mercredi 8 janvier 2020 - par Jacques-Robert SIMON

Lettre à un jeune de banlieue

Je n’ai aucun modèle à proposer à un adolescent né dans un quartier périphérique, difficile, de banlieue. Je n’ai pas non plus à offrir une promesse de bonheur (toujours relatif) en indiquant une route de vie. Pourtant, quand vous lâchez une pomme, il est rare qu’elle bondisse vers le ciel plutôt que de tomber. Alors, je peux peut-être lui livrer quelques éléments pour qu’il évite de tomber dans une médiocrité déjà programmée pour lui.

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  Vous êtes au premier étage d’une petite maison vétuste. Une cuisine avec un poêle à charbon, un évier avec de l’eau froide, les toilettes sommaires sont communes sur le palier, une salle à manger où un divan permet aux parents de se coucher la nuit venue. Enfin une chambre où dorment les trois enfants dont toi. Le père a fait deux séjours au sanatorium pour traiter sa maladie par thoracoplastie. Il est mécanicien après avoir été coureur cycliste, paveur, docker… La mère est femme de ménage.

 Tes parents ne s’adonnent pas au libertinage ou la débauche présentés libérateurs, modernes, par une partie de la bien-pensance en mal de sensations fortes, d’émotions, de rébellions sans risques. Modernité de pacotille prétendument progressiste mais plus sûrement en charge de pérenniser une caste rancie par les privilèges, la consanguinité, les charges verbeuses contre tous ceux qui s’opposent à elle. Ton père n’a pas couru de gigolettes en femmes légères, il n’a pas trainé de bistro en bistro, de deal en deal, de shoot en shoot, ce qui t’a évité le pire : la reproduction de ce qui est, sans aucune fenêtre vers une autre liberté. Bien pire que la misère, la désespérance ! D’ailleurs presque personne dans le quartier ne se risquait à ébranler leur noyau familial en cédant aux jouissances de l’instant. Le libertinage n’est sans risque que pour une fraction d’une élite autoproclamée qui s’ennuie dans son inexistence : il ne faut pas les laisser vous entraîner dans leur néant par des gens qui se posent en modèles alors que ce ne sont que des furoncles d’un corps malade. Bâtir une famille solide dans laquelle chacun respecte tous et pour toujours, même si ce toujours n’existe peut-être pas, reste un des piliers les plus sûrs pour construire une vie, laisse les adeptes des expériences conjugales novatrices à leurs marottes. Tu n’auras pas l’aide de nounous, d’avocats, d’écoles privées, de cours particuliers pour accéder aux prépas, de relations pour trouver les bonnes filières, tu ne pourras pas déménager vers une annexe de la propriété de ta cousine en cas de besoin, tu ne pourras pas errer d’insignifiance en insignifiance et tu ne pourras pas disserter sur tes états d’âme à moitié couché devant un praticien fortuné. 

 Le travail est, par son étymologie, une torture. Accepter la tutelle d’autrui en échange d’une rémunération peut être ressentie en effet comme humiliant, un labeur répétitif peut sembler lassant, l’absence de toute possibilité d’une autre vie peut sembler désespérant. D’autant plus que les emplois offerts aux habitants hors le ventre de la ville sont rarement gratifiants. Livreurs de pièces usinées ou de pizzas, vigiles, conducteurs Uber, laveurs de vitres, ouvriers sur les chantiers… Pourtant, accepte ce que tu pourras avoir pour te nourrir, pour vous nourrir, la rébellion doit savoir attendre son heure. Mais si l’on t’empêche d’être toi même pendant les heures ouvrées (qui correspondent en fait à l’acceptation par le corps social), tu pourras l’être en dehors. Rien ne t’oblige à faire comme les autres (sauf des moqueries de leur part). Tu pourras faire en sorte de te grandir, tu pourras faire en sorte que chaque jour tu sois un peu plus fier de toi même. Surtout guette une passion qui peut s’allumer à tout instant, et lorsque tu l’apercevras sois y fidèle, construis ta vie pas à pas pour essayer de l’atteindre, quoi qu’il arrive c’est la seule chose qui puisse t’emplir de satisfaction. N’attends des compliments de personne ! N’attends que cette joie intérieure que personne ne peut t’ôter. Par contre, je ne sais pas te guider dans ton choix, t’indiquer une direction qui te ferait ‘gagner’ à coup sûr, cette direction n’existe que parce que tu la détermines toi-même.. 

 Et finalement, il faut bien vivre quelque part, vivre avec les autres. Un large choix est théoriquement possible entre nulle part et quelque part. La France n’est pas le choix le plus honteux. Elle fit maintes erreurs, initia des drames, créa des injustices, mais moins que d’autres. Le système politique est pollué par les intérêts privés, la bien-pensance, l’idolâtrie de l’apparence, mais moins que d’autres. Les moins favorisés voient s’ébattre des nantis sans vraiment l’espoir de gagner leur respect, mais moins que partout ailleurs. Alors tu peux essayer mais sois certain que passés les premiers temps du dépaysement, l’ailleurs est semblable.

 Travail, Famille, Patrie, cette proposition pour survivre, vivre, revivre, n’est pas innocente mais ce n’est pas le fruit d’une idéologie ! Il ne s’agit pas de t’enfermer dans un système de pensées ou de non-pensées hors d’âge, il s’agit de te débarrasser du prêt-à-porter intellectuel : on affiche son mépris ou sa ferveur pour quelques mots sur une page, pour un slogan crié dans la rue ou sur les réseaux sociaux, pour les dires d’un grand homme ou d’une auguste femme. Ce sont des gamineries auxquelles ceux qui n’ont pas autre chose à faire peuvent se livrer. Toi, tu dois faire bien autre chose. Vivre décemment, dignement, et ceci n’a jamais été facile à La Courneuve ou à Puteaux. Et construire une vie qui te rende fier de toi. Ce ne sera pas aisé, mais ce serait impossible si tu suivais la route de ceux qui ne se respectent pas eux-mêmes. Refuse le conformisme d’action et de pensée, refuse de te laisser enfermer dans une quelconque collectivité même fraternelle, construis avec patience et énergie ton moi, peut-être limité mais unique, peut-être inintelligible pour beaucoup mais indispensable pour toi. Ce sont les efforts que tu fournis qui te sauveront du néant, pas le résultat de ces efforts. Tu pourras exister à tes propres yeux. 

 



78 réactions


  • Nicolas_M Nicolas_M 8 janvier 2020 09:56

    Vous ... êtes ... au ... premier ... étage ... d’une ... petite ... maison ... vétuste.


    Eh toi tu me veux quoi avec tes mots de pété de thunes ? Vétuste c’est un lampe au plafond c’est ça ? Déjà le type il croit qu’ici les gens ont les moyens d’acheter une maison, même en ruine, t’as vu ? Non mais faudrait qu’il descende de son manoir, ici les gens on les met dans des clapier bétonnés à 5 dans 30m2, c’est pas eux qui payent c’est l’état, et on leur laisse pas le choix.


    Les jeunes de banlieue, ils ne savent pas lire, seuls quelques-uns sont capables de déchiffrer votre article, et les mots que vous employez leur sont incompréhensibles. Ca sert à quoi de leur écrire une lettre ? A apaiser votre culpabilité ? Culpabilité qui vient d’où d’ailleurs ?


