Commentaire de Luigi Cavaliere
sur Les Sciences humaines contre l'amour


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Nicolas Cavaliere Luigi Cavaliere 16 septembre 2020 21:55

@ilias

1) L’amour non réductible à quoique ce soit, j’en conviens. Le terme est excessivement vague. Pour cette raison, j’en reste à une conception terrienne, l’amour est pour moi la faculté de faire le voyage proposé sur cette planète par je ne sais quel miracle de la nature en prodiguant autant d’attention(s) que possible aux êtres qui nous entourent, y compris les morts dont nous entretenons les sépultures parce que nous en entretenons le souvenir, car c’est une manière d’accorder de l’importance à cette expérience toute entière (de laquelle, à mon corps défendant, je ne peux pas nier le caractère quelque peu sacré).

2) La science est le fait des personnes qui se proclament scientifiques ou qui s’affichent comme ayant un savoir supérieur à celui du profane. Je ne pense pas qu’un formalisme soit acceptable pour ce qui relève de l’amour (des attentions que nous donnons aux autres). De mon avis, les attentions les plus signifiantes sont les plus discrètes, les plus effacées, celles dont on ne rend compte que bien plus tard à quel point elles ont été utiles et ont ouvert à la compréhension. Il est peut-être nécessaire passé un certain cap démographique pour maintenir l’ordre de formaliser tout ça, oui. Mais c’est ce qui le rend d’autant plus inacceptable. Le fascisme commence toujours avec un bruyant « il faut ». De mon point de vue, les critères d’efficacité ne s’appliquent pas aux relations entre être vivants, car ils tendent à supprimer le silence nécessaire à l’attention.


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