Commentaire de velosolex
sur Lettre à un jeune de banlieue


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velosolex velosolex 9 janvier 2020 12:26

@foufouille
Pas facile de parler du sujet. Les anciens, et j’en suis maintenant compareront avec leur propre jeunesse, dans une France très dure et laborieuse, qui fut celle des soit disant « trente glorieuses », terme trompeur et inventé a postiori….L’apprentissage, les études souvent très courtes, mais utiles, et offrant des débouchées, une piaule meublée sans douche pour un salaire de misère était pourtant acceptés par tous. Néanmoins une vraie culture sociétale existait, et l’amour des livres, et l’intérêt des études et des codes étaient des valeurs admises, dans une France où les écarts de fortune entre couches sociales et bien plus resserrés que maintenant. Qui se souvient que les ouvriers composaient la moitié de la population, et que c’est leurs valeurs et leurs aspirations qui inspiraient la dynamique
J’observe que ce n’est plus le cas, que les conditions de cette acceptation ont disparu, tout comme le décor très débrouille, et ouvert de la société qui allait avec. Je vous parle d’un temps où l’employeur vous filait encore votre salaire en liquide dans l’enveloppe….
Les banlieues, contrairement à une idée commune, ne furent pas toujours une zone de pestiférés, loin de là. Je me souviens que les bidonvilles offraient une image de zone totale, et que l’arrivée des tours suscitaient jalousie et envie de bien des français qui n’avaient ni eau chaude ni wc dans l’appartement ou la maison. 
Ce billet part dans tous les sens, et n’est pas très construit, mais improvisé.
Donner des recommandations ferait penser à un guignol. Je dirais que ces zones sont à l’avant garde du pays. Il y a eut tellement de ruptures, et d’illusions. Ruptures des valeurs, des codes d’identification. Adoration de faux dieux, fascination de l’argent, cuture du vide, sentiment de relégation amplifié par le Traffic bien réel.
Et ceci autant chez les maitres que les victimes. Mais ceux ci quand ils perdent cette trousse à outils perdent encore davantage que les démiurges qui bazardent la république. Car celle ci a été construit pour donner des droits aux vaincus, et leur apprendre à redresser la tête, et que rien n’est perdu d’avance. 


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