mardi 5 janvier 2021 - par Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia

Ravivons les Lumières de la Raison et re-laïcisons la Nation !

 

 La République française est fille des Lumières et de la Révolution ; la Laïcité, nourrie de l’anticléricalisme, a parachevé cet édifice et est garante de cet héritage. Il convient préalablement de rappeler qu’une certaine impertinence française s’illustrait déjà avant le XVIIIème siècle. En ces temps étonnants – doux euphémisme – où l’on cherche par des biais grossiers et dangereux, à cautionner le fanatisme islamique en réintroduisant le délit de blasphème, on tourne le dos à une Histoire qui a vertement combattu l’intégrisme catholique. Les exclamations aujourd’hui des Tartuffe et les soutiens de leurs valets nous poussent à rêver de Molière et de sa langue acérée ! Le dramaturge sera-t-il demain de nouveau censuré pour ne point offusquer, blesser, stigmatiser celles et ceux qui ont la foi si fragile qu’ils ne cessent de crier à « l’insulte » et brandissent la menace, quand ils ne passent pas tout simplement à l’acte ? En effet, comme le Chevalier de la Barre fut supplicié en 1766 pour « impiété, blasphèmes, sacrilèges exécrables et abominables », Samuel Paty fut assassiné pour avoir « […] osé rabaisser Muhammad […] » écrivait le terroriste. Comme nous aurions aimé que tous ceux qui prirent la parole se positionnassent comme jadis Voltaire… Tous les lâches adeptes de l’abominable « oui… mais » ont, une fois de plus, soufflé les bougies et éteint les Lumières – du moins ont-ils essayé de le faire.

 

Les Lumières de la philosophie ont mis au cœur de leur combat la rationalité ; « éclairer toute chose à la lumière de la raison. » Ainsi, il convenait de ne plus obéir aveuglément, d’exécuter le fait du prince et la loi de Dieu, le mot d’ordre étant : Sapere aude, c’est-à-dire, selon Kant dans Qu’est-ce que les Lumières ?, « Ose comprendre par ton propre entendement. » Les Lumières sont donc le processus inverse de la religion, de la foi. Le courant des Lumières a ambitionné de façonner la pensée libre. Ces philosophes, de Montesquieu à Rousseau, de Voltaire à Diderot, se saisissant de la plume affûtée comme l’épée, ont lutté contre « l’infâme » fanatisme, contre l’Église. Ils ont ébranlé le dogme ! Bien entendu, nombre d’entre eux étaient déistes. D’autres, minoritaires, étaient athées ; ainsi, D’Alembert ou Diderot. Que ne dirait-on de ce dernier aujourd’hui, qui écrivait «  Dieu : un père comme celui-là, il vaut mieux ne pas en avoir » ? Quant à Voltaire, il aurait écrit dans l’une de ses correspondances, selon Henri Guillemin, « Catholiques et protestants sont des christicoles pétris de la même fange » et l’historien d’ajouter qu’il n’employait pas le mot fange.

 La Révolution française a réinvesti la pensée des Lumières. En matière religieuse, elle réalisa un important travail de sécularisation. Il prit d’abord la forme du gallicanisme, celui-ci étant transféré du profit du Roi à celui de la Nation. La Constitution civile du clergé venait établir cette « Église nationale », allant jusqu’à exiger de ses membres, désormais élus par les citoyens, de prêter le serment civique, à savoir, la fidélité à la Constitution – et donc, l’obéissance aux lois de la Nation. Voilà qui généra des résistances : un clergé réfractaire nourrissant la contre-révolution. Dans les départements, les sociétés populaires – les clubs de citoyens, notamment jacobins – combattirent les fanatiques et promurent les principes nouveaux. Ils ne transigèrent pas, ne prétextèrent pas lâchement quelque relativisme – vous voudrez bien excuser l’anachronisme – au nom d’un prétendu respect de traditions. Ainsi, après avoir vécu les guerres de religion, la France révolutionnée connut dans son sein des rébellions religieuses et ce ne fut pas une problématique parisienne, loin s’en faut. À Aix, la Société des Amis de la Constitution, constatant que les chanoines du chapitre de Saint-Sauveur incitaient à la désobéissance à la loi en mentant sur la réalité de leur sort, écrivaient que ces derniers n’avaient « eu d’autre but que d’émouvoir le peuple, et armer le bras du fanatique », et d’affirmer « Mais on observe que la hardiesse des ennemis de la chose publique ne provient que de la trop grande tolérance des corps chargés de veiller au maintien de la Constitution, et à l’exécution des Lois. » Voilà qui nous laisse songeurs… Dans la même ville, la société démocrate des Antipolitiques fut le fer de lance contre le fanatisme et le clergé réfractaire en Provence, et ce, en étant fondée par un abbé et en comptant parmi elle des ecclésiastiques. Elle pétitionna par ailleurs à la municipalité « afin qu’elle fasse une proclamation qui ordonne que les prêtres ne paraissent plus en public en soutane. » Il s’agissait de les faire entrer pleinement dans le corps des citoyens, les privant des velléités de s’en distinguer. Même les Girondins, qui siègeraient à droite de l’Assemblée dès l’entrée en République, ne transigèrent pas sur la question religieuse – ils s’étaient par ailleurs très tôt illustrés par leur « anticléricalisme ».

Dans les villes et les campagnes, les « patriotes » plantèrent des arbres de la liberté, firent des clubs des « temples de la raison », prêtèrent serment de fidélité à la République, jurèrent de « vivre libre ou [de] mourir », bref, ils établirent une « religion civique ». Par ailleurs, on créait deux précédents sous la Convention thermidorienne ; en septembre 1794, on décrète que « la République ne paie ni ne salarie plus aucun culte » et le 21 février 1795, on procède à la séparation des cultes et de l’État. Parenthèse refermée par le Concordat napoléonien en 1801, lequel réinstitionnalisa une Église gallicane. Concordat élargi jusqu’au culte juif en 1808, Napoléon Ier réunissant le Grand Sanhédrin, contraint de reconnaître la primauté des lois de l’État sur celles de la religion.

 

 Durant tout le XIXème siècle, si les courants républicains ne partagent pas nécessairement la même vision sociale, n’accordent pas la même place au peuple dans l’exercice politique ou se déchirent sur l’héritage de la Révolution française après celle de 1848, ils sont unanimes sur la question de la place de la religion. C’est Victor Hugo, qui certes parcourut tout le spectre politique, s’exclamant « L’État chez lui, l’Église chez elle ! » Les socialistes, les communistes, les anarchistes, réunis dans la Commune de 1871, pensèrent un programme laïque. Par ailleurs, comme la Révolution avait voulu définir une « Instruction publique », la Commune accordait une place centrale à l’École ! Nous en revenons donc à cette volonté de sculpter des esprits rationnels, d’éveiller les consciences libres – dès lors, impossible de considérer que la liberté de conscience est celle de soumettre ! C’est dans cette détermination à transmettre un « catéchisme républicain » – rendez-vous compte, l’horreur, quasiment le fascisme – que la IIIème République, celle dont on sortirait en sachant lire, écrire et compter – le comble de la réaction politique n’est-ce pas –, que l’on établit l’École gratuite, obligatoire et laïque. Point d’autorisations ne furent demandées aux catholiques de retirer les crucifix des salles de classe.