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 8 janvier 2020 10:04

      @Nicolas_M
      Je ne souhaite pas parler de moi, ceci n’intéresse personne. Effectivement, le texte pourrait employer d’autres mots pour dire la même chose.


    • Arogavox Arogavox 8 janvier 2020 18:04

      Plutôt retenir cette formulation bien sentie :

      "Le libertinage n’est sans risque que pour une fraction d’une élite autoproclamée qui s’ennuie dans son inexistence :
      il ne faut pas les laisser vous entraîner dans leur néant par des gens qui se posent en modèles alors que ce ne sont que des furoncles d’un corps malade

      "


    • Pierrot 8 janvier 2020 19:11

      @Nicolas_M

      Vous devriez revoir vos préjugés.

      Écrire en bon français n’a rien à voir avec le fait d’être « pété de thunes ». Pas plus que vivre dans dans une grande cité HLM de banlieue n’implique d’être illettré au point de ne pas pourvoir lire et comprendre cet article.

      J’ai vécu près de la moitié de ma vie dans ces clapiers bétonnés, et tout comme la majorité de mes amis dans la même situation, je suis allé à l’école et en suis sorti avec un niveau littéraire fort acceptable, bien que ce n’ait pas été ma spécialité. Ironiquement, durant ces dernières années, ceux qui m’ont le plus souvent reproché d’utiliser un langage trop sophistiqué à leur goût avaient pour la plupart vécu toute leur vie dans des zones pavillonnaires.

      Alors tenez-le vous pour dit, les jeunes de banlieue ne savent pas moins lire que les autres.

      En revanche, tout le monde n’a pas la capacité de comprendre les propos tenus ni leur finalité, mais cela n’a que peu à voir avec la situation économique et sociale des intéressés. Et votre intervention semble le confirmer.


    • velosolex velosolex 9 janvier 2020 00:48

      @Nicolas_M
      Pourquoi écrivons nous ici ; quelle est la part de nous que nous projetons dans ces post.
      A quoi bon écrire ? Pour soulager sa conscience ?...
      Argument de curé datant un peu...Plus sûrement pour la passion d’écrire, et de tenter de jeter des ponts, même s’ils tombent dans l’eau, même si peu de gens roulent dessus. 
      Pour tenter de chercher un sens aussi, face à l’absurde, et pour le plaisir de se confronter aux autres. Thèmes Camusien..Pour riposter aux clowns qui rient, aux profs qui théorisent, aux cabots qui aboient et tentent de mordre, aux négationnistes du climat ou aux adorateurs de Bachar, qui tenteront de glisser leur harangue dans la boite aux lettres de la barraque, quel que soit le quartier, quel que soit le problème évoqué dans l’article, (que je trouve pas mal pour ma part, rompant avec le formatage habituel où l’humain est absent). 
      Les jeunes de banlieue….Vaste sujet.
      Je me souviens de ma jeunesse, et de mon premier métier d’électricien, passant d’un appartement à l’autre pour tenter de faire les réparations dans un quartier dit sensible. A peine encore devrais je dire.
      Les choses se sont gâtés vraiment après. Il y avait encore des boites à lettres entières, non fracturées. Personne ne m’injuriait, dans les halls d’escalier quand je montais avec ma caisse, et parfois je discutais avec un ancien, barricadé dans son F2.
      je soupçonnais l’un d’eux de poser exprès des pannes pour me faire revenir, et discuter le coup. Il avait été chanteur de variété avant guerre et possédait des disques en cire qu’il faisait tourner sur un vieux gramophone. Une grande malle avec des autocollants des plus grands hôtels. Il en était très fier. « Rio, Las Vegas »
      Un des ouvriers tondant les pelouses, avec qui je cassais la croute, avait été paysan au même endroit, avant qu’on construise les tours, et avait poussé sa charrue exactement au même endroit où il courrait maintenant derrière sa tondeuse, avec des Hu et des Ho dans la voix comme si son cheval l’accompagnait toujours...
      Bien plus tard je suis revenu, mais en ambulance cette fois, en tant qu’infirmier, escorté par les pompiers. L’époque avait bien changé, et la couleur de ma blouse aussi. Tout était devenu très bancal et violent. Il fallait montrer patte blanche, et énormément de temps pour gagner une confiance relative.
      La blancheur de la peau, l’âge, la respectabilité supposée posait problème. je n’étais plus identifié que comme un instrument du pouvoir totalitaire, presque un flic, !
      Dans la chambre isolée d’un hopital, néanmoins des contacts se font, parfois, quand le patient est coupé de son milieu, et qu’on peut entamer quelque chose. Entre autres soins, il m’arrivait parfois de faire la lecture d’un livre, puis de le laisser à disposition, et demandait des nouvelles du héros, pour ceux qui accrochait à l’hameçon.
      Le livre, ça m’avait bien sauvé. J’étais assez fier que ça marche parfois pour d’autres ,Oliver Twist, ou David Copperfield des banlieues. Le livre, un instrument révolutionnaire, une troisième dimension que certains ne soupçonnait pas ! 


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 10 janvier 2020 20:56

      @Arogavox
      J’ai hésité sur cette formulation, mais je l’ai finalement employée.


  • julius 1ER 8 janvier 2020 10:17

    Travail, Famille, Patrie, cette proposition pour survivre, vivre, revivre, n’est pas innocente mais ce n’est pas le fruit d’une idéologie !

    @l’auteur,

    je lisais cet article avec un certain intérêt ....mais cette phrase tombe comme un OVNI et est un peu dissonante dans ce texte ....

    voulez-vous faire l’effort de l’expliciter car cela ruine tout le reste de la construction !!!!!!!!!!!!!!!


    • Rantanplan Lola 8 janvier 2020 10:41

      @julius 1ER

      métropolitain


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 8 janvier 2020 11:00

      @julius 1ER
      Le texte est séparé en trois paragraphes :
       + la famille
       + le travail
       + la patrie

      J’ai effectivement utilisé ceux-ci à dessein tout en n’ayant pas d’admiration particulière pour M. Pétain. J’ai aussi lu soigneusement le livre dit de référence de M. Jackson concernant la France sous l’occupation.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 8 janvier 2020 11:52

      @San Jose
      J’ai du mal à imaginer un idéal moderne.


    • Arogavox Arogavox 8 janvier 2020 18:11

      @Jacques-Robert SIMON

      J’imagine, puisque l’étymologie de ’travail’ a été évoquée, que cela aurait pu passer mieux en utilisant plutôt le mot : labeur.

      "Provenç. labor, laor  ; espagn. labor  ; ital. lavoro  ; du lat. laborem, labeur. Labor tient au radical sanscrit rabh, désirer, agir violemment  ; il s’y rapporte lettre pour lettre, l’r du sanscrit se changeant en l dans le latin (voy. le radical sanscrit ruc, lat. lucere)  ; le sanscrit â-rabh, agir avec vigueur, a donné l’ancien haut allem. arapeit, d’où l’allemand moderne 

      "


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 8 janvier 2020 18:30

      @Arogavox
      C’est une idée.


    • Arogavox Arogavox 8 janvier 2020 18:38

      harpe haïte Marthe f’ra aïe ?

       ou « même pas peur » ? 


