Commentaire de Séraphin Lampion
sur L'Arbre, sur le motif


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Clark Kent Séraphin Lampion 16 mai 2020 08:33

« Dans le monde judéo-chrétien le végétal est investi d’une dimension sacrée ».

Le terme de « judéo-christianisme », inventé par des théologiens chrétiens, concernait pour ses initiateurs les chrétiens d’origine juive qui continuaient à observer les rituels juifs.

Ceux qui, comme vous, l’emploient aujourd’hui voudraient réduire les diverses cultures des divers peuples et nations européennes au fonds commun des deux religions juive et chrétienne, autrement dit le « bloc » des croyants en un Dieu unique se réclamant de la Bible, par opposition aux athées, aux néopaganistes et même aux musulmans qui partagent pourtant, eux-aussi ce « patrimoine » du livre.

Or, rien n’est plus faux. Les héritages celtique, germain, latino-berbère et salve ont transmis une mythologie autrement riche que ce dernier apport à travers les contes et les fables, par exemple, mais aussi les proverbes, superstitions transferts des divinités païennes aux « saints ». Ces héritages sont aussi les substrats linguistiques des langues européennes, et le vocabulaire comme la syntaxe continuent à structurer les mentalités bien plus que le catéchisme. Le monde rural et le monde de l’artisanat sont païens, et le chêne était par excellence l’arbre sacré des druides, repris par Louis IX pour imposer le respect à des paysans pétris de croyances magiques. Le caractère « sacré » des arbres n’a rien à voir avec la religion officielle imposée par l’empire romain !


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