillet 2019 12:00
    Emmanuel Garnier UMR CEA-CNRS Saclay et UMR CRHQ Université de Caen

    http://www.gisclimat.fr/sites/default/files/Garnier_SHF_2009.pdf

    500 ANS DE SECHERESSES ET DE CHALEURS EN FRANCE ET DANS LES PAYS LIMITROPHES

    Résumé : "Ce travail s’inscrit dans le cadre des programmes RENASEC du GIS « Climat-Société-Environnement » (CEA-Ecole Polytechnique- CNRS ) et CLIMURBS (MEEDAT-CNRS). Il prend en compte, pour les régions Ile-de-France, Languedoc-Roussillon et Rhône-Alpes, le tout dans une perspective transfrontalière (Espagne, de l’Italie, Suisse et Allemagne), les événements extrêmes du type étiages, sécheresses et canicules survenus depuis les années 1500 aux années 1900. Très précises, les archives permettent de reconstruire des événements très anciens (depuis le 16e siècle) et d’en mesurer leur sévérité en fonction des descriptions (tarissement des fontaines, interruption du trafic fluvial, etc.). Grâce à une documentation inédite (données textuelles et instrumentales), ce travail montre que les phénomènes de sécheresses et de vagues de chaleur sont une constante. Certaines régions ont connu de très longs épisodes faiblement pluvieux dont les conséquence sociales et économiques rappellent des situations très contemporaines. La comparaison géographique montre également que des périodes particulièrement sèches et chaudes affectèrent l’ensemble de l’Europe, notamment dans la seconde moitié du 16e siècle, au début du 18e siècle et enfin depuis les années 1960. "

    Extrait : « Beaucoup plus surprenant est le bilan inter-séculaire des sécheresses franciliennes. Contre toute attente, il démontre que le phénomène est non seulement une constante historique mais qu’en plus il ne caractérise en aucun cas notre actuel « changement global », tel que défini par les climatologues. De facto, la palme des événements extrêmes revient non pas au XXe siècle mais au XVIIIe siècle qui, avec une durée moyenne de 105 jours, marque en quelque sorte un apogée des sécheresses, déclinantes ultérieurement. »


  • JC_Lavau JC_Lavau 19 juillet 2019 12:01
    https://tinyurl.com/y2w5t5jt "HISTORIC DROUGHTS BEYOND THE MODERN INSTRUMENTAL RECORDS : AN ANALYSIS OF CASES IN UNITED KINGDOM, FRANCE, RHINE AND SYROS" Parmi les 9 dates citées sur le Laufenstein, celle de la sécheresse de 1540-1541 mérite une attention particulière parce que la sécheresse concerna toute la région du Rhin supérieur et fut par conséquent parfaitement préservée dans la mémoire écrite de l’époque. Pour les climatologistes, l’été 1540 fut l’un des plus chauds et des plus secs de l’histoire de l’Europe centrale. Depuis la mi-mars jusqu’à la fin septembre 1540, on suppose qu’un anticyclone a bloqué le centre de l’Europe. Pendant l’hiver 1541, le niveau du lac de Constance était si bas que la ville de Constance put entreprendre la construction de nouvelles fortifications. En Alsace, et dans le canton de Bâle, juin 1540 fut sec, et juillet encore plus au point que les pénuries d’eau devinrent générales en ville et dans la contrée. Dans leurs chroniques et journaux, les bourgeois de Bâle et de Strasbourg décrivent comment les jarres d’eau se vendaient au même prix que celles de vin. En août, la faim s’ajouta à la soif parce que les moulins sur le Rhin et ses affluents ne pouvaient plus moudre faute d’eau. Dans la campagne autour de Thann et de Guebwiller, les fruits séchèrent sur les arbres et les chroniques religieuses de Colmar, Guebwiller et Thann parlent toute de pommes, de poires et de noix tombant des arbres. Le raisin ne fut pas épargné non plus parce que les vignes séchèrent sans donner de fruits. Plus grave encore dans cette région boisée, les feux de forêt se multiplièrent et les archives parlent même de forêts qui se seraient enflammées spontanément. Et, plaie ultime directement connectée à la sécheresse, la peste réapparu et se répandit rapidement dans les villes de Bâle, Mulhouse et Colmar.