    • julius 1ER 9 janvier 2020 09:01

      @Jacques-Robert SIMON

      je préfère quand même « Liberté, Egalité, Fraternité » çà claque au vent quand c’est bien pratiqué !!!!!!!!!!!!!


    • julius 1ER 9 janvier 2020 09:18

      J’ai effectivement utilisé ceux-ci à dessein tout en n’ayant pas d’admiration particulière pour M. Pétain. J’ai aussi lu soigneusement le livre dit de référence de M. Jackson concernant la France sous l’occupation.

      @Jacques-Robert SIMON
      j ai peur de mal comprendre ou au contraire de trop bien comprendre ????
      pour ma part je hais Pétain et tout ce qu’il représente, la soumission au pouvoir et ce qu’il représente, la lâcheté et la compromission, son admiration pour les faschistes , le double discours, le renoncement, des qualités intellectuelles médiocres comparé au grand Charles celui-ci est un génie ....
      le pétainisme que finalement vous cherchez à réhabiliter est une doctrine médiocre pour les médiocres et fait par les médiocres, elle ne sera jamais un idéal car l’idée qu’il faut toujours un chef c’est juste une notion pour« enslaver » les gens pas pour les libérer !!!!
      en bref je ne crois pas du tout que nous ayons la même vision du monde !!


    • eau-mission eau-pression 9 janvier 2020 22:56

      @julius 1ER
      Je vois de la maladresse dans certains passages ; exemple :
      Pourtant, accepte ce que tu pourras avoir pour te nourrir, pour vous nourrir, la rébellion doit savoir attendre son heure. Mais si l’on t’empêche d’être toi même pendant les heures ouvrées (qui correspondent en fait à l’acceptation par le corps social), tu pourras l’être en dehors.
      Je dirais plutôt intériorises ta rébellion. Serait-ce mieux ?
      Tu fais un mauvais procès à l’auteur à partir d’un autre maladresse. Ta réponse aux questions qu’on se pose devant ces zones péri-urbaines serait-elle d’y diffuser une idéologie quelconque ?


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 10 janvier 2020 20:58

      @San Jose
      Je suis en fait profondément démocrate : une voix parmi d’autres. C’est aux gens de choisir.


  • pallas 8 janvier 2020 11:02
    Jacques-Robert SIMON

    Bonjour,

    La quasi totalité des individus en Banlieues sont d’origine étrangere, en majorité Africaine, ils sont fiers de leurs cultures respectifs.

    La coupe d’Afrique de Football, étaient très suivi, bien plus que la coupe du monde.

    Il y a quelque chose d’amusant dans l’histoire, ils sont tout comme moi spectateur d’une civilisation mourante (la france.

    Si les Asiatiques tel que le Japon, nous détestent maintenant, il n’y a plus grand monde à aimé La France, en faite personne (rire).

     smiley

    Comment expliqué que La France a ce point détesté de par le monde ?.

    Est ce la faute du Monde ou du comportement de La France ?

    Salut


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 8 janvier 2020 11:07

      @pallas
      Je ne sais pas si la France est à ce point détestée, mais ce que je propose ne peut pas la détériorer.


    • Un des P'tite Goutte Un des P’tite Goutte 8 janvier 2020 13:23

      @oncle archibald
      FREXIT ?
      Une civilisation européenne, oui, peut-être, intuitivement en tout cas, historiquement c’est bien chaotique.
      Une chose est certaine : si celle-ci existe un tant soit peu, ou bien qu’on voulait la construire/renforcer, l’outil « Union Européenne » est définitivement Hors Service pour cela. Certains y ont mis quelques espoirs de rapprochements, de communauté d’intérêts, de justice sociale, de puissance commerciale, etc.
      ...Raté.
      La vérité est qu’elle est désormais corrompue, prostituée, bref, qu’elle n’est désormais plus qu’outil au service des puissances d’argent, multinationales et lobbys, fonds de pension, multimilliardaires, etc. et aucunement représentative de population ou ne serait-ce que d’associations à avis divergents de la pensée unique.
      L’Europe devait nous représenter prétendit-elle, elle a trahi.
      Elle est pourrie à un tel point, à la lecture d’informations et d’informations à son sujet, qu’elle en est irrécupérable. 
      Seule solution : la quitter - Frexit - puis la voir imploser et se détruire d’elle-même, très probablement. 
      Puis, oui, peut-être, dans un avenir lointain, la reconstruire...mais sur des bases totalement différente.
      Assez du « tout fric », du « tout commerce »... de l’humain.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 8 janvier 2020 18:32

      @pallas
      L’heure est au combat, donc à la réunion des forces nécessaires.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 8 janvier 2020 20:08

      @Cadoudal
      J’ai peur qu’à certains égards vous ayez raison, je persisterai à proposer.


    • julius 1ER 9 janvier 2020 09:04

      @oncle archibald

      tout à fait oncle Archi , je souscris à tes propos !!!!


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 9 janvier 2020 21:53

      @Cadoudal
       Vous seriez bien embêté si les banlieues cessaient d’être des sources de problèmes !! Vous perdriez votre gagne pain, mais quelle horreur !
      C’est vous qui iriez pointer à Paul Lemploi ! 

      Pourvou qué ça douro !


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 10 janvier 2020 21:01

      @Cadoudal
      Je n’ai aucune recette. Je pense juste qu’on ne peut pas faire une démocratie sans le peuple.


    • mmbbb 12 janvier 2020 14:25

      @Jacques-Robert SIMON cela fait depuis des années que Benssoussan a preface les territoires perdus de la republique , Hollande dans son bouquin l a ecrit de nouveau Il craint a terme la sécession de ces territoires C est deja en cours et cette prédiction se réalisera Donc réver a une société unifiée et solidaire est de la couillonnade .. Seul le Monde Lib persistent a nous vendre cette societe du vouloir vivre ensemble 
      Lors de la derniere coupe du monde , en finale dans les rues , il y eu des heurts violents En Croatie , ce fut bon enfant , j ai regrette que les Croates aient perdus ,
      La France est devenu un pays de merde , pourquoi vouloir le nier ? 


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 14 janvier 2020 10:25

      @mmbbb
      Je ne m’adresse pas à une société, un parti, une bande, un clan, je m’adresse à une personne.


  • gaijin gaijin 8 janvier 2020 11:53

    «  Il est mécanicien après avoir été coureur cycliste, paveur, docker… La mère est femme de ménage. »

    ouais z’y va t’a vu l’autre bouffon d’où il parle ? des parents ou les deux il travaille il habite a neuilly wesh ...

    travail famille patrie ? ben déjà du travail t’a essayé d’en trouver avec ma gueule ? et puis t’as raison a l’école si j’avais bossé ça serait plus facile sauf depuis l’âge de 10 ans c’est moi qui ramène la tune a la maison en faisant le chouf ... tu crois que le rsa c’est les vacances ?


  • Albert123 8 janvier 2020 12:05

    « Je n’ai aucun modèle à proposer à un adolescent né dans un quartier périphérique, difficile, de banlieue »

    Moi j’en aie un celui celui qui consiste à vivre dans un trou perdu de la France dite périphérique sans aides ou subventions, ni média pour rabâcher à longueur de journée la dure vie des cités et de ces enfoirés de français de souche forcément racistes

    la vie en banlieue n’a rien de (plus) difficile, ce qui est difficile c’est d’entretenir le coûteux assistanat et la délinquance qui semble être devenus le mode de vie de personnes qui n’ont même pas la reconnaissance du ventre et qui se permettent de vomir leur haine du pays.