Les architectes de la loi de 1905 la pensèrent assurément bien en amont, car la Laïcité n’est pas un moyen – la question « comment ? » – mais une finalité – qui naît par un « pourquoi ? » Elle n’a jamais concerné les seules institutions de l’État, mais la Nation, c’est-à-dire l’assemblée des citoyens, comme l’affirme celui qui fut peut-être le premier à employer le mot, Ferdinand Buisson. Il écrivait, en 1887 dans son Dictionnaire de Pédagogie, « Les inconséquences dans la pratique, les concessions de détail, les hypocrisies masquées sous le nom de respect des traditions, rien n'a pu empêcher la société française de devenir, à tout prendre, la plus séculière, la plus laïque de l'Europe. » La loi de 1905 est l’aboutissement d’un combat qui porte en son cœur celui des Lumières. La loi de séparation des Églises et de l’État voit la traduction en droit d’un principe politique ! N’en déplaise aux hérauts de « l’abattoir de la laïcité » – pour reprendre l’expression de Fatiha Boudjahlat, mais elle est une loi de combat, foncièrement anticléricale, qui se dresse contre la religion quand celle-ci entend faire plier la République française. Les articles 34 et 35 prévoient même des sanctions pénales contre les ministres du culte qui se laisseraient aller à l’outrage, à l’incitation aux résistances à la loi ou encore à provoquer… une guerre civile. Mais nous trouverons encore des hypocrites pétris d’ignorance crasse pour affirmer que la loi fut votée paisiblement avec l’assentiment des catholiques, ou que Briand s’était illustré par la modération de son propos, lui qui pourtant indiquait relativement au prêtre concerné par le cas évoqué ci-dessus qu’il serait « indigne de la bienveillance de la loi. Sa culpabilité ne peut relever du droit commun, elle est exceptionnellement grave et, comme telle, elle appelle aussi logiquement ces sanctions exceptionnelles. »

 

 La Laïcité, c’est le glaive et le bouclier ! Si elle n’est pas l’athéisme d’État, elle ne saurait être limitée à la liberté de culte. Rappelons aux relativistes qui veulent imposer dans la République française un modèle communautariste à l’anglo-saxonne et une expression politique puritaine qui se plierait aux injonctions de croyants à la sensibilité affective chatouilleuse, que la liberté de culte existe dans des pays où la laïcité n’existe pas et que ce principe, garanti par la Constitution, n’est pas la liberté de croire ou de ne pas croire, mais le droit laissé à tout citoyen de penser en-dehors de la religion, libéré du dogme. En ce sens, elle permet à l’athée convaincu comme au croyant paisible d’être une Nation et de « se disputer » politiquement, débarrassé d’un papa invisible, quel que soit le nom qu’on lui donne, et des affres de la religion, fusse-t-elle l’islam.

 

Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia

Ecrivain, diplômé d’Histoire



50 réactions


  • Samy Levrai samy Levrai 5 janvier 2021 13:39

    La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. 

    La devise de la République est « Liberté, Égalité, Fraternité ».

    Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.

    Nous sommes depuis 1945 ( hors parenthèse de Gaulle) sous domination américaine qui nous amène à croire à une guerre des civilisations et que l’espoir est dans la division communautaire...

    La republique cherche la concorde, pas le contrôle, ni la coercition mentale. 


    • zoreol il faudrait 5 janvier 2021 14:06

      @samy Levrai : « La republique cherche la concorde, pas le contrôle, ni la coercition mentale »  : un voeu pieux ? 


    • Samy Levrai samy Levrai 5 janvier 2021 14:31

      @il faudrait
      Je dis juste que la Republique est l’exacte contraire de ce que nous vivons.


    • Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia 5 janvier 2021 14:33

      @samy Levrai en effet, nous ne sommes pas la République telle qu’elle a été pensée...


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 5 janvier 2021 14:52

      @Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia
      Totalement faux. Dès le départ, la république (la IIIème) a été pensée comme le moyen de conserver la domination de « l’élite » bourgeoise. https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-origine-de-notre-republique-224534


    • Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia 5 janvier 2021 15:00

      @Opposition contrôlée Si vous confondez la République avec la nature de la République, vous commencez mal, parti pris biaisé dès le départ. Si vous commencez le départ avec la IIIème République « bourgeoise », alors vous êtes à côté de la plaque. Confortable derrière un pseudo et sans CV...
      https://lhistoirealaloupe.com/2020/12/02/22-septembre-1792-la-revolution-francaise-proclame-discretement-la-republique/
      Gambetta et la théorie de « la République bourgeoise » https://lhistoirealaloupe.com/2020/12/03/383/


    • Samy Levrai samy Levrai 5 janvier 2021 15:29

      @Opposition contrôlée
      Coucou, nous ne sommes plus souverains, nous n’avons plus la main sur les pouvoirs régaliens, ni sur aucun pouvoir important ( sauf la répression et la surveillance) et la république n’y est pour rien car les royautés et autres systèmes européens, sont dans la même position.
      Accuser la première, deuxieme ou troisieme republique,... est du même tonneau que de prôner une sixième dans l’UE, l’euro et l’OTAN , sans comprendre qui gouverne la France aujourd’hui.
       


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 5 janvier 2021 16:15

      @Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia
      Je ne suis pas le seul :

      Le chef de l’État a prononcé, ce vendredi 4 septembre [2020], un discours attendu au Panthéon, à travers lequel il est revenu sur sa conception de la République, qui fête ses 150 ans d’existence.

      https://www.rtl.fr/actu/politique/150-ans-de-la-republique-ce-qu-il-faut-retenir-du-discours-d-emmanuel-macron-7800776066

      Quant à la première république, sa brève poussée démocratique de l’an II n’a été concédée que par la nécessité de sauver la révolution bourgeoise de 1789. Le danger écarté, elle deviendra thermidorienne et usera de la répression pour renvoyer le prolétariat à la niche. Je vous accorde que durant cette période (l’an II), il y a un vrai projet politique républicain émancipateur qui s’esquisse, dont on trouve encore le souvenir lors de la Commune de 1871, mais celui-ci n’aura jamais aucun développement concret. C’est durant cette période que sera émit le décret du 18 floréal an II :

      Le Peuple français reconnaît l’existence de l’Être suprême et l’immortalité de l’âme

      Faire de la laïcité le pilier de l’idée républicaine est au mieux un anachronisme, au pire une escroquerie. 

    • Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia 5 janvier 2021 16:35

      @Opposition contrôlée merci pour votre réponse construite bien que non étayée par bien des sources. 
      Le Président de la République, héritier des Girondins, s’inscrit dans un modèle de « République bourgeoise », « d’aristocratie de la richesse », à l’instar d’un Gambetta ou d’un Ferry.

