Salut nono. 
La forêt autour de chez moi ne fait que 1200 hectares, mais on s’y perd facilement. La première fois en fait que j’ai traversé le pays, en suivant un GR, à la fin des années 70, bien avant que j’aménage le centre Bretagne, j’ai tourné avec ma compagne pendant toute une journée, avant de m’apercevoir le soir, en voyant enfin un village au loin, que j’étais revenu à mon point de départ. Les champignons ici attirent beaucoup de gens de la côte. Une terre d’élevage où les surfaces cultivées sont presque absentes, et donc sans pesticides. Ce qui sera de plus un atout dans les années à venir, car nous sommes à l’aube d’un gigantesque problème sanitaire. 
C’est un peu une poche en dehors du temps. Le centre bretagne , le kreiz-Breizh, est une sorte d’ïle au centre de la presqu’ile, qui souffre souvent du même dédain et de la même folkorisation venant des gens de la côte, que ceux ci ont en à souffrir des Parisiens.

On n’y trouve du mauvais coté les problèmes qu’ont soulevé les gilets jaunes, c’est à dire une désertification des services sociaux, et publics, comme dans tant d’autres endroits en France. Coté positif, une chaleur humaine, pas de délinquance, sur fond de bonhommie des rapports, qui me rappelle la France des années 70, et peut être encore plus loin dans le temps encore. Je te parle d’un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaitre. Il me semble que les solex roulaient moins vite qu’aujourd’hui. En ce temps la télé était en noir et blanc et le ciel moins gris. Les étés aussi étaient plus chauds dans mon souvenir, mais sans doute cette sensation vient du réchauffement des âmes, et du sang de la jeunesse.