Notre économie étant exsangue, il faudrait réinstaurer le volontarisme collectif des époques de « reconstruction » d’après les guerres, avec une planification permettant de concilier le travail et la production locale (on a vu l’effet délétère d’être dépendant de l’extérieur), et les impératifs environnementaux.
Vouloir -comme le demande le MEDEF- rendre le travail plus contraignant en dérogation au droit du travail est un contresens, il faudrait au contraire rendre le travail plus attractif.
Pour y contribuer, le « delta » entre la rémunération du travail et l’indemnisation du non-travail devrait être davantage incitatif pour le premier, donc comporter davantage de décote pour le second (par exemple, en net, 85% jusqu’au SMIC, 75% jusqu’à 2, 65% jusqu’à 3, etc.). Mais ce faisant, maintenir les droits à l’indemnisation en complément d’activités temporaires, comme cela est en train d’être fait dans le secteur maraîcher pour pallier à la fermeture des frontières aux saisonniers de pays voisins. Il faut se réapproprier l’ensemble des activités de production par la main d’oeuvre locale.