    • JC_Lavau JC_Lavau 19 juillet 2019 12:04

      @JC_Lavau. 

      La sécheresse de 1540 qui a affecté toute l’Europe, est parfaitement attestée.

      Paul Aubrin a déjà fourni une citation, en voici une autre :

      Wetter, O., Pfister, C., Werner, J.P. et al. Climatic Change (2014) 125 : 349. https://doi.org/10.1007/s10584-014-1184-2 « The year-long unprecedented European heat and drought of 1540 – a worst case » « Abstract The heat waves of 2003 in Western Europe and 2010 in Russia, commonly labelled as rare climatic anomalies outside of previous experience, are often taken as harbingers of more frequent extremes in the global warming-influenced future. However, a recent reconstruction of spring–summer temperatures for WE resulted in the likelihood of significantly higher temperatures in 1540. In order to check the plausibility of this result we investigated the severity of the 1540 drought by putting forward the argument of the known soil desiccation-temperature feedback. Based on more than 300 first-hand documentary weather report sources originating from an area of 2 to 3 million km2, we show that Europe was affected by an unprecedented 11-month-long Megadrought. The estimated number of precipitation days and precipitation amount for Central and Western Europe in 1540 is significantly lower than the 100-year minima of the instrumental measurement period for spring, summer and autumn. This result is supported by independent documentary evidence about extremely low river flows and Europe-wide wild-, forest- and settlement fires. We found that an event of this severity cannot be simulated by state-of-the-art climate models. »


    • Decouz 19 juillet 2019 12:38

      @JC_Lavau

      Oui possible, mais il faut prendre en compte et faire un ratio avec la population et les besoins (réels ou factices ou créés pour des usages agricoles trop dépensiers en eau).


  • Clocel Clocel 19 juillet 2019 12:18

    A propos des Vosges, je recommande vivement le site de Martine et son bouquin.

    http://www.vosges-photos.com/index.htm


  • pallas 19 juillet 2019 13:22
    rosemar

    Bonjour,

    Toutes les forets françaises sont mortes, sa fait un peut prêt 10 ans maintenant.

    Je prend exemple de la foret de Fontainebleau que je connais trés bien.
    Il n’y a plus de fourmis rousses et de scarabées, ces deux insectes ont disparues.

    Une foret vide, sans faunes, pas d’oiseaux, pas d’insectes, juste des arbres mourants, le bois cassant, bouffer par la mousse, un lieu digne de la mort.

    C’est mignon tout plein hein !!!!!!!!, un vrai cimetière !!!!.

     smiley

    La vie a disparu dans les forets et autres campagnes, ne reste qu’une vegetation dépérissant.

    Touchant. Un desert vert, les écolos devraient appréciés

    Salut


  • Loatse Loatse 19 juillet 2019 13:39

    bonjour rosemar,

    Sur un article de futura sciences, il est écrit à ce sujet (les forêts) que les arbres rejettent de l’oxyde d’azote et du méthane qui contribuent au réchauffement climatique...

    Puis, plus loin dans le même article, on nous dit que ces même arbres extraient le Co2 atmosphérique et contribuent ainsi à lutter contre l’effet de serre et le réchauffement climatique...