      « La Révolution bourgeoise de 1789 » est un mythe « marxiste ». S’opère, dès 1789, une lutte des classes, une bourgeoisie d’affaires, parlementaire, et un mouvement populaire très puissant. Les sources laissées par les sociétés populaires (sur lesquelles je travaille à peu près tous les jours) démontrent au contraire les dynamiques décentralisatrice et démocratique de la Révolution française, des citoyens assemblés exerçant des pressions sur les corps constitués et un RÉEL pouvoir. « Nous agriculteurs, sans les sueurs desquels il n’existerait ni industrie ni société, et par conséquent ni princes ni rois », écrivent les Antipolitiques d’Aix à Louis XVI, le 1er janvier 1792, soit bien avant l’an II. C’est sans compter leurs nombreuses actions contre les accapareurs, spéculateurs, « mandataires infidèles », comme on l’observe alors à peu près partout. Aussi, il n’y a pas de poussée démocratique en l’an II, mais une concrétisation démocratique, et qui compte notamment le maximum général des prix, les décrets de Ventôse, l’abolition de l’esclavage, etc.

      Thermidor est un coup d’Etat parlementaire qui aboutit évidemment à ce que vous écrivez. Quant au décret du 18 Floréal an II, d’inspiration « robespierriste », il traduit le transfert de sacralité de la religion ancienne à la « religion civique », que l’on appelait désormais République. Par ailleurs, je n’ai pas parlé de la Laïcité pour la Révolution française, celle-ci étant un aboutissement. Les laïques du XIXème siècle étaient convaincus de parachever la Révolution française ; celle-ci avait décrété l’arrêt du financement des cultes par la République à l’automne 1794, puis la séparation pure et simple des cultes et de l’Etat le 21 février... 1795.


    • Albert123 5 janvier 2021 17:05

      @samy Levrai

      « La France est une République »

      bof c’est bien en distinguant la France de la république que beaucoup de choses a priori complexes s’expliquent avec une facilité déconcertante.

      essayez vous verrez.




    • Samy Levrai samy Levrai 5 janvier 2021 17:18

      @Albert123
      Il s’agit des premiers articles de la constitution et en effet peu font encore sens( avant d’appuyer sur envoyer ils était dans forme différentes et je voyais que c’etait citation).


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 5 janvier 2021 18:48

      @Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia

      Le Président de la République, héritier des Girondins, s’inscrit dans un modèle de « République bourgeoise »

      Nous sommes bien d’accord.

      Pour le reste, je suis de l’avis d’Albert Soboul. Il y a eu des concessions démocratiques temporaires et limitées en l’an II, par nécessité pour la bourgeoisie et la survie de sa révolution, qui ont été retirées aussitôt le péril militaire passé. que le peuple ait eu des aspirations profondes est une chose, qu’il est jamais pu les réaliser est autre chose.

      Salut et fraternité.


    • Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia 5 janvier 2021 19:12

      @Opposition contrôlée pour ma part je partage les analyses de Mathiez, Belissa, Leuwers, qui démontrent l’inverse. L’exemple de Soboul est intéressant : Florence Gauthier, qui a été son « élève », expliquait dans une interview comment ses convictions marxistes lui faisaient ne pas voir ce qu’il constatait pourtant...

      Au plaisir d’échanger avec vous !
      Salut et fraternité !


    • Albert123 6 janvier 2021 10:38

      @samy Levrai

      visiblement le terme « distinguer » n’a pas été suffisamment clair, peut être que « dissocier » vous parle un peu plus.

       


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 6 janvier 2021 11:12

      @Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia
      J’ai entendu Florence Gauthier, sa critique du « marxisme orthodoxe » chez Lefebvre et Soboul et la contradiction qui en découlerait, mais je ne l’ai pas trouvée très convaincante.

      Si Soboul a un enthousiasme communicatif pour la Sans-culotterie, il montre aussi son manque de maturité politique et ses nombreuses contradictions, et met en lumière qu’il est plus représenté dans la « petite bourgeoisie » des artisans que dans les couches sociales plus basses. Ils restent attachés à un mode de production qui sera plus tard marginalisé par l’industrie, je ne vois rien de choquant à les qualifier de « rétrogrades » sur le plan du développement des forces productives, chose qui semble heurter Mme Gauthier.

      D’autre part, je considère que le « droit à l’existence », revendication centrale des mouvements populaires, est une survivance de l’Ancien Régime (agriculture communautaire, terres vivrières inaliénables, droits féodaux négociés, corporations), et donc pas leur « invention » comme le dit Mme Gauthier.

      Bref, je ne comprend pas son insistance sur ce point, et encore moins en quoi cela empêcherait de comprendre l’Histoire de la révolution.


    • Samy Levrai samy Levrai 6 janvier 2021 18:36

      @Albert123
      Tu veux dire que plutot que de tendre vers une republique democratique nous devrions essayer de tendre vers autre chose ?


    • babelouest babelouest 8 janvier 2021 05:46

      @Albert123 la France est bien la Chose Publique à laquelle chaque citoyen doit consacrer une partie de son temps, plutôt que de veauter tous les cinq ans pour se débarrasser de cette charge. Ah oui, le gouvernement de la Nation mérite un effort ; et l’exige pour que le choses se passent bien.
      https://ti1ca.com/7rvkyowe-2020-12-20-2020-12-20.pdf.html


  • Yann Esteveny 5 janvier 2021 14:02

    Message à tous,

    Article de propagande du Régime.

    La religion de la laïcité est maçonnique pour les petits initiés.

    C’est la religion de la République, et le Régime force les peuples de France depuis plus deux siècles à s’y conformer. Ses adorateurs lui attribuent toutes les vertus.


  • Étirév 5 janvier 2021 14:02

    D’abord, pour que l’homme puisse prendre sa raison pour guide il faut que la raison de l’homme soit droite.

    La raison n’est pas une entité, une et absolue, que l’on puisse consulter avec assurance, c’est l’expression d’une somme intellectuelle qui varie suivant l’individu qui parle.

    Or, il y autant de degrés dans la justesse de raisonnement des hommes qu’il y a d’individus.

    Et les esprits qui voient faux étant les plus nombreux, le nombre ne fait pas l’autorité. C’est au contraire, dans ce cas, la minorité qui l’emporte, les raisons droites étant plus rares.

    Rappelons aussi que le conflit entre les religieux et les laïques n’est pas autre chose que la lutte des hommes pour le pouvoir spirituel.

    Pendant que les plus audacieux s’emparaient du pouvoir religieux, en créant les religions surnaturelles, d’autres formaient un parti d’opposition, un pouvoir laïque, en perpétuelles luttes avec les premiers, et toujours leurs discordes avaient pour prétexte « la Vérité » que ni les uns ni les autres ne possédaient.

    Les Prêtres prétendaient l’enseigner, en se basant sur une tradition qu’ils avaient altérée. Les laïques leur montraient leurs erreurs et voulaient substituer à leurs dogmes des dogmes nouveaux, fondés sur des hypothèses forgées de toutes pièces dans leur imagination et qu’ils enseignaient au nom de la raison, quoique ces dogmes laïques, instables du reste, n’avaient pas plus de valeur que ceux des Prêtres. Ils en avaient même moins parce que, au fond du dogme religieux, on retrouvait la science antique, l’Absolu féminin, tandis que dans la science des hommes cet Absolu, quand on l’apercevait, était condamné au nom de la raison de l’homme qui créait le relatif. En réalité, ces luttes n’avaient qu’un but : conquérir le pouvoir en dirigeant l’Instruction publique et en enseignant aux jeunes générations que le gouvernement des vainqueurs était le meilleur des régimes.

