Commentaire de Pascal L
sur Ravivons les Lumières de la Raison et re-laïcisons la Nation !


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Pascal L 5 janvier 2021 20:52

Mais qui sont les fanatiques de 1789 ? Sont-ce les religieux ou ceux qui leur coupaient la tête ?

Voltaire l’avait bien formalisé : le pouvoir temporel a besoin du pouvoir spirituel pour durer mais l’enseignement de Jésus associe le pouvoir temporel à Satan (voir Luc 4, 5-7) et refuse en principe la compromission. Cela n’a jamais empêché les hommes d’Eglise de s’y vautrer, mais cela n’a jamais été l’Eglise la gagnante. Au XVIIème siècle, les évêques et les prieurs de monastères étaient déjà nommés par l’Etat parmi les fils de bonne famille. Il ne leur était jamais demandé de croire, mais de profiter des revenus qui en principe auraient du être destinés à de plus pauvres qu’eux. A cause d’eux, la dépravation est entrée dans les monastères.

La condamnation du Chevalier de la Barre a été faite par un tribunal civil alors que l’évêque du lieu demandait sa grâce. Voltaire est un très mauvais historien.

Bien plus tôt, le protestantisme a été instrumentalisé pour contester le pouvoir royal et les massacres de Cathares ont été commis parce qu’ils contestaient le pouvoir féodal.

Sous le Concordat, c’est bien l’Etat qui contrôle l’Eglise et non l’inverse. Les prêtres étaient payés pour enseigner à ce bon peuple l’acceptation de la souffrance de manière à éviter les révolutions et en faire une bonne chair à canon. Et ce n’est pas parce que les prêtres étaient payés que l’Etat s’est empêché de confisquer ce qui restait des biens de l’Eglise et ce, jusque dans les années 1880.

La loi de 1905 a bien été conçue pour finir le travail de destruction de l’Eglise. Sans aucune ressources et avec des églises confisquées pour y établir un culte nouveau défini par la république. Malheureusement pour l’Etat, la guerre de 14 est arrivée et la nation s’est réconciliée avec l’Eglise dont les membres ont combattus dans les tranchées (Rendez à César...). De plus, les chrétiens ont bien réussi à financer les salaires des prêtres. L’Eglise française a encore beaucoup de mal de sortir de l’enseignement du concordat. On enseigne toujours ces idioties de souffrances alors que l’enseignement de Jésus est entièrement tourné vers l’amour de Dieu et des autres et de la joie et la liberté qui en découlent. Cette liberté que beaucoup aimeraient supprimer. 

La tentation du concordat est toujours bien présente. Lors des manifestations sur le mariage, le ministre des cultes de l’époque n’a pas hésité à utilisé les prérogatives du concordat d’Alsace/Moselle pour bloquer la nomination de l’évêque de Metz... La première fois depuis 1905.

Vous trouverez d’autres références dans le livre « les points noirs de l’histoire de l’Eglise  pour en finir avec 20 siècles de polémique » de Michael Hesemann.


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