  • ETTORE ETTORE 8 janvier 2020 12:44

    Famille....

    Travail.....

    Patrie.....

    Autant de strates.....

    INACCESSIBLES, car les ascenseurs sont en panne depuis longtemps.

    Les escaliers effondrés et les pompiers avec la grande échelle de l’Education....en déroute.

    Reste la corde à noeud.

    Encore faut il savoir en faire !


  • zygzornifle zygzornifle 8 janvier 2020 13:08
    Lettre à un jeune de banlieue

     Faut en trouver un qui sache lire le Français et en plus qui le comprenne .... 


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 8 janvier 2020 20:10

      @zygzornifle
      Je ne pense pas que ce soit la bonne approche.


    • zygzornifle zygzornifle 9 janvier 2020 13:48

      @Jacques-Robert SIMON

       32 ans de vie en citée de non droit donc j’ai une certaine pratique de la banlieue et de ses résidents , il y a des gens bien mais noyés dans la masse on ne les entends jamais et il ne vaut mieux pas pour leur sécurité ....


  • foufouille foufouille 8 janvier 2020 14:18

    le monde a changé ais le taudis en campagne ou en ville, plus rare, existe toujours.

    pour le boulot, il faut atterrir.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 8 janvier 2020 18:35

      @foufouille
      Bien entendu, il y a encore des taudis tels que je décris.


    • foufouille foufouille 8 janvier 2020 18:40

      @Jacques-Robert SIMON

      pire avec la fosse HS.


    • velosolex velosolex 9 janvier 2020 12:26

      @foufouille
      Pas facile de parler du sujet. Les anciens, et j’en suis maintenant compareront avec leur propre jeunesse, dans une France très dure et laborieuse, qui fut celle des soit disant « trente glorieuses », terme trompeur et inventé a postiori….L’apprentissage, les études souvent très courtes, mais utiles, et offrant des débouchées, une piaule meublée sans douche pour un salaire de misère était pourtant acceptés par tous. Néanmoins une vraie culture sociétale existait, et l’amour des livres, et l’intérêt des études et des codes étaient des valeurs admises, dans une France où les écarts de fortune entre couches sociales et bien plus resserrés que maintenant. Qui se souvient que les ouvriers composaient la moitié de la population, et que c’est leurs valeurs et leurs aspirations qui inspiraient la dynamique
      J’observe que ce n’est plus le cas, que les conditions de cette acceptation ont disparu, tout comme le décor très débrouille, et ouvert de la société qui allait avec. Je vous parle d’un temps où l’employeur vous filait encore votre salaire en liquide dans l’enveloppe….
      Les banlieues, contrairement à une idée commune, ne furent pas toujours une zone de pestiférés, loin de là. Je me souviens que les bidonvilles offraient une image de zone totale, et que l’arrivée des tours suscitaient jalousie et envie de bien des français qui n’avaient ni eau chaude ni wc dans l’appartement ou la maison. 
      Ce billet part dans tous les sens, et n’est pas très construit, mais improvisé.
      Donner des recommandations ferait penser à un guignol. Je dirais que ces zones sont à l’avant garde du pays. Il y a eut tellement de ruptures, et d’illusions. Ruptures des valeurs, des codes d’identification. Adoration de faux dieux, fascination de l’argent, cuture du vide, sentiment de relégation amplifié par le Traffic bien réel.
      Et ceci autant chez les maitres que les victimes. Mais ceux ci quand ils perdent cette trousse à outils perdent encore davantage que les démiurges qui bazardent la république. Car celle ci a été construit pour donner des droits aux vaincus, et leur apprendre à redresser la tête, et que rien n’est perdu d’avance. 


    • foufouille foufouille 9 janvier 2020 14:00

      @velosolex

      le loyer était faible à l’époque, pas maintenant. il existait du boulot pour celui qui voulait bosser.

      faire le guet pour le dealer rapporte 100€ par jour .......


    • velosolex velosolex 10 janvier 2020 00:16

      @foufouille
      Le malheur vient de la comparaison. 
      Les gens ne savent pas qu’ils sont malheureux, ils l’apprennent ( excepté bien sûr les situations de famine de guerre de maladie)
      Moins il y a de différences d’argent entre les gens, plus ils se sentent solidaires, et heureux
      Et inversement. 
      Les médias ont aggravé cette sensation de malheur et de déchéance. Outre que la potentialisation des inégalités est une réalité vertigineuse, la comparaison offerte par tous les médias renforcent le sentiment de « stigmatisation ». 
      Réel, parfois, il peut être fantasmé, ou potentialisé, par l’image qu’on te renvoie. Alors c’est la voie du malheur, de la perte de confiance en toi, de tes qualités de ta valeur….Des gens tournent le dos à leur culture et s’en vont vers des eldorado supposés, entrevus sur ce smartphone qui est devenu aussi usuel sur cette terre que le couteau de poche l’était auparavant ! ...Il renvoie à des modèles d’identification aussi impossibles à atteindre que ceux des stars et des footeux. 
      Pour moi c’est un instrument de mort.
      Il tue l’identité, la construction du désir en rapport avec sa culture et ses possibilités ; Il envoie sur les routes de l’exil des gens qui vont se trouver dans un cul de sac, celui de l’impérialisme, qui crée des besoins pour vendre indéfiniment. 


    • foufouille foufouille 10 janvier 2020 15:11

      @velosolex

      ben non par ce que le petit loyer qui était demandé, tu pouvais faire pas mal d’amélioration. les normes comme la fosse sont devenus aussi hors de prix à cause des cons.

      500€ la ruine ou maquillé, en campagne est assez cher.

      j’ai entendu parler de 450 avec un sol en terre battue.


  • Andy21 8 janvier 2020 16:43

    AVEZ-VOUS VU LE FILM « Les Misérables » ?


    • Albert123 8 janvier 2020 17:31

      @Andy21

      avez vous « Ma Corrèze va craquer » ?

      non,

      c’est normal pas de subvention pour la France périphérique, juste quelques tirs (presque 10.000 tirs officiellement) de flashballs pour lui crever un œil ou lui arracher une main quand elle ose (la petite effrontée) réclamer un minimum de dignité.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 8 janvier 2020 20:11

      @Andy21
      Non, mais je vais le voir. Mes informations sont plus directes.


  • lloreen 8 janvier 2020 18:35

    Plutôt que d’écrire des lettres ouvertes à des victimes adressez-vous aux véritables responsables.Si vous avez leurs coordonnées...

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=5y8zAPr7yu8&feature=emb_logo

    Voilà déjà deux des quelques criminels contre l’humanité dont les aïeux et leurs héritiers mettent la planète à feu et à sang.

    L’un est sans doute en train de se faire griller en enfer (Rockefeller), l’autre continue de piller et d’assassiner par procuration grâce aux multiples larbins officiant au poste de président de la république française, parasitant les centres de pouvoir et assassinant ou déportant en asile psychiatrique ceux qui sont trop clairvoyants.

    Partout les peuples sont en marche pour se libérer des griffes de ces démons incarnés et de leur clique malfaisante.