    Bref la foret favorisent le réchauffement tout en luttant contre... (? !?)

    https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/rechauffement-climatique-forets-agissent-elles-climat-1003/

    Certains climatologues assurent eux, que ce phénomène de températures excessives est temporaire, aléatoire que d’ici 2030 nous rentrerons dans une nouvelle ère glaciaire... certains en mode panique en mode « le jour d’après »... (lu récemment que seul l’équateur serait habitable)

    https://www.youtube.com/watch?v=71FVI0Xa9u0

    Pour en revenir à nos moutons, les forêts vosgiennes,  si l’on plante comme certains l’envisagent, du cèdre du liban pour remplacer nos espèces supportant mal la canicule, il se pourrait que ceux ci meurent également, ne supportant pas le gel...

    ici les pins parasols tiennent le coup... chaque année dorénavant on a deux épisodes de très grosses chaleurs , et ca revient à la normale (entre 29 et 33 selon le bon vouloir du mistral)

    Comme on doit ces épisodes en france aux masses d’air en provenance du sahara, ne peut on envisager de boiser ce fichu désert (pour l’eau, ce n’est plus un problème, sauf le cout, d’ une ou plusieurs usine de désalinisation) ????


    • pallas 19 juillet 2019 14:18

      @Loatse

      Bonjour,

      Le sol Européens est mort, donc il y a le rejet du CO2.

      Les oceans degagent du CO2 et ne produisent plus d’oxygene, mon regard se porte sur le phyto plancton qui a pratiquement disparu.

      C’est la fin

      Que vous le vouliez ou non, c’est un fait

      Salut


    • baldis30 19 juillet 2019 14:40

      @Loatse

      bonsoir, 
       Je prolonge votre intervention sur un point : reboisement en résineux...
      On a voulu du vert alors on a laissé faire le pin d’Alep, notamment dans le midi ... comme combustible c’est une réussite, réussite pas tellement appréciée de la protection civile ni des pompiers.
      Les enfants d’agriculteurs sont allés à la ville, pour penser conserver les héritages et voire en tirer un petit revenu ils ont planté du bois de mine, beaucoup de douglas, y compris dans les plus petites parcelles ( boisement timbre-poste) .  L’emm.... majeur c’est que les mines ont fermé et bien entendu les galeries ne sont plus entretenues ... et les bois sans valeur ... mais ils sont verts ... donc à protéger ( hum, hum, hum ) ! J’ai écrit ici sur cette forme de sécheresse anthropique par sur-boisement celle exemplaire du bassin de la Dore. ( outre que cela est devenu, en partie par ce fait, un désert humain ... plus de place pour les agriculteurs ....)
       Si on veut faire du reboisement de résineux une seule espèce ( mis à part le problème des Landes) est à mettre en œuvre pour avoir une utilité industrielle réelle et majeure : le pin sylvestre seul apte à la réalisation du lamellé-collé ... Avec une particularité en Corse, en raison du climat : le pin laricio.
      Pour les feuillus dont le cycle est bien plus long, l’éventail est plus large en raison des utilisations diverses (sauf délire charpentier ... voir plutôt lamellé-collé ...) !


    • baldis30 19 juillet 2019 14:47

      @Loatse
      Re
       pour ne pas traiter deux sujets très différents à la fois je reviens sur
       « Comme on doit ces épisodes en France aux masses d’air en provenance du Sahara, ne peut on envisager de boiser ce fichu désert (pour l’eau, ce n’est plus un problème, sauf le cout, d’ une ou plusieurs usine de désalinisation) ???? »
      Le Sahara fut vert .... il le reviendra ... de façon inattendue les archéologues égyptiens confortent cette assertion : demandant une analyse ADN des crocodiles du Nil et du Tchad ils ont permis de découvrir qu’il s’agit de la même espèce... même pas sous-espèce ... Avec d’autres éléments relevant aussi de l’archéologie, on a pu préciser que la désertification aurait commencé il y a un peu plus de 4000 ans ... et en particulier les pyramides furent construites dans la savane ... et pas dans le désert ....


    • JC_Lavau JC_Lavau 19 juillet 2019 15:52

      @Loatse. Futura est une communauté, militante, communautariste, fermée et malhonnête comme tous les militants.


