Commentaire de Daniel PIGNARD
sur Si Dieu existait vraiment, il n'aurait pas toléré pareille Église
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@Alain Alain
« Est-ce que l’Eglise a poursuivi, condamné, emprisonné des hommes de science pour leurs opinions scientifiques, exactes ou fausses n’y changeant rien. Oui. »
Veuillez nous citer les hommes emprisonnés pour leurs opinions scientifiques.
Veuillez apporter les preuves de leur emprisonnement.
Dans Le géocentrisme par Jean de Pontcharra
http://le-cep.org/archive/CEP_56.pdf
Copernic (1473-1543)
La légende dorée prétend que Copernic, chanoine polonais, n’osa pas publier de son vivant Le livre des révolutions des orbes célestes, paru l’année de sa mort en 1543, par crainte des sanctions de l’Inquisition. Il est vrai qu’il prétendait aussi que son hypothèse était la vérité, mais la raison réelle était de nature scientifique. Son système était moins précis que celui dérivé de Ptolémée en usage au XIVe et XVe siècles et beaucoup plus compliqué. Il faisait appel à un nombre plus élevé encore d’épicycles, car il souffrait de la même insuffisance : l’usage de cercles parfaits pour les orbites des planètes, ce qui obligeait à recourir aux mêmes stratagèmes de calcul.
Galilée (1564-1642)
Après sa condamnation, ses revenus ecclésiastiques n’ont jamais été suspendus. La preuve de l’héliocentrisme par son explication des marées fut reconnue comme fausse dès son vivant. Son orgueil lui faisait récuser les observations de Tycho-Brahe et il voulait ignorer les travaux de Kepler.Urbain VIII, très favorable à Galilée et au système de Copernic, lui avait demandé de ne pas enseigner comme vérité absolue une théorie qu’il ne pouvait appuyer que sur des probabilités. Le cardinal Bellarmin fit tout son possible pour l’amener à admettre que le système de Copernic était une hypothèse et non la vérité comme Galilée le prétendait.
Dans le domaine scientifique, nous constatons que les évolutionnistes évoquent immédiatement l’affaire Galilée dès que leurs hypothèses sont contestées. C’est un épouvantail extrêmement efficace et intimidant, mais ce n’est qu’un épouvantail. L’ « affaire Galilée » n’a pris d’ampleur qu’après le début du XXe siècle, au moment où la science matérialiste montra des prétentions à devenir la seule source de « vérité ». Ce comportement est logique, puisqu’ils commettent la même faute inexcusable de Copernic et de Galilée, en prétendant que leurs hypothèses sont la vérité et que leurs spéculations sont des faits prouvés.