Commentaire de Emile Mourey
sur Troisième article sur la bataille des champs catalauniques


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Emile Mourey Emile Mourey 21 septembre 2020 22:35

@Antenor

Bonjour et bonne question. Jordanès, alias Jornandès, ne fait, dans ce court passage, qu’un résumé de ce qui fut probablement une manoeuvre d’Attila pour rejoindre l’Italie par Orléans. Je ne pense pas qu’Aetius se soit rendu à Orléans sur de simples rumeurs de départ d’Attila depuis Metz. Je reprends la traduction du texte latin : 
Sangibanos namque rex Alanorum metu futurorum perterritus, Attilae se tradere pollicetur, et Aurelianam civitatem Galliae, ubi tunc consistebat, in eius iura transducere.
Traduction Remacle : Sangiban, roi des Alains, envisageant l’avenir avec terreur, promet de se ranger du côté d’Attila, et de lui livrer la ville gauloise d’Orléans, où il se trouvait alors.
Ma traduction : Sangiban, roi des Alains, envisageant l’avenir avec terreur, promet de se ranger du côté d’Attila, et de lui livrer la ville gauloise d’Orléans, où (Attila) avait alors pris position, pour qu’il puisse la traverser en droit.

Logique militaire : Pourquoi Sangiban est-il terrorisé ? La seule raison que je vois est qu’Attila est à ses portes ou qu’il s’en rapproche. C’est probablement lui qui a appelé au secours Aetius. Pourquoi Jordanès dit qu’arrivé aux champs catalauniques, il ne restait à Attila que peu de vivres. Réponse : parce que les ressources tirées du pillage de Metz étaient épuisés et qu’Attila n’a pas pu prendre Orléans.
Il ne restait plus à Attila qu’à rebrousser chemin et rejoindre l’Italie par Chalon-sur- Saône ... par une route carrossable... en pillant les régions traversées.

Excellente question


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