    • sls0 sls0 19 juillet 2019 17:04

      @JC_Lavau
      Tout comme wikipédia certainement.
      Ils ont l’habitude de virer les intégristes grossiers.
      Je ne savais pas que futura vous avait viré aussi.
      Y a t’il un site profil scientifique qui ne vous a pas viré ?
      Il ne reste plus qu’agoravox pour supporter vos délires, il n’a pas un profil scientifique.
      Entre un article sur la terre plate et un autre sur l’astrologie, vos articles se teintent d’une presque normalité.


    • JC_Lavau JC_Lavau 19 juillet 2019 17:50

      @sls0. Tu as reçu une éducation de merde, toi.
      Que tu n’as jamais reniée.
      Voir wikip dans ses oeuvres de méga-sioniste :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Asma_el-Assad
      A fond, à fond, à fond, à fond, à fond, à fond, à fond pour le Grand israël.


    • Loatse Loatse 19 juillet 2019 18:23

      @baldis30

      merci pour ces précisions.. on parle pour le sahara d’une évolution très rapide vers 5500 ans (acidification, sécheresse..)

      ca ressemble un peu à ce que l’on vit.. (exit à nouveau notre jardin d’eden ou retour au jardin d’eden en mode climat tropical)

      bref on ne sait pas trop ce que ca peut donner finalement... si c’est un grand cycle qui s’annonce avec, passé le pic de températures excessives, une rapide chute des températures dans l’hemisphère nord, il faudra peut être envisager de planter du bouleau...

      ou laisser la nature se débrouiller toute seule... parce que parfois croyant bien faire on peut se planter complètement...


    • JC_Lavau JC_Lavau 19 juillet 2019 18:27

      @Loatse. M’enfin ? Tu veux casser le moral des outrecuidants qui savent sans avoir jamais rien appris ?


    • JC_Lavau JC_Lavau 19 juillet 2019 18:32

      @Loatse : « acidification ». Acidification ? Ce serait bien d’avoir quelques preuves expérimentales d’un pareil phénomène, inconnu des pédologues. Que des sols de mangroves et de tourbières soient acides, soit. Mais des yermosols seraient plutôt salins ou basiques.


    • Loatse Loatse 19 juillet 2019 18:46

      @JC_Lavau

      Chouette on a un vrai spécialiste !

      je suis toute ouie... (ca m’évitera de passer des heures à compulser des articles sur le net pour des prunes)


    • baldis30 19 juillet 2019 20:43

      @Loatse
       bonsoir, 
       Pour la datation de la transition beaucoup d’archéologues et de pratiquants des sciences « paléo » ils la placent entre moyen-empire et nouvel empire égyptien... donc un peu avant Ramsès II ..... Il y a ce qui est relaté par la Bible sur les plaies d’Egypte mais est-ce sûr ? quant à une évaluation précise à quelques dizaines d’années près ... la seule chose certaine c’est que ce n’est pas une conséquence de Thera / Santorin ( plusieurs siècles de décalage) .
      On pourrait peut-être en savoir bien plus si l’exploration des volcans d’Arabie Saoudite de la chaîne côtière de la Mer Rouge était ouverte ... c’est seulement mon sentiment !


    • Abou Antoun Abou Antoun 19 juillet 2019 22:37

      @Loatse
      Planter sans se planter en somme.


    • baldis30 20 juillet 2019 09:30

      @baldis30
      bonjour à tous (... sauf un ...)
      un complément :
      les résultats complets et écrits de l’étude de la sédimentologie quaternaire océanienne au large de l’Afrique ( entre Sénégal et Cap vert ) se font attendre .. on n’en a que des bribes semblant valider une vision conforme aux cycles de Milankovitch .... ce n’est pas à écarter  ! surtout pas ! Mais la prudence s’impose encore !


    • JC_Lavau JC_Lavau 20 juillet 2019 10:51

      @sls0. La maturité scientifique, ça ne tombe pas tout cuit dans s’bec. Il y faut « toils, sweat, and tears ».
       