    « La prochaine révolution ne sera pas politique, elle sera religieuse et morale  » (Ernest Renan)


    • babelouest babelouest 8 janvier 2021 06:07

      @Étirév je reprends la phrase de Renan : en fait la prochaine révolution, du moins je l’espère, sera à la fois politique, religieuse et morale, mais certainement pas dans le sens qu’il pouvait lui donner. Les religions jusqu’à présent (y compris la pire, celle de l’Argent-Pouvoir) RELIAIENT des croyants à leur dieu (qui pouvait effectivement n’être que l’Argent), une révolution fera que le lien sera entre les citoyens, pour créer ensemble autre chose. Même si elle se passe bien et sans trop de heurts, elle sera la plus grande révolution depuis que l’humain existe, parce qu’elle effacera TOUT ce qui est au-dessus, comme elle effacera TOUT ce qui est en-dessous, c’est-à-dire une catégorie de sous-hommes qu’il est bien commode de pressurer.
      .
      Sans aucun doute ce sera politique, puisque la gestion de la Ville sera changée en profondeur.
      .
      Sans aucun doute ce sera religieux, parce que ce sera une remise en cause totale des liens tels qu’on les imaginait, une « remise à plat » réelle.
      .
      Sans aucun doute ce sera moral, parce que désormais les humains se considèreront de fait comme des frères en responsabilité, en solidarité, tout en restant différents en aspirations, en goûts, en habileté, et bien sûr cela devra rester. N’est-ce pas cela, le vrai athéisme, par opposition à tant d’athéismes de haine ?


  • rogal 5 janvier 2021 14:14

    Des rappels historiques intéressants mais j’avoue ma perplexité devant le paragraphe commençant par « Les architectes de la loi de 1905 la pensèrent assurément bien en amont, car la Laïcité n’est pas un moyen – la question « comment ? » – mais une finalité – qui naît par un « pourquoi ? » Elle n’a jamais concerné les seules institutions de l’État, (...) ». La première phrase m’est obscure. Et si la suite était vraie, d’où viendrait que l’on s’attache à la position inverse, à savoir que la laïcité ne s’impose qu’à l’État ?


    • Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia 5 janvier 2021 14:26

      @rogal pas « on ». Cela est le résultat de plus de trente ans d’affirmations de contre-vérités historiques démenties par toutes les sources, attitude conduite par la soupe relativiste et communautariste dans le but de permettre à l’islam de s’imposer comme une donnée de régulation politique, civile, juridique et sociale. Je développe, sources à l’appui, cette question dans la synthèse suivante : https://lhistoirealaloupe.com/2020/12/02/9-decembre-1905-le-bloc-des-gauches-decrete-un-principe-de-combat-la-laicite/


    • rogal 6 janvier 2021 07:16

      @Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia
      « On » et pas seulement moi. Nombreuses prises de position sur AgoraVox même, observées depuis quelques années. Il ne s’agit pas d’histoire, mais de politique ; pas des faits (que vous connaissez certes mieux que moi), mais de ce que l’on veut, et qui n’est sûrement pas de « permettre à l’islam de s’imposer » en quoi que ce soit.
      Je ne manquerai pas de lire votre article, avec intérêt et attention.


  • arthes, Britney for ever arthes 5 janvier 2021 14:25

    Tiens, one other...Qui régurgite la leçon, genre la thèse ou bien le mémoire de maitrise....

    yen a encore beaucoup des comme ça à viendre ?

    On pioche dans le vivier d’ étudiants en fin de programmation universitaire ?

    Eh bé.....


  • Claude Courty Claudec 5 janvier 2021 17:08

    En trois articles, une raison de première importance par les temps qui courent, de défendre la laïcité face aux religions de livre.

    Devrait intéresser tous les laïquards, comme Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia en tant qu’auteur..

    Le syndrome de l’autruche

    https://docs.google.com/document/d/1vuZJuHnNVPbl6ym0AEwES0bK9-ZJnklPTY3DmjKaHwU/edit

    Des Saintes Écritures aux richesses extra-terrestres

    https://docs.google.com/document/d/1iXfiRQr_AQQvCOSkQcW8KsP9IKlS7N6j2Gq59Div dmk/edit#heading=h.o5eu8n4n80u

    Quelques données chiffrées à propos sur la cause fondamentale de tous nos maux

    http://economiedurable.over-blog.com/2020/12/la-population-mondiale-au-1er-janvier-2021.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail


    • Claude Courty Claudec 6 janvier 2021 10:05

      @ l’auteur

      Erratum : 2ème §, lire « en tant que chercheur » au lieu de « en tant qu’auteur ».


  • Le421... Refuznik !! Le421 5 janvier 2021 17:08

    Un pays n’est certainement plus laïc quand il commence à ficher les gens en fonction de leur religion.

    Cathos, un « V » vert

    Musulmans, une croix rouge !!

    Sans déconner.

    Pareil selon si on est LR, LREM, « V » vert, par contre gauchiste, croix rouge !!

    Moi, je m’en branle, depuis la perquise musclée au siège, ils savent que je suis LFI...

    Sinon, ils ne l’auraient jamais deviné ces cons !!  smiley


  •  C BARRATIER C BARRATIER 5 janvier 2021 18:32

    J’aime bien cet article, peut être l’auteur a-t-il eu vent d’un livre collectif qui est sorti les derniers jours de décembre dont les auteurs se sont rencontrés sur Agoravox Ce livre s’appelle

    « la laïcité, une exception menacée »

    Pour ma part, c’est la laïcité qui m’a fait créer mon site qui reçoit de nombreuses illustrations de la laîcité

    Voir chessy2008 : news, table des matières Laîcité, république, ou encore Site , la naissance d’un site.


    • Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia 5 janvier 2021 19:10

      @C BARRATIER merci pour votre commentaire. Je n’ai eu vent de cet ouvrage qu’il n’y a quelques minutes, en discutant avec Guylain Chevrier, l’un des auteurs, dont je suis l’adjoint à la commission Laïcité de République Souveraine. Merci pour les références de votre site.


  • Jonas Jonas 5 janvier 2021 19:49

    « La République française est fille des Lumières et de la Révolution ; la Laïcité, nourrie de l’anticléricalisme, a parachevé cet édifice et est garante de cet héritage. »

    La république est dépassée et révolue, car elle est incapable de défendre la France submergée par l’immigration de masse.
    La république est basée sur les droits de l’homme et du citoyen et de ses libertés individuelles.
    Elle nie l’existence des peuples, leurs traditions, leurs identités et cultures et le bien commun.

    Résultat, la république au nom des droits de l’homme, du multiculturalisme, du vivre-ensemble, de l’islamisation, de l’immigration de masse et du métissage peut venir à bout, en moins de 30 ans de la France en tant que nation.
    Tout ce que les guerres n’ont pas réussi à faire, les républicains vont le réaliser en quelques décennies !

    Au nom de ces droits de l’homme et de la négation obsessionnelle des racines chrétiennes de la France, les mosquées sont construites sur des terrains offerts par l’État pour un loyer dérisoire (en général, un bail emphytéotique de un euro par an), quelles entreprises françaises peuvent jouir de tels avantages ?
    Dans une multitude d’écoles publiques laïques et républicaines de banlieue, des aménagements spéciaux sont prévus pour les musulmans, en particulier pendant le ramadan, ainsi que la mise en place de repas sans viande (halal). (séparation entre les élèves purs et impurs)
    L’abattage rituel islamique est maintenant codifié par l’état français, la certification halal est délivrée officiellement par le ministère de l’agriculture pour les imams des mosquées de Lyon, Paris et Évry, ainsi que la viande casher.
    C’est le gouvernement français qui dicte aux musulmans quelle viande est licite (halal) et quelle viande est impure (haram) !

