Commentaire de Hokken
sur Remettre le système capitaliste ultra-libéral au service de l'ensemble de l'humanité


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Hokken Hokken 3 août 2020 11:38

Bon essai, point de vue lucide, et propositions de transition intéressantes. Je suis globalement d’accord avec l’analyse.

J’ajouterais cependant que notre paradigme est essentiellement une projection de notre niveau de conscience. Le monde extérieur n’est qu’un reflet de notre monde intérieur. On ne peut pas changer la nature humaine avec un coup de baguette magique. L’oppressé d’aujourd’hui est souvent l’oppresseur de demain.

Les élites sont vivement critiques et hais par la majorité mais ils représentent aussi pour beaucoup le but ultime à atteindre, le succès par excellence. « Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires » nous dit Macron, comment peut-on espérer que ce monde évolue vers plus de lumière et de justice avec des leaders dont la vision semble être essentiellement basée sur l’enrichissement personnel ?

Mon avis c’est que le véritable changement passe par une révolution intérieure profonde et durable, par une refonte complète de la vision de notre place dans l’univers. On ne peut forcer ce changement sur l’individu, la compassion et le véritable esprit de groupe se développent naturellement dans un sol sain, peu de leaders sont actuellement capables de préparer ce genre de sol car la plupart d’entre eux ne sont que des produits de leur culture/civilisation et n’ont ni la grandeur d’âme ni la vision nécessaire pour entreprendre cette mission.

La forme et la vie qui l’anime sont les deux aspects fondamentaux de l’univers qui en s’équilibrant, produisent une saine et naturelle évolution de la conscience. Notre civilisation ne perçoit plus la vie, le culte de la forme a enfermé l’humanité dans un fonctionnement psycho-mental entièrement artificiel dans lequel l’énergie vitale ne peut plus circuler librement. Ce phénomène de cristallisation de la forme mène, ou à la destruction libératrice des schémas mentaux et émotionnels artificiels que nous imposons à la spontanéité de la vie ou au terrible statu quo du pouvoir totalitaire. La forme n’est rien sans la vie, c’est ainsi que meurent les mondes.


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