    Il y a suffisamment d’alternatives pour permettre de s’émanciper d’un destin dont l’on ne veut pas.Qu’on soit d’ailleurs de banlieue ou d’ailleurs.

    ECHEC ET MAT AU NOUVEL ORDRE MONDIAL DE LA FAUSSE ÉLITE
    POUR LA LIBERATION DE TOUS LES PEUPLES


    PROCÈS DE MILAN

    L’assemblée de Français qui s’est constituée en « Ministère public », réunie en Italie, à Milan, pour faire un état de la situation française et mondiale, inspirée des concepts humanistes de ses aïeux auteurs des Droits de l’Homme, a déterminé la source des problèmes et trouvé leur solution que la France offre maintenant à tous les peuples.




    PRÉLIMINAIRE


    Au constat que la majorité des peuples de la planète subissent leur gouvernement comme une « autorité supérieure », alors que par nature ce n’est qu’une petite émanation de ce peuple ;


    LA FRANCE RAPPELLE :

    1) Que la logique EXIGE qu’une représentation du peuple soit naturellement et perpétuellement soumise à l’autorité de celui-ci.

    2) Que la démocratie EXIGE que le peuple dispose d’un moyen de contrôle permanent des activités du gouvernement.

    3) Que l’ONU reconnaît « le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », d’où la Souveraineté permettant la création d’un « Conseil National de Transition » pouvant à tout moment se substituer au gouvernement, et celle d’une « Cour Suprême » hiérarchiquement située au-dessus de l’État, donc du gouvernement et de toutes les institutions.


    LA FRANCE RECOMMANDE :


    1) La création d’une « Cour Suprême du peuple ».

    2) Que celle-ci voie sous son autorité l’armée nationale, et qu’elle dispose d’un outil de communication direct avec le public.

    3) Qu’elle soit hiérarchiquement placée au-dessus de l’État donc du gouvernement et de toutes les institutions.

    4) Qu’elle dispose de Cours Légitimes remplaçant les cours d’appel dans tous les tribunaux.

    5) Que ces Cours Légitimes soient en droit de juger et sanctionner les magistrats.





    LIMINAIRE


    Création du concept juridique en faveur du DROIT DES PEUPLES
    et
    Proposition d’une action offrant une transition
    vers un nouveau modèle de gestion des sociétés humaines


    Les définitions utilisées ici pour les mots, “PEUPLE” - “ÉTAT” - “NATION


    Le mot “PEUPLE” caractérise un ensemble d’êtres humains ayant en commun une langue, une culture, un patrimoine historique, capable de constituer un état, afin d’assurer sa propre pérennité et sa représentation internationale dans le concert des nations.


    Le mot “ÉTAT” caractérise l’organisme structurel assurant la gestion des biens et des services publics et la représentation de la Nation, couramment appelé « Gouvernement ».


    Le mot “NATION” caractérise une entité singulière qui est formée par l’ensemble indissociable du peuple souverain et de l’État qui est l’émanation directe de sa volonté d’organisation et d’action.(...)

    L’auteur de l’article est professeur. Pourtant, il semble que dans son environnement professionnel l’ambiance n’est pas franchement glorieuse si l’on en croit les informations régulières d’une professeur de français, révélant le contexte affligeant et les problèmes continus auxquels sont confrontés les salariés de l’éducation nationale où la règle généralement adoptée consiste à appliquer le proverbe connu de la parole et du silence *..., laissant les salariés se démener avec leurs problèmes dans l’omerta et l’indifférence polie...Avez-vous déjà réfléchi au genre de lettre ouverte que vous pourriez adresser à votre hiérarchie et à votre ministre Blanquer ?
    Si les suicides en constante augmentation au sein de cette institution ne préoccupent pas davantage les collègues, la hiérarchie et le ministère c’est peut-être aussi parce que l’usage veut encore toujours qu’il soit plus facile de s’attaquer aux victimes qu’aux responsables...

    Dans ce contexte difficile, il faut espérer que ceux qui ont un minimum de conscience et d’intelligence commencent à soutenir ceux qui s’investissent précisément pour faire éclater un système dont les jeunes à qui vous vous adressez font les frais.Mais pas exclusivement, à en juger la situation chaotique de la France en voie de paupérisation avancée.A un moment il ne suffit plus d’écrire.
    Il faut agir.
    Mise en application en France du « Droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes » décidé par l’ONU
    Texte du Procès de Milan : https://www.conseilnational.fr/wp-con...


    *
    « La parole est d’argent, le silence est d’or ».

  • Yann Esteveny 8 janvier 2020 20:32

    Message à Mr Jacques-Robert Simon,

    Merci pour le partage de votre très bon texte. Il aurait été intéressant d’y ajouter de la transcendance mais l’essentiel était d’initier une réflexion sur ces valeurs plus facilement accessibles. Le respect et la compréhension du travail, de la famille et la patrie permettent à un jeune de devenir adulte.

    Votre simple article mériterait largement d’être lu par n’importe quel jeune mais il ne trouvera pas sa place entre la propagande scolaire et les écrans des médias qui promeuvent des fanfarons de la rébellion. « Lettre à un jeune de banlieue » sera donc sans doute plus lu par des anciens jeunes et des anciens banlieusards. Mais il fallait l’écrire afin de rappeler à tous que c’est ce discours que tout le monde devrait tenir à la jeunesse.

    Si le sujet vous plaît, vous trouverez l’évocation de l’avenir risqué de la jeunesse compte tenu des adultes actuels dans le texte intitulé « Qui embrassera encore le Diable après l’attentat de Paris du 13 novembre 2015 ? »

    https://www.riposte-catholique.fr/archives/117342

    Respectueusement


  • Vivre décemment, dignement, et ceci n’a jamais été facile à La Courneuve ou à Puteaux. Et pourtant, comme disait Aznavour, j’ai grandi à Nanterre (pire que Puteaux en réputation), j’ai étudié comme nombre de mes camarades de l’époque et aujourd’hui nous sommes enseignants, médecins ou cadre d’entreprise. A La Courneuve où j’ai enseigné trois ans plusieurs collègues avaient grandi dans les 4000. La banlieue, c’est aussi les écoles, les transports, les centres commerciaux, les médiathèques etc. Allez donc parler aux jeunes des campagnes, à 80 kms de Panam, du « malaise des banlieues » qui est en fait la loi des racailles et le manque de courage des pouvoirs publics...


  • colibri 9 janvier 2020 10:38

    Vous êtes au premier étage d’une petite maison vétuste. Une cuisine avec un poêle à charbon, un évier avec de l’eau froide, les toilettes sommaires sont communes sur le palier, une salle à manger où un divan permet aux parents de se coucher la nuit venue. Enfin une chambre où dorment les trois enfants dont toi.


    C’est exactement ce qu’on vécu mes parents quand ils étaient jeunes et mes grands parents ,et moi même ausi quand j’allais en vacances chez mes grands mères (wc dans la cour ) 

    ont ils été malheureux et désabusés pour autant ? non ,

    ils s’en sont même sorti très bien , ils savaient pourquoi ils travaillaient :avoir une salle de bain dans leur logement et les wc qui ne soient pas dans la cour .

    En ont ils un mauvais souvenit ? non , 

    Maintenant les étrangers qui vivent en France vivent beaucoup mieux que dans leur pays d’origine , si il n’y a pas de motivation pour bosser , si on vous procure d’emblée une salle de bain et un logement , pourquoi bosser ?