    Les grands défenseurs de la république et de la liberté d’expression, pourfendeurs des totalitarismes, sont prêts à se battre corps et âme pour extirper les Croix et les crèches de Noël des mairies et des places publiques, mais récompensent par des diplômes des imams de la république tels Rachid Houdeyfa, pour qui « une femme qui sort sans son hijab n’a pas d’honneur, qu’on ne s’étonne pas si on abuse d’elle » et que les enfants qui chantent ou qui jouent de la musique seront transformés en singes et en porcs.


  • Jonas Jonas 5 janvier 2021 19:59

    « En ce sens, elle permet à l’athée convaincu comme au croyant paisible d’être une Nation et de « se disputer » politiquement, débarrassé d’un papa invisible, quel que soit le nom qu’on lui donne, et des affres de la religion, fusse-t-elle l’islam. »

    En niant son héritage chrétien et en acceptant des millions d’immigrés musulmans en l’espace de 40 ans au nom de la tolérance, du vivre-ensemble, du métissage, de la « Liberté, l’Égalité, la Fraternité », la république et la laïcité ont introduit l’islam et son idéologie mortifère misogyne, antichrétienne et antisémite, incompatible avec les valeurs de notre culture et identité européennes.

    Déjà, la république avait condamné Samuel Paty parce qu’il avait commis « une erreur » et ne « maîtrisait pas les règles de neutralité et de laïcité » selon l’inspection académique.

    Samuel Paty faisait partie de ces enseignants gauchistes qui ont endoctriné au moins deux générations de Français à la haine de soi, au multiculturalisme, au métissage, à « la religion de paix et de tolérance » islamique (il a par exemple participé à une formation de promotion de l’Islam à l’Institut de Monde arabe), au vivre-ensemble, et ont cru qu’ils pouvaient impunément manipuler et se moquer des musulmans, en pensant être protégés par les « valeurs de la République ».

    L’affaire s’était sérieusement envenimée, il aurait sans doute été obligé de quitter l’établissement, la FCPE avait suggérer aux parents d’élèves se porter plainte contre cet ignoble mécréant qui salissait l’islam et les musulmans, voire même sous le harcèlement incessant qui s’amplifiait, de quitter le territoire.

    Mais l’inspection académique et la FCPE ont été devancées par Abdoullakh Abouyezidovitch. Un soulagement pour les islamistes qui se sont débarrassés d’un mécréant, et pour la république qui s’est vue délivrée d’un problème épineux dont elle ne savait plus que faire.

    Aucune personne mentalement saine d’esprit n’ira jamais manifester à La Courneuve ou à Roubaix avec des caricatures de Mohamed, car elle sait qu’elle ne tiendra pas 10 minutes en vie. Samuel Paty a tout simplement été confronté à la réalité de l’Islam, et constaté avec effroi que dans un quartier islamique, les « valeurs de la République » sont en carton, et que non seulement elle ne l’ont pas protégé, mais elles l’ont carrément enfoncé, la plupart de ses collègues l’ayant dénigré.

    Même l’armée n’arrive plus à protéger Mila, la jeune fille est harcelée depuis qu’elle a critiqué publiquement l’islam, la république l’a abandonné face aux lois de la charia islamique proférée par les millions de musulmans qui se sentent maintenant suffisamment nombreux pour affirmer ses principes.

    C’est la laïcité et ses principes, qui sont destructeurs de notre civilisation millénaire.
    La leçon n’est d’ailleurs toujours pas retenue, un professeur d’histoire-géographie à Aix-Marseille est poursuivi en justice pour avoir critiqué l’islam.
    Finira-t-elle comme Samuel Paty ?


    • Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia 5 janvier 2021 20:06

      @Jonas votre commentaire est tellement creux et emprunt de confusions et de contre-vérités historiques que je ne vais même pas y prêter plus d’attention qu’il ne mérite. Je vous ferais remarquer deux choses :
       le communautarisme et la pseudo tolérance des islmao-collabos sont le contraire de la République française. Les Droits de l’Homme et du citoyen n’empêchant pas de combattre avec acharnement, bien au contraire, mais le comprendre nécessite d’avoir un minimum de culture historique.
       l’Angleterre n’est pas une République, elle est une monarchie chrétienne. L’anglicanisme est la religion officielle de l’Etat, la reine à la tête de ce culte. Pourtant, aucun pays d’Europe n’est plus gangrené par le fascisme islamique que l’Angleterre.

      Bonne soirée.


    • Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia 5 janvier 2021 20:09

      @Jonas empreint pardon.


    • Jonas Jonas 5 janvier 2021 20:53

      @Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia « le communautarisme et la pseudo tolérance des islmao-collabos sont le contraire de la République française. Les Droits de l’Homme et du citoyen n’empêchant pas de combattre avec acharnement, bien au contraire, mais le comprendre nécessite d’avoir un minimum de culture historique. »

      Je vous parle de faits. Où et quand la république combat-elle le communautarisme islamique ? Quand Jean-Christophe Cambadélis reçoit les Frères Musulmans rue Solférino ?
      Quand nos élites politique républicaines, de Fabius à Bayrou, en passant par Copé et Juppé, pactisent avec le réseau islamiste de l’UAM93, gérant plus de 60 mosquées fondamentalistes en banlieue parisienne ?
      Quand Samia Ghali inaugure une école coranique des Frères Musulmans à Marseille ?
      Quand nos élus financent des mosquées radicales avec l’argent du contribuable ?
      ----------------------
      « l’Angleterre n’est pas une République, elle est une monarchie chrétienne. L’anglicanisme est la religion officielle de l’Etat, la reine à la tête de ce culte. »

      Le protestantisme est une hérésie qui a fait basculer l’Angleterre de la cité de Dieu de l’Église catholique, vers la puissance de l’État : argent, pouvoir, cupidité, individualisme sans éthique ni morale.
      Les gouvernants de l’Angleterre, qui donnent les directives et qui dirigent le pays, que ce soit Boris Johnson, la chambre des Lords ou la chambre des Communes, n’ont rien de chrétien.


    • Yann Esteveny 6 janvier 2021 09:47

      Message à Jonas,

      L’implantation de mosquées en France est favorisée depuis toujours par la République qui fondamentalement est anti-chrétienne. Déjà en 1926, la République avait inauguré en grandes pompes la Grande Mosquée de Paris.

      Je vous remercie d’avoir corrigé l’auteur qui ose présenter l’Angleterre comme « monarchie chrétienne » alors que ses dirigeants ont depuis longtemps tourné le dos à la foi !

