Commentaire de Eschyle 49
sur Le MONOTHEISME et la BIBLE : les liens incestueux du Politique et du Religieux accompagnent les ''inventions'' successives du monothéisme


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Eschyle 49 Eschyle 49 15 avril 2020 16:51

Dans sa monumentale «  Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain » en treize volumes, Edward Gibbon retrace l’histoire de la Rome antique entre 180 et 453.

C’est à cette époque qu’apparaît Saint Benoît, né vers 480 à Nursie (actuelle commune de Norcia, en Ombrie, Italie) et mort en 547 au mont Cassin (actuelle commune de Cassino, Latium, Italie).

Dans sa jeunesse, Benoît, comme la plupart des fils de bonne famille, était allé faire ses humanités, recevant à l’Université le legs du droit romain (en latin) et de la philosophie (en grec), qu’il combina avec les deux testaments (en hébreu, grec et araméen), reçus de sa propre mère.

 

Relevons ici la continuité entre ces deux derniers textes, selon la formule de Bernard de Chartres : « Nani gigantum humeris insidentes » ; regardez sous la rose sud de l’Apocalypse de Chartres :

http://www.lavieb-aile.com/article-sur-les-epaules-des-geants-la-rose-sud-de-la-cathedrale-de-chartres-123574219.html

 

Si vous souhaitez appréhender trois millénaires d’histoire en trois heures, lisez dix bandes dessinées :

Tome 1 : Le Mystère du soleil froid, 2009, Brunor éditions (ISBN 978-2954971766)

Tome 2 : Un Os dans l’évolution, 2011, Brunor éditions (ISBN 978-2954971773)

Tome 3 : Le Hasard n’écrit pas de message, 2011, Brunor éditions (ISBN 978-2-954971735)

Tome 4 : La Lumière fatiguée, 2012, Brunor éditions (ISBN 978-2-954971735)

Tome 5 : L’Être et le néant sont dans un bateau, 2014, Brunor éditions, (ISBN 978-2954971704)

Tome 6 : Le Secret de l’Adam inachevé, 2015, Brunor éditions, (ISBN 978-295497-174-2)

Tome 7 : Les Jours effacés. 2016, Brunor éditions, (ISBN 978-2954971797)

Tome 8 : La Question interdite. 2017, Brunor éditions (ISBN 979-1096510009)

Tome 9 : Les Faussaires du Logos. 2018, Brunor éditions (ISBN 979-1096510016)

Tome 10 : La réponse (mur) murée. 2019, Brunor éditions (ISBN 1096510030) 

 

Où il est démontré que les Hébreux avaient 3.000 ans d’avance sur le reste de l’humanité, qu’il s’agisse de la théorie du Big Bang, de la constante de Planck, du tableau de Mendeleïev, de l’apparition de la matière grâce à : e=mc2, des 22 molécules constitutives du vivant, de la double échelle de l’ADN, de l’apparition de la vie, de la théorie de l’évolution, etc ...

 

De même : a) pour l’abolition de la peine de mort : - Israël : 1445 avant J.C ;

   - France : loi n° 81-908 du 9 octobre 1981 ;

  b) pour la création de la sécurité sociale : https://www.juritravail.com/Actualite/prestations-sociales/Id/163551

  c) pour les noces de Cana, un syrah de 3.000 ans & 14,5 °, d’une longueur en bouche ... https://www.larvf.com/,vin-israel-degustation-coups-de-coeur-cepages-rothschild-vins,4426388.asp

 

Cela rappelle cette célèbre réplique, en 1835, de Benjamin Disraeli à Daniel O’Connell qui lui reprochait ses origines israélites :

« Oui, je suis Juif et quand les ancêtres de mon très honorable adversaire étaient des brutes sauvages dans une île inconnue, les miens étaient prêtres au temple de Salomon. »

 

Ainsi, tant spirituellement, qu’éthiquement, nous sommes les héritiers du « peuple d’élite, sûr de lui et dominateur », selon la formule du Général de Gaulle du 27 novembre 1967.

 

Pour lever toute ambiguïté, ne confondons pas sémitisme et sionisme ; cette dernière notion est un concept anglo-saxon, dont l’auteur n’est autre qu’Oliver Cromwell, lors de la conférence de Whitehall, du 4 au 18 décembre 1655.

 

Cependant, à la mort de Flavius Anicius Olybrius, antépénultième empereur romain d’Occident, Benoît, à l’instar des Pères du désert (https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A8res_du_d%C3%A9sert) se fait anachorète, avant que sa réputation ne suscite l’adhésion de disciples  : ce furent les monastères de Vicovaro, Subiaco, enfin Monte Cassino : le cénobitisme était né.

 

C’est dans ce contexte que, vers 530, Benoît de Nursie achève la rédaction de sa fameuse règle, en vérité un texte laïc, tout à la fois manuel de management et précis de procédure pénale, destiné à organiser la vie du monastère autour de trois axes  : les offices religieux (opus dei), le travail manuel (ora et labora), enfin l’étude solitaire des textes sacrés et des humanités (lectio divina).

 

Somme toute, en 80 pages, la règle de Saint Benoît est une synthèse du droit romain, de la philosophie grecque et des deux testaments ; elle est avant tout concrète, qu’il s’agisse du rythme circadien, des besoins naturels (quand retourner sa paillasse, comment s’habiller en voyage), et articulée autour de l’abbé, nouveau pater familias.

 

C’est Louis le Pieux (778-840) qui décide, avec le conseil de l’abbé bénédictin Benoît d’Aniane, de l’imposer à tous les monastères de l’Empire, c’est-à-dire pratiquement à tous les monastères d’Europe occidentale. Le synode d’Aix-la-Chapelle, en 817, entérine cette décision : jusqu’au XIème siècle, les moines d’Occident seront tous bénédictins.

C’est cette règle qui sera transposée, au IXème siècle, dans l’empire romain d’Orient, par Saints Cyrille et Méthode.

Par le biais de la « lectio divina », puis de l’école des glossateurs et des postglossateurs, sera conduite, pendant un millénaire, l’exégèse, non seulement de la Bible, mais encore de tous les textes de l’Antiquité ; c’est ce qui explique que, depuis 14 siècles, de Brest à Vladivostok, au plan religieux et au plan profane, au plan civil et au plan pénal, la règle de Saint Benoît constitue le socle de notre vie juridique :

http://www.editionsdmm.com/A-180592-la-regle-de-saint-benoit-au-source-du-droit.aspx

 


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