  • xana 9 janvier 2020 11:09

    A l’auteur.

    Si cette « lettre » est destinée aux jeunes de banlieue, c’est une idiotie de la poster sur Agoravox (qu’ils ne visitent JAMAIS).

    Si elle est destinée au lectorat d’Agoravox, alors le titre est un FAUX, et le contenu de la « lettre » n’est qu’un postiche destiné à des « foufouille », des « exol », voire même d’un « spartacus », pour leur donner un sujet afin d’exprimer leur haine et leur mépris du genre humain en général et des jeunes des banlieue en particulier.

    Bien sûr, elle te permet surtout de te poser en grand sage, comme tu dois bander en publiant cette sottise...


    • velosolex velosolex 9 janvier 2020 11:42

      @xana
      Je pense pas que les lettres ouvertes au président de la république, envoyées ici souvent par Emile Mourey, à propos de la préservation des sites archéologiques, aient la prétention affichée. 
      La lettre ouverte est juste un procédé littéraire servant à interpeller les autres, sans chercher d’ailleurs à viser l’intéressé personnellement. 
      C’était Jean Lartéguy si je me souviens bien, qui avait écrit un récit réactionnaire qui ferait rire maintenant, dans sa « lettre ouverte aux bonnes femmes »...
      Les bonnes femmes n’ont certainement pas lu, et pas commenté.
      Pas étonnant.
      La lettre ouverte sert justement à nommer ce qu’on ne peut pas atteindre.
      En ce sens, cet exercice appliqué aux jeunes des banlieues n’est pas superfétatoire. 
      Par la même, il amène une certaine animosité, et une colère, Car proclamer le problème sur l’agora en se privant des intéressés met dans une position délicate et mal comprise souvent, à tort ou à raison. On se pose en démiurge sans attendre de réponse, avec cette lettre qui n’a pas de timbre, et l’on passe pour un récupérateur, et non pour un facteur. 


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 9 janvier 2020 19:54

      @xana
      Non, pas particulièrement. Je suis inquiet de l’ampleur des problèmes et j’essaie de contribuer à les résoudre dans la limite de mes moyens.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 9 janvier 2020 22:24

      @xana
      Si cette « lettre » est destinée aux jeunes de banlieue, c’est une idiotie de la poster sur Agoravox (qu’ils ne visitent JAMAIS).

      Qu’en savez-vous ? Il y a des milliers de lecteurs d’Agoravox. Un billet, une vidéo peuvent se propager à grande vitesse sur les réseaux sociaux. Hélas, on ne peut plus compter sur les médias, qui ne montrent des banlieues que les aspects négatifs.
      .
      C’est même ce qui provoque l’humiliation de tous ceux qui se vivent comme des exclus de la société. Ce n’est pas ce que les médias font de plus intelligent, ajouté aux contrôles d’identité.


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 9 janvier 2020 22:30

      @Fifi Brind_acier

      Sur qu’avec Fifivox ils en apprennent les djeuns de France et de Navarre.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 9 janvier 2020 23:23

      @Aita Pea Pea
      Sur qu’avec Fifivox ils en apprennent les djeuns de France et de Navarre.


      .
      Ben oui, ils en apprennent des choses ! A l’ UPR, des djeuns de banlieues, il y en a, à commencer par notre belle Zamane !


  • velosolex velosolex 9 janvier 2020 11:59

    A vrai dire, ces problèmes ne concernent pas que les banlieues, qui pendant longtemps en France furent, et restent les discriminés officiels. Une attitude du pouvoir qui permettait d’ignorer que bien des zones de province, situées sur la diagonale du vide qui tend à exploser partagent les mêmes problèmes. Il s’agissait de compartimenter la misère, de ne pas révéler comment elle était devenue endémique. L’explosion des inégalités s’est faite à partir des années 80, et après l’an 2000 la désespérance a gagné les gens de plus en plus jeunes. Ce n’est pas la vision libérale ni la culture de l’arrivisme triomphant qui va changer les choses. 

    Les gilets jaunes ont brouillé les certitudes et la manipulation surtout. Les pauvres et les discriminés de province ont eu le culot des banlieues, sont descendus dans la rue, relevant l’état du territoire qui n’a plus rien à voir avec celui de la France de Fernand Braudel, faisant encore un constat émerveillé du pays, à l’aube des années 80 avec des institutions qui fonctionnaient et assuraient l’homogénéité, et une promesse.

    Repeindre des HLM ou aménager des ronds points dans des zones perdues, et qui ne vont nul part relève de la même politique de gribouille. IL faudrait une pensée politique, et non que celle ci se construise après la mise en objectif des lois du marché. 


  • xana 9 janvier 2020 21:50

    A l’auteur

    OK, c’est la forme de votre article qui me paraît une (très) mauvaise idée. Sur le fond je ne vous critique pas.


  • eau-mission eau-pression 9 janvier 2020 23:21

    Le paysan passé de la charrue à la tondeuse, ça sent l’effet de style.

    Avez-vous lu l’autobiographie de Pierre Rabbhi ? Il n’a pas accepté la situation d’ouvrier de banlieue, et s’est cherché une autre vie dans les campagnes ardéchoises. C’était une autre époque, et il a eu la chance de rencontrer ce toubib qui l’a aidé. Impossible de transposer à aujourd’hui et de généraliser à un jeune né en cité le cas d’un jeune né dans une oasis.

    Y-a-t’il une volonté derrière l’industrialisation de l’agriculture ? Il y a en premier la volonté de traiter le sol, les plantes, et jusqu’aux autres comme des choses. La plante, l’animal domestique, tirent leur dignité du regard qu’on leur porte. Les mépriser, c’est mettre le pied dans un engrenage vers un monde d’illusion.

    Les illusionnistes ont mis des marionnettes à la télé.

    Ecrit depuis ma cabane


    • velosolex velosolex 10 janvier 2020 00:45

      @eau-pression
      Je vois que vous faites référence à mon écrit. Absolument pas inventé. J’ai été ouvrier d’entretien en 76 dans la zone de la madeleine, près d’Evreux, le quartier de « Benalla » qui a changé comme tant d’autres quartiers .... J’avais 20 ans à l’époque. Le personnage de ce vieil homme, qui avait à l’époque 65 ans qui était l’âge de la retraite a bien existé en ces termes. Il avait été ouvrier agricole bien avant la construction de ses tours, et tondait les pelouses à l’endroit même où il avait poussé une charrue. Une encyclopédie : Il avait été prisonnier en Allemagne... J’ai par contre un peu utilisé un raccourci car si je suis bien devenu infirmier, et si je suis intervenu parfois mais pas seulement dans des zup avec pompiers et policiers, c’était en Bretagne. Mes expériences de petits boulots m’ont bien aidé quand j’ai travaillé en psychiatrie.
      Et il est vrai que j’ai eu beaucoup de satisfaction à communiquer le virus de la lecture à des jeunes gens blessés et ignorant les bienfaits de la culture ; les romans offrant une voie vers la pondération, l’autonomie, l’apprentissage, susceptibles d’améliorer empathie, intelligence, et curiosité, dans cette échelle à corde.
      Le livre reste un outil d’éducation et de soin extraordinaire, pour soi et pour les autres. Une arme contre cette prédiction qu’Orwell avait pronostiqué contre la novlangue qui est de supprimer les mots, et en même temps de s’attaquer à l’intelligence qui allait avec, de la possibilité de construire critiques et concepts. Il faut que chacune élabore des outils d’autonomie pour se construire et ne plus être manipulé. Pour protester, il faut savoir s’accaparer des outils de la culture, si l’on veut être crédible et convaincant. C’est un crime de brûler une école. Les islamistes et les dealers ont bien compris leur importance. Pour mémoire, mouttes photos de soviets illettrés, en 17, l’arme au pied, et brandissant un livre, l’objet de leur conquête. 