      Respectueusement


    • Yann Esteveny 6 janvier 2021 10:41

      Message à Francis,

      Gauche et droite sont les deux mors de la même pince qu’est la République sur la France.
      La gauche servait à distraire le peuple comme fausse opposition à la toute puissance de la finance. La gauche se démasque de plus en plus comme elle est. Un rassemblement de flatteurs du peuple prêt à toutes les traîtrises pour servir ses petites ambitions personnelles tout en servant l’oligarchie.
      L’oligarchie a besoin de faire disparaître la Nation France, faire disparaître la religion qui a fait ce pays afin de mieux exploiter et contrôler les populations.
      La gauche est aujourd’hui incontestablement son meilleur serviteur !

      Respectueusement


    • Yann Esteveny 6 janvier 2021 11:13

      Message à Omar,

      Votre discours est parfaitement conforme à la propagande républicaine.
      Puisque vous l’appréciez, voici un autre article de propagande où vous pourrez peser à sa juste valeur le sens des phrases :
      https://www.leparisien.fr/seine-et-marne-77/-03-08-2016-6011799.php

      Les musulmans morts en France entre 1914 et 1918 servent une deuxième fois la République avec votre concours ! Par respect pour le sang qu’ils ont versé parfois contre leur gré, je préfère les laisser à leur repos avec la sépulture de leur foi. Ces morts viennent s’ajouter à celles des français qui rappellent à tous comment il est difficile de vivre et mourir en servant Dieu et sa Patrie.

      Respectueusement


    • Francis, agnotologue Francis 6 janvier 2021 11:43

      @Yann Esteveny
       
       ’’Gauche et droite sont les deux mors de la même pince qu’est la République sur la France.’’
       
       Je ne peux pas vous laisser dire ça. La République c’est notre patrimoine. Vous confondez avec l’État, et l’État avec le gouvernement et par conséquent, vous proposez de jeter le bébé avec l’eau du bain.


    • Yann Esteveny 6 janvier 2021 12:35

      Message à Francis,

      Je ne confonds ni la France, ni la République, ni le gouvernement, ni l’État.
      En France il y a une ploutocratie oligarchique totalitaire à idéologie messianique qui se présente sous le masque d’une démocratie porteuse de lumière à double face alternante : gauche et droite. Vous êtes libre de considérer cette République comme votre patrimoine.

      Respectueusement


  • Pascal L 5 janvier 2021 20:52

    Mais qui sont les fanatiques de 1789 ? Sont-ce les religieux ou ceux qui leur coupaient la tête ?

    Voltaire l’avait bien formalisé : le pouvoir temporel a besoin du pouvoir spirituel pour durer mais l’enseignement de Jésus associe le pouvoir temporel à Satan (voir Luc 4, 5-7) et refuse en principe la compromission. Cela n’a jamais empêché les hommes d’Eglise de s’y vautrer, mais cela n’a jamais été l’Eglise la gagnante. Au XVIIème siècle, les évêques et les prieurs de monastères étaient déjà nommés par l’Etat parmi les fils de bonne famille. Il ne leur était jamais demandé de croire, mais de profiter des revenus qui en principe auraient du être destinés à de plus pauvres qu’eux. A cause d’eux, la dépravation est entrée dans les monastères.

    La condamnation du Chevalier de la Barre a été faite par un tribunal civil alors que l’évêque du lieu demandait sa grâce. Voltaire est un très mauvais historien.

    Bien plus tôt, le protestantisme a été instrumentalisé pour contester le pouvoir royal et les massacres de Cathares ont été commis parce qu’ils contestaient le pouvoir féodal.

    Sous le Concordat, c’est bien l’Etat qui contrôle l’Eglise et non l’inverse. Les prêtres étaient payés pour enseigner à ce bon peuple l’acceptation de la souffrance de manière à éviter les révolutions et en faire une bonne chair à canon. Et ce n’est pas parce que les prêtres étaient payés que l’Etat s’est empêché de confisquer ce qui restait des biens de l’Eglise et ce, jusque dans les années 1880.

    La loi de 1905 a bien été conçue pour finir le travail de destruction de l’Eglise. Sans aucune ressources et avec des églises confisquées pour y établir un culte nouveau défini par la république. Malheureusement pour l’Etat, la guerre de 14 est arrivée et la nation s’est réconciliée avec l’Eglise dont les membres ont combattus dans les tranchées (Rendez à César...). De plus, les chrétiens ont bien réussi à financer les salaires des prêtres. L’Eglise française a encore beaucoup de mal de sortir de l’enseignement du concordat. On enseigne toujours ces idioties de souffrances alors que l’enseignement de Jésus est entièrement tourné vers l’amour de Dieu et des autres et de la joie et la liberté qui en découlent. Cette liberté que beaucoup aimeraient supprimer. 

    La tentation du concordat est toujours bien présente. Lors des manifestations sur le mariage, le ministre des cultes de l’époque n’a pas hésité à utilisé les prérogatives du concordat d’Alsace/Moselle pour bloquer la nomination de l’évêque de Metz... La première fois depuis 1905.

    Vous trouverez d’autres références dans le livre « les points noirs de l’histoire de l’Eglise  pour en finir avec 20 siècles de polémique » de Michael Hesemann.


    • Yann Esteveny 6 janvier 2021 00:02

      Message à Monsieur Pascal L,

      Vous dressez un résumé assez clair. Tous les chrétiens français sont responsables du manque de ferveur et l’érosion de la foi chrétienne qui prélude bien la Révolution Française.

      Je vous cite : « Il ne leur était jamais demandé de croire, mais de profiter des revenus qui en principe auraient du être destinés à de plus pauvres qu’eux.  »

      Vous êtes un peu lapidaire dans votre jugement. Disons que le haut clergé ne brillait plus par l’excellence de sa foi au service de l’Eglise qui comprend l’ensemble des fidèles dont les plus nécessiteux.

      Pour ce qui est de la souffrance, il faut savoir l’accepter lorsque nous mettons nos pas dans ceux de Notre Seigneur Jésus Christ.

      Bonne fête de l’Epiphanie !

      Respectueusement

       


    • Pascal L 6 janvier 2021 11:10

      @Yann Esteveny
      Je dirais plutôt « tous les Français sont responsables... » car chacun y a mis du sien, chrétiens comme non chrétiens. Satan est bien partout. L’absence de foi commence dans l’Eglise et se répand. Lisez les sermons de St John Newman sur l’antéchrist. Il dit que le l’antéchrist revient cycliquement et que chaque venue de l’antéchrist est toujours précédée par une chute de la foi. C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui.
      Quand aux évêques du XVIIème siècle, l’Esprit-Saint souffle bien où il veut, mais il faut peut-être l’en prier. Il y a certainement eu de bons évêques, mais la majorité ne brillait pas par sa foi. Il s’est trouvé des évêques ou des prieurs qui n’étaient même pas prêtres. A partir du moment où il fallait être d’origine noble, on peut se poser la question du sens. l’Eglise n’avait eut-être jamais eu le choix, les armes ne sont pas de son côté, mais ce mode de fonctionnement a nourri l’anticléricalisme de la révolution. Je vous conseille la lecture du livre « La laïcité, mère porteuse de l’islam » de Michel Viot et Odon Lafontaine. On y parle de l’islam, mais surtout de la laïcité dans notre histoire, ceci expliquant cela.

