La capacité de réanimation en période d’épidémie ne doit évidemment pas être comparée avec la capacité en période de calme sanitaire. Aussi la « jauge » doit être du même ordre que lors du pic d’Avril, soit env 12.000 lits réa/intensifs covid+autres. 12.000 lits sur un total de 400.000 lits dans le secteur hospitalier, ce n’est pas hors d’atteinte ; le retard en équipement a été en partie comblé, et il faut faire jouer la mobilité du personnel soignant entre les services mis en activité réduite, et le covid.

Par ailleurs, comparer le « taux d’incidence » lorsqu’on réalise plus d’un million de tests par semaine avec celui de mars où on en faisait dix ou vingt fois moins est totalement irrationnel. Par contre, les flux d’entrée en hospitalisation peuvent être comparés, et il y a effectivement recrudescence, mais bien moins abrupte qu’en Mars/Avril. Les mesures de protections sont bien plus nombreuses qu’alors, notamment, on a disponibilité de masques et de gel.

Le gouvernement joue la girouette, il nous avait dit « tout sauf un reconfinement général qui serait la mort du pays », et désormais les déclarations médico-politico-médiatiques préparent l’opinion à y recourir (car lorsqu’on dit « confinement local ou plus large », c’est bien de cela dont il est question !