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 10 janvier 2020 08:17

      @velosolex
      Merci de votre commentaire auquel bien entendu j’adhère.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 10 janvier 2020 08:19

      @eau-pression
      Il faut quelquefois des illusions pour affronter la réalité, même si je m’attache à les dénoncer.


    • eau-mission eau-pression 10 janvier 2020 10:25

      @velosolex

      C’est involontairement, et par flemme de relire, que j’ai fait erreur sur l’auteur de l’anecdote. J’ai dans l’idée que les relations sociales qu’avait connues le jardinier à son époque ouvrier agricole étaient empreintes d’une solidarité forcée par un nécessaire respect des êtres (sol, plantes, animaux) qui les faisaient vivre.

      Les germes de notre société paperassière où les rapports de domination tentent de monopoliser les relations humaines, ils étaient bien sûr présents et bien actifs. Mais n’était-il pas moins difficile de sortir par le haut de son statut social ? La société prévoyait des cases d’arrivée pour celui qui tentait l’aventure, et les jaloux de la catégorie sociale de départ étaient moins virulents.

      On comprendra que je n’aime pas le clivage marxiste, parce qu’il faut se contorsionner l’esprit pour admettre que sa dialectique soit un simple moteur vers un avenir à définir.

      Au cas où un des destinataires de la lettre ouverte tombe sur cet article, je lui recommande aussi de s’opposer à le destruction des bibliothèques.


    • eau-mission eau-pression 10 janvier 2020 10:34

      @Jacques-Robert SIMON

      Ne croyez-vous pas qu’un scientifique qui abandonne l’illusion d’expliquer la réalité se retrouve à affronter le dépit d’avoir été instrumentalisé ?

      Comment trouver une explication du désamour de la jeunesse envers la science que meilleure que la paresse (qui a toujours existé) et moins complotiste que la volonté d’abrutissement des foules ?


    • JC_Lavau JC_Lavau 10 janvier 2020 10:56

      @eau-pression. On a déjà fait plus clair.


    • eau-mission eau-pression 10 janvier 2020 11:04

      @JC_Lavau

      En fait, je pensais à ma discussion avec une jeune femme médecin avec qui je covoiturais. Vu qu’elle a parfaitement compris mon discours sur la course aux modèles, tu devrais arriver à comprendre mon interrogation sans le secours d’@alinea.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 10 janvier 2020 21:06

      @eau-pression
      Il y a toujours eu une volonté d’abrutissement des foules, aujourd’hui c’est une forme plus évoluée et insidieuse.


  • microf 10 janvier 2020 12:44
    Cardinal Robert Sarah : la crise de l’Occident et du monde tient dans leur rejet de Dieu.

    Le cardinal Robert Sarah a accordé un entretien à la revue La Nef, où il présente les différents aspects que l’on rencontre dans son ouvrage.

    Il commence par expliquer que la crise spirituelle concerne le monde entier, mais qu’elle a sa source en Occident. Extraits de La Nef :

    L’effondrement spirituel a donc des traits proprement occidentaux. Je voudrais relever en particulier le refus de la paternité. On a convaincu nos contemporains que pour être libre il fallait ne dépendre de personne. Il y a là une erreur tragique. Les Occidentaux sont persuadés que recevoir est contraire à la dignité de la personne. Or l’homme civilisé est fondamentalement un héritier, il reçoit une histoire, une culture, un nom, une famille. C’est ce qui le distingue du barbare. Refuser de s’inscrire dans un réseau de dépendance, d’héritage et de filiation nous condamne à entrer nus dans la jungle de la concurrence d’une économie laissée à elle-même. Parce qu’il refuse de s’accepter comme héritier, l’homme se condamne à l’enfer de la mondialisation libérale où les intérêts individuels s’affrontent sans autre loi que celle du profit à tout prix.

    Mais dans ce livre, je veux rappeler aux Occidentaux que la raison véritable de ce refus d’hériter, de ce refus de la paternité est au fond le refus de Dieu. Je discerne au fond des cœurs occidentaux un profond refus de la paternité créatrice de Dieu. Nous recevons de lui notre nature d’homme et de femme. Cela devient insupportable aux esprits modernes. L’idéologie du genre est un refus luciférien de recevoir de Dieu une nature sexuée. L’Occident refuse de recevoir, il n’accepte que ce qu’il construit lui-même. Le transhumanisme est l’ultime avatar de ce mouvement. Même la nature humaine, parce qu’elle est un don de Dieu, devient insupportable à l’homme d’Occident.


    • microf 10 janvier 2020 12:46

      @microf

      Cardinal Robert Sarah : la crise de l’Occident et du monde tient dans leur rejet de Dieu.

      Le cardinal Robert Sarah a accordé un entretien à la revue La Nef, où il présente les différents aspects que l’on rencontre dans son ouvrage.

      Il commence par expliquer que la crise spirituelle concerne le monde entier, mais qu’elle a sa source en Occident. Extraits de La Nef :

      Cette révolte est en son essence spirituelle, elle est comme le refus de Lucifer, l’homme occidental refuse d’être sauvé par miséricorde, par le don de la grâce. Les «  valeurs occidentales  » promues par l’ONU reposent sur le refus de Dieu.

      Le cardinal continue plus loin, disant que les chrétiens doivent être missionnaires et ne pas garder pour eux le trésor de la foi, de la vérité qui libère : Jésus-Christ. Nous ne devons pas rester tranquilles quand un si grand nombre d’âmes ignore ce trésor. Le but de l’évangélisation n’est pas cependant de dominer le monde, mais le service de Dieu, car la victoire du Christ sur le monde c’est sa croix. Toutefois, une société catholique est des plus souhaitables, et sa construction revient aux fidèles laïcs :

      Il y a urgence à annoncer le cœur de notre foi : seul Jésus nous sauve du péché. Toutefois, il faut souligner que l’évangélisation n’est complète que lorsqu’elle atteint les structures de la société. Une société inspirée de l’Évangile protège les plus faibles contre les conséquences du péché. Inversement une société coupée de Dieu devient vite une structure de péché. Elle encourage au mal. C’est pourquoi on peut dire qu’il ne saurait y avoir de société juste sans une place pour Dieu dans le domaine public. Un État qui proclame l’athéisme est un État injuste. Un État qui renvoie Dieu au domaine privé est un État qui se coupe de la source réelle du droit et de la justice. Un État qui prétend fonder le droit uniquement sur son bon vouloir, qui ne cherche pas à fonder la loi sur un ordre objectif reçu du Créateur, risque de sombrer dans le totalitarisme.

