Commentaire de Vivre est un village
sur Le virus de la prise de conscience ?


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Vivre est un village Vivre est un village 14 mars 2020 09:38

@Vivre est un village

2) Du pacte social à la guerre économique

- Le mythe de l’impuissance des politiques nationales

[...] …aucune instance mondiale n’a imposé aux grands pays industriels une quelconque dérégulation de l’économie. Celle-ci résulte intégralement de choix politiques nationaux…[...](p65)

[...] Tout cela permet d’affirmer que le tournant néolibéral opéré dans le monde dans le dernier quart du siècle dernier n’est pas la conséquence naturelle d’une évolution technologique ou économique inéluctable. Il résulte d’un choix politique délibéré et adopté par des gouvernements souverains qui disposaient d’autres options.[...](p68)

- L’effondrement du pacte social

[...] La peur du chômage n’est pas instrumentalisée par le patronat seulement pour obtenir des salariés tous les sacrifices nécessaires à la rentabilité du capital. Elle sert aussi à faire pression sur les gouvernements pour revendiquer, au nom de la défense de l’emploi, une baisse des « charges » fiscales et sociales. [...] (p71)

- L’acceptation du chômage et le culte de la désinflation

[...] Dans les pays riches, répétons-le, la montée du chômage renforce à l’évidence la domination des employeurs sur le marché du travail. Qui plus est, comme l’expliquera sans fard Margaret Thatcher, les politiques monétaires restrictives sont une arme de guerre efficace pour briser la résistance des salariés et de leurs syndicats. En effet, en limitant drastiquement l’accès des entreprises à une trésorerie bon marché via le crédit bancaire, elles les contraignent à durcir leur position face aux revendications salariales. En résumé, la rigueur monétaire et le chômage sont les outils politiques grâce auxquels les gouvernements mettent un terme au conflit pour la répartition de la valeur ajoutée en imposant un gagnant : le capital.[...](p75)

- La face cachée de la libéralisation financière

[...] On a par ailleurs observé que les pays les plus aptes à surmonter ou à éviter les crises financières étaient ceux qui maintenaient ou rétablissaient un contrôle plus strict des mouvements de capitaux (Chine, Chili, Malaisie).

La déréglementation financière ne se justifie donc en rien par la prétendue recherche d’un optimum économique ou social.[...] (p78)


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