      Sur la souffrance, il y a une grosse différence entre accepter la souffrance quand celle-ci survient et dire que nous sommes ici pour souffrir comme Thiers demandait à l’Eglise de l’enseigner. Je ne sais pas pour vous, mais chaque fois que je fais l’expérience de la rencontre avec Jésus, c’est toujours la joie qui ressort. Jésus nous fait toujours aimer ce qu’il veut nous donner (Ste Thérèse de Lisieux) et la souffrance peut ainsi engendrer la joie... Si vous ne supportez plus votre souffrance, demandez un petit coup de main à Jésus. Il ne veut pas nos souffrances, mais ne les réduit pas s’il souhaite qu’un bien plus grand en sorte ou si l’on ne veut pas se tourner vers lui. Nous sommes libres après tout. Il lui arrive aussi de réduire la souffrance s’il sait que nous nous tournerons vers lui. Allez voir les prières de guérisons près de chez vous. A Paris, avant le confinement, il y avait 30 à 50 guérisons le jeudi en fin d’après-midi à l’église St Nicolas des Champs. Je connais au moins 5 personnes qui sont revenues guéries, dont un cancer du foi avec métastases (dans ce cas, cette personne s’était fait représenter...).
      La charité, c’est le sacrement de l’amour. Il ne suffit pas de donner aux plus pauvres, il faut aussi les aimer et leur donner la foi. Un pauvre qui ne se tourne pas vers Jésus restera pauvre et dépendant des organismes de charité. Un pauvre qui se tourne vers Jésus restera pauvre mais ne manquera de rien sans l’aide de ces organismes et aura gagné la vie éternelle, ce qui est beaucoup plus qu’une aumône. J’ai expérimenté cette grâce lorsque j’ai décidé de ne plus travailler pour les structures de pouvoir qui assuraient mes revenus. J’ai perdu beaucoup d’argent en fermant mon entreprise mais je n’ai jamais manqué de rien alors même que je ne pouvais plus exercer ce qui faisait mon métier. Je n’ai jamais eu à mendier du travail, les propositions sont venues à moi chaque fois que j’en avais besoin et là, j’étais heureux de mon travail et il me restait du temps pour étudier.


    • Yann Esteveny 6 janvier 2021 12:49

      Message à Monsieur Pascal L,

      Je n’ai rien à redire à vos propos qui m’apparaissent très justes et vous remercie du partage de votre expérience.

      Fraternellement


  • Jonas Jonas 7 janvier 2021 00:39

    « comme le Chevalier de la Barre fut supplicié en 1766 pour « impiété, blasphèmes, sacrilèges exécrables et abominables », Samuel Paty fut assassiné pour avoir « […] osé rabaisser Muhammad […] » écrivait le terroriste. »

    Cette comparaison n’a aucun sens. Samuel Paty n’a pas été décapité par le gouvernement français, alors que le chevalier de la Barre, si.
    Le chevalier de La Barre était plus qu’un blasphémateur, il profanait des Christ (en particulier celle du Pont-Neuf à Paris), des hosties, et insultaient en public les religieux pendant des processions.

    Sa condamnation a été instrumentalisée par Belleval, le lieutenant de police d’Abeville, pour une sombre histoire de vengeance, jaloux d’avoir été éconduit par la tante de La Barre, ce dernier la protégeant.
    Des témoins amenés de force par Belleval ont été obligés de grossir les accusations contre La Barre, pour le faire condamner.

    La Barre a été condamné à être exécuté par décapitation non par l’Église, mais par un tribunal laïque du Parlement de Paris.
    Ceux qui jusqu’au bout, luttèrent pour sauver La Barre étaient des ecclésiastiques, comme Monseigneur de La Motte, l’abbesse Feydeau de Notre-Dame de Willencourt, et les prêtres qui accordèrent l’asile à La Barre et d’Étallonde, son ami d’infortune, soit des personnes pieuses.


    • Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia 7 janvier 2021 08:27

      @Jonas merci de vous illustrer une nouvelle fois par votre méconnaissance crasse de l’histoire. Le Chevalier de la Barre n’a pas été condamné par le gouvernement, mais par un parlement de Province, ce qui n’a absolument rien à voir. Je n’ai pas le temps de vous faire ici un cours sur l’Ancien Régime. Par ailleurs, il ne s’agissait pas d’un tribunal « laïque », mais éventuellement « laic ». Un laïque est un partisan de la Laïcité. Belleval sorti systématiquement du chapeau par les catholiques intégristes, ceux qui utilisent par exemple « Ichtus » comme avatar ou le nom d’un prophète comme pseudonyme, n’enlève rien à la dimension foncièrement religieuse de l’affaire et de la condamnation.
      Vous écrivez « Le chevalier de La Barre était plus qu’un blasphémateur, il profanait des Christ (en particulier celle du Pont-Neuf à Paris), des hosties, et insultaient en public les religieux pendant des processions. » : Et alors ?!!! Merci en tout cas de confirmer, de fait, la pertinence de ma comparaison. J’ajoute : ce sont les accusations portées contre La Barre, pas ce qu’il a fait. Et quand-bien même il l’aurait fait...
      Enfin, le fait que des ecclésiastiques (et j’ajoute que la piété et la religion ne sont pas l’exclusive de l’Eglise, qui est une institution) aient pu prendre la défense de la Barre ne signifie pas que l’Eglise l’ait fait, ou était favorable au blasphème. Las Casas, ecclésiastique et pieux, défendant les Indiens, ce n’est pas l’Eglise catholique et romaine.

      Bref, c’était ma dernière intervention avec vous. Je n’ai pas relevé les autres tellement c’est imprégné de contre-vérités et de mysticisme. A l’avenir, si vous voulez vous adresser à moi, munissez-vous au mieux d’esprit critique et d’intelligence, au pire d’un cerveau qui ne soit pas celui d’un moineau.

      Bien cordialement. 


    • Jonas Jonas 7 janvier 2021 13:18

      @Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia « Le Chevalier de la Barre n’a pas été condamné par le gouvernement, mais par un parlement de Province, ce qui n’a absolument rien à voir. »

      De la Barre a été condamné par le tribunal d’Abbeville, puis par la Grand-Chambre du parlement de Paris, qui fait bien partie du gouvernement français de l’époque.

      ----------------------------
      « Par ailleurs, il ne s’agissait pas d’un tribunal « laïque », mais éventuellement « laic ». Un laïque est un partisan de la Laïcité. »

      « Selon la grammairienne et lexicographe Bénédicte Gaillard, l’adjectif s’écrit « laïque » au masculin comme au féminin. La forme « laïc » est réservée au seul nom masculin. On dira donc, sans connotation idéologique particulière, « enseignement laïque » et « école laïque ». Le Trésor de la langue française et Le Robert emploient indifféremment laïque ou laïc comme adjectif et comme nom.
      Le Dictionnaire historique de l’orthographe française donne la forme « laïque » pour l’adjectif dès 1549.
      Le Petit Robert donne la même explication et offre plusieurs exemples et citations de cet emploi :
      un tribunal laïque, l’enseignement laïque ;... »

      https://fr.wikipedia.org/wiki/La%C3%AFc#La%C3%AFc_ou_la%C3%AFque_?


      Et vous vous affichez comme « historien de formation, préparant une thèse de Doctorat d’Histoire moderne »  ? J’espère que c’est juste une blague ?