      La liberté dont l’homme occidental se réclame, jusqu’à vouloir ne pas vouloir connaître la vérité comme si celle-ci pouvait la mettre en danger, est inséparable de la vérité :

      L’homme moderne hypostasie sa liberté, il en fait un absolu au point de la croire menacée quand il reçoit la vérité. Pourtant, recevoir la vérité est le plus bel acte de liberté qu’il soit donné à l’homme d’accomplir. Je crois que votre question révèle combien la crise de la conscience occidentale est au fond une crise de la foi. L’homme occidental a peur de perdre sa liberté en recevant le don de la foi véritable. Il préfère s’enfermer dans une liberté vide de contenu. L’acte de foi est la rencontre entre liberté et vérité. C’est pourquoi j’ai tenu, dans le premier chapitre de mon livre, à insister sur la crise de la foi.

      Mgr Sarah évoque la crise du sacerdoce dans l’Église et prend la défense du célibat des prêtres. Il rapproche entre autres la crise de l’Église à la mondanité, qui est une des tentations qui assaillent les ecclésiastiques, rappelant qu’un prêtre doit être un autre Christ, la continuation de la présence du Christ parmi nous. Mgr Sarah a consacré son livre aux prêtres du monde entier, car il connaît leur souffrance et il sait leur faiblesse. Aussi, leur recommande-t-il de se tenir à la croix :

      La place d’un prêtre est sur la Croix. Quand il célèbre la messe, il est à la source de toute sa vie, c’est-à-dire à la Croix. Le célibat est un des moyens concrets qui nous permet de vivre ce mystère de la Croix dans nos vies. Le célibat inscrit la Croix jusque dans notre chair. C’est pour cela que le célibat est insupportable pour le monde moderne. Le célibat est un scandale pour les modernes, parce que la Croix est un scandale.

      Mgr Sarah évoque également les problèmes d’homosexualité de certains ecclésiastiques, rappelant que c’est un péché et non la définition d’une personne, la manière dont il faut les considérer et les remèdes à y apporter :

      Pour ce qui regarde les comportements homosexuels, ne tombons pas dans le piège des manipulateurs. Il n’y a pas dans l’Église un «  problème homosexuel  ». Il y a un problème de péchés et d’infidélité. Ne nous laissons pas imposer le vocabulaire de l’idéologie LGBT. L’homosexualité ne définit pas l’identité des personnes. Elle qualifie des actes déviants et peccamineux. Pour ces actes, comme pour les autres péchés, les remèdes sont connus. Il s’agit de retourner au Christ, de le laisser nous convertir. Quand la faute est publique, le droit pénal de l’Église doit s’appliquer. Punir est une miséricorde. La peine répare le bien commun blessé et permet au coupable de se racheter. La punition fait partie du rôle paternel des évêques. Enfin, nous devons avoir le courage d’appliquer avec clarté les normes concernant l’accueil des séminaristes. On ne peut recevoir comme candidats au sacerdoce des personnes ayant une psychologie ancrée durablement et profondément dans l’homosexualité.


    • microf 10 janvier 2020 12:49

      @microf

      Cardinal Robert Sarah : la crise de l’Occident et du monde tient dans leur rejet de Dieu.

      Le cardinal Robert Sarah a accordé un entretien à la revue La Nef, où il présente les différents aspects que l’on rencontre dans son ouvrage.

      Il commence par expliquer que la crise spirituelle concerne le monde entier, mais qu’elle a sa source en Occident. Extraits de La Nef :

      La crise morale et théologique, et l’athéisme, ce poison :

      Dans la conclusion de mon livre, je parle de ce poison dont nous sommes tous victimes : l’athéisme liquide. Il infiltre tout, même nos discours d’ecclésiastiques. Il consiste à admettre à côté de la foi, des modes de pensée ou de vie radicalement païens et mondains. Et nous nous satisfaisons de cette cohabitation contre nature  ! Cela montre que notre foi est devenue liquide et sans consistance  ! La première réforme à faire est dans notre cœur. Elle consiste à ne plus pactiser avec le mensonge. La foi est en même temps le trésor que nous voulons défendre et la force qui nous permet de la défendre.

      Le cardinal Sarah aborde donc dans son livre la question de la culture de mort, d’autodestruction, de consumérisme, liée au libéralisme mondial, etc. que les musulmans rejettent, se tournant davantage vers l’islam. L’Occident est menacé aussi bien de l’intérieur par les barbares ennemis de la vie, que par l’intrusion de l’islamisme :

      Je voudrais d’abord expliquer pourquoi moi, fils de l’Afrique, je me permets de m’adresser à l’Occident. L’Église est la gardienne de la civilisation. Or, je suis persuadé que la civilisation occidentale vit une crise mortelle. Elle a atteint les limites de la haine autodestructrice. Comme à l’époque de la chute de Rome, les élites ne se soucient que d’augmenter le luxe de leur vie quotidienne et les peuples sont anesthésiés par des divertissements de plus en plus vulgaires. Comme évêque, je me dois de prévenir l’Occident  ! Les barbares sont désormais à l’intérieur de la cité. Les barbares sont tous ceux qui haïssent la nature humaine, tous ceux qui bafouent le sens du sacré, tous ceux qui méprisent la vie.

      L’Occident est aveuglé par sa soif de richesses. L’appât de l’argent que le libéralisme répand dans les cœurs endort les peuples. Pendant ce temps, la tragédie silencieuse de l’avortement et de l’euthanasie continue. Pendant ce temps, la pornographie et l’idéologie du genre détruisent les enfants et les adolescents. Nous sommes habitués à la barbarie, elle ne nous surprend même plus  ! J’ai voulu pousser un cri d’alarme qui est aussi un cri d’amour. Je l’ai fait le cœur plein de reconnaissance filiale pour les missionnaires occidentaux qui sont morts sur ma terre africaine. Je veux prendre leur suite et recueillir leur héritage  !

      Comment ne pas souligner aussi le danger que constitue l’islamisme  ? Les musulmans méprisent l’Occident athée. Ils se réfugient dans l’islamisme par refus d’une société de consommation qu’on leur propose comme religion. L’Occident saura-t-il leur proposer clairement la foi  ? Il faudrait pour cela qu’il retrouve ses racines et son identité chrétienne […]

      Je veux cependant souligner que tout est prêt pour le renouveau. Je vois des familles, des monastères, des paroisses qui sont autant d’oasis au milieu du désert. C’est à partir de ces oasis de foi, de liturgie, de beauté et de silence que l’Occident renaîtra.

      Enfin, nous devons pour remédier à cette redoutable crise vivre notre foi fidèlement et complètement :

      Nous devons simplement vivre notre foi, complètement et radicalement. Les vertus chrétiennes sont l’épanouissement de la foi dans toutes les facultés humaines. Elles tracent le chemin d’une vie heureuse selon Dieu. Nous devons créer des lieux où elles puissent fleurir. J’appelle les chrétiens à ouvrir des oasis de gratuité dans le désert de la rentabilité triomphante. Nous devons créer des lieux où l’air soit respirable, où, tout simplement, la vie chrétienne soit possible. Nos communautés doivent mettre Dieu au centre.


    • foufouille foufouille 10 janvier 2020 15:17

      @microf

      dans ton pays, ils sont croyants mais vivent 58 ans et ont souvent faim car trop de lapinous, pas d’eau courante, peste et choléra, etc.


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