      Mais pas de sang, en revanche. S’il y a du sang de minoritaire sur le parquet, et des squelettes dans les placards, alors ce n’est pas de la science mais de la guerre civile, ou a minima de la guerre communautariste.
      C’est ainsi que le ministre Marcellin Berthelot (1827-1907) s’employa à casser les carrières académiques de tous les chimistes qui osaient raisonner par atomes. Aussi le livre de Jean Perrin en 1913 « Les atomes », était bien un livre militant, pour réhabiliter ces chimistes, en prouvant que toutes les méthodes de mesure de la constante d’Avogadro-Ampère convergeaient, malgré feu le ministre.
       
      Tears, les larmes, pour pleurer sur toutes ces années déjà passées dans l’aveuglement. L’humour aide, ainsi Thomas Henry Huxley (1825-1895) quand il lui fallut gérer l’humiliation d’avoir porté sur les fonts baptismaux Bathybius haeckelii  qui ne tiendrait pas ses promesses.

      Toils, les efforts et sweat, la sueur, quand il faut expérimenter des centaines de fois, et vérifier des milliers de fois. Le minoritaire doit vérifier trente fois plus que le majoritaire.

      C’est ce que l’outrecuidant et communautariste ne comprendra jamais.


    • baldis30 20 juillet 2019 12:59

      @Positronique

       passe une sale journée !


  • pallas 19 juillet 2019 16:51
    rosemar

    Bonjour,

    Souchon à fait une trés belle chanson et clip sur la situation actuel, il a raison.

    Titre : Rive Gauche à Paris.

    https://www.youtube.com/watch?v=AhYRIbGVNl0


  • troletbuse troletbuse 19 juillet 2019 17:31

    Les Vosges sont un département sinistré. L’industrie est partie en Chine. Rappelez vous les Boussac. On peut donc en conclure que la for^t est menacée parce qu’il n’y a plus de pollution  smiley


    • Loatse Loatse 19 juillet 2019 18:33

      @troletbuse

      Les chinois tout de même, ils font fort ! achètent nos forêts, coupent des arbres centenaires de belle qualité (non pas du sapin), puis envoient les troncs par bateau en chine.. (vu le cout de l’ouvrier chinois)

      Là bas, leurs usines/scieries transforment ceux ci en planchers, qu’il remettent sur un autre bateau direction la france pour nous les vendre..

      Le genre de gus, qui seraient capables d’acheter nos sources, d’ expédier l’eau chez eux, pour en faire des glaçons pour notre pastis...

      par contre là bas, c’est 60 000 bonhommes de l’armée réquisitionnés pour reboiser... ils vont finir feuilllus et nous pelés..

      comme des cons...


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 19 juillet 2019 18:39

      @Loatse

      Et en même temps ils nous envoient toutes leurs espèces invasives...le libre échange c’est du donnant donnant qu ’on nous dit...lol


  • Old Dan 20 juillet 2019 05:41

    (Plié d’rire !)

    Euuuh... Bien sûr que les arbres se suicident tous seuls

    Que ni le CO2, ni l’homme n’y sont pour rien,

    Que Galilée n’était qu’à la solde du KGB,

    Qu’aller sur la lune = une pub pour le Club Med’

    Que la faune « disparue » n’a jamais existé

    Que la Terre est aussi plate qu’un cerveau du GIEC

    Que les écolos sont des khmers verts

    Que le PDG qui vire 800 ouvriers est le Sauveur…

    .

    [… et que moi, j’ch’ui D. Trump ! ]


    • JC_Lavau JC_Lavau 20 juillet 2019 08:57

      @Old Dan. V’la que le CO_2 suiciderait les arbres !
      Alexandre Magnan l’avait déjà faite, celle-là.
      Le rêve de se prendre pour l’élite des citoyens conscients autorise tout. Même la folie furieuse.


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