      ------------
      « Vous écrivez « Le chevalier de La Barre était plus qu’un blasphémateur, il profanait des Christ (en particulier celle du Pont-Neuf à Paris), des hosties, et insultaient en public les religieux pendant des processions. » : Et alors ?!!! »

      Et alors ? Dégrader des monuments publics, insulter les gens dans la rue, oui, c’est plus que du blasphème.

      -----------
      « Enfin, le fait que des ecclésiastiques (et j’ajoute que la piété et la religion ne sont pas l’exclusive de l’Eglise, qui est une institution) aient pu prendre la défense de la Barre ne signifie pas que l’Eglise l’ait fait, ou était favorable au blasphème. »

      L’Église condamne l’hérésie, pas le blasphème. Depuis que le Christ est arrivé, le blasphème a fait partie de l’Église catholique, le Christ ayant été insulté, moqué, frappé et finalement crucifié.

      -------------
      « Bref, c’était ma dernière intervention avec vous. Je n’ai pas relevé les autres tellement c’est imprégné de contre-vérités et de mysticisme. »

      Dommage, j’aurai bien aimé entendre vos arguments, mais botter en touche, c’est la voie la plus facile quand on a rien à opposer.


    • Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia 7 janvier 2021 14:29

      @Jonas j’avais compris que je ne me « disputais » avec un intellectuel, je comprends que vous êtes un imbécile. Je vous accorde donc comme cadeau de début d’année de répondre à vos dernières imbécillités avant d’aller... botter en touche (c’est sage avec les incultes qui donnent de mauvaises références pour se parer d’une érudition qu’ils n’ont pas).

      Wikipédia ?!! Comment écrivez-vous déjà ? Ah oui... « J’espère que c’est juste une blague ». Nous ne comptons plus les sottises et approximations sur Wikipedia, aussi, je ne m’étendrais pas sur votre... référence, qui amuse le spécialiste.

      C’est très intéressant que vous dégainiez Gaillard ; Ferdinand Buisson notamment a mis en lumière comment on a voulu, pour des raisons idéologiques, faire croire que l’on pouvait utiliser indifféremment « laïc » et « laïque », ce qui est historiquement faux. Puisque vous aimez les dictionnaires, je vous laisse chercher « laïc ». Gaillard, madame « je pourfends le Bescherelle », Gaillard, favorable aux simplifications orthographiques... Avec de telles références, je comprends que votre esprit soit à ce point noyé de confusions. Par ailleurs, autre confusion, la forme de 1549 est pour... le féminin...

      Non Monsieur, un parlement de Province ne fait pas partie du gouvernement. D’ailleurs, la pré-Révolution est marquée par une « révolte » des parlements contre le « gouvernement ». Mais vous avez raison, continuez à vous enfoncer dans l’erreur, vous convaincrez les ignorants paresseux, vous amuserez le spécialiste. Wikipedia viendra peut-être à votre secours. Wikipedia, c’est bien cette plateforme qui présente les Jacobins comme un parti (ce qu’ils n’étaient pas), partisans de la centralisation (alors qu’ils avaient organisé précisément la décentralisation administrative et politique) et qui fait des Girondins (qui étaient Jacobins soit dit en passant) la majorité de la Convention, alors même qu’ils étaient le groupe minoritaire en effectifs ?!! Wikipedia, quelle farce.

      Jonas Wiki (ou Wiki-Jonas) le prophète d’Agoravox caché derrière Icthus « le petit poisson », relaie l’idée du Chevalier de la Barre faisant du vandalisme, alors que précisément il était innocent. La Barre, qui avait la possibilité de fuir, comme les vrais auteurs des dégradations, était resté pour démontrer son innocence. Voltaire, loin d’être un personnage pieux (étonnamment absent de votre liste des défenseurs du chevalier), démontra, postmortem certes, que l’enquête fut bâclée, menée à la va comme je te pousse. Par ailleurs, c’est bien l’impiété et le blasphème qui qualifièrent les accusations. Et donc, quand bien-même il y aurait eu insultes et dégradations, cela justifierait de broyer les jambes du suspect, de lui arracher la langue, lui couper la main ?! Il fut brûlé, le dictionnaire philosophique de Voltaire cloué sous la poitrine, ce qui nous rappelle que votre foi est une insulte à l’intelligence, à l’esprit critique et à la pensée libre, et que votre secte ne vaut pas mieux que celle de Muhammad, et doit être combattue avec la même énergie.

      Non Monsieur, vous vous trompez encore, l’Eglise catholique condamne le blasphème ET l’hérésie. Voyez-vous, ce sont deux choses totalement différentes, ça vous l’avez compris. Comme vous êtes un petit poisson, je vais essayer de vous expliquer la chose en termes simples, et Bénédicte vous donnera peut-être son interprétation. Une hérésie est, du point de vue de l’orthodoxie, une déviance, une mauvaise interprétation du dogme, laquelle remet en cause l’unité de l’Eglise et la foi doctrinaire. Ainsi, le catharisme, le calvinisme, furent, aux yeux de l’Eglise catholique (« universelle »), des hérésies, pas des blasphèmes. D’où vos (me semble-t-il) remarques stupides dans une réponse précédente autour de l’anglicanisme. On pourrait vous opposer que l’Allemagne est un pays très catholique, que sa chancelière est issue du partie chrétien-démocrate (catholique), que sa république n’est pas laïque, et que pour autant le collaborationnisme islamique y est permanent, vous trouveriez un autre prétexte fallacieux. Je vous accorde que vous n’êtes pas le seul dans ce cas : j’ai lu tous les commentaires de crétins cathos droitards qui se prennent pour des historiens parce qu’ils ont posé trois dates, sans se rendre compte du nombre incalculable d’inepties, de confusions, et de contre-vérités historiques qu’ils ont écrites sous mon article. J’ai beaucoup ri, mais je ne peux malheureusement pas prendre le temps d’éclairer autant d’imbéciles réunis, je ne suis pas Jésus...
      Bref, passons sur l’hérésie. En revanche, un blasphème est une insulte, un acte impie, à l’endroit de la foi, de Dieu, d’une image. Par exemple, ce dont fut accusé La Barre, ou encore les caricatures de Muhammad, les mots de Mila, etc, sont des blasphèmes. Évoquons Molière (défendu par l’Eglise ?). La Passion de Jésus n’est pas un blasphème, et ce passage était, selon la tradition chrétienne, obligé, car c’est de là que proviendrait le Salut de l’humanité (« Elie Elie (Père Père), pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font »). De surcroît, soyez prudent, on pourrait presque penser, à votre formulation maladroite, que vous associez l’Eglise et Jésus. « Tu es Pierre et sur cette pierre je fonde mon Eglise. » J’ajoute, avant que quelqu’un ne sorte cette idiotie, que la Laïcité n’est pas issue du Nouveau testament, car si relativement à la question de l’impôt, Jésus répond « Il faut rendre à César ce qui est à César », il dit aussi à Thomas « Heureux ceux qui croient sans avoir vu », ce qui est l’exact opposé de la liberté de conscience, principe constitutif, central, de la Laïcité. La séparation ne garantit pas la Laïcité ; la Constitution américaine assure la séparation de l’Eglise et de l’Etat, pour autant les USA ne sont pas un pays laïQUE.

      Enfin, après vous avoir honoré de ma patience et de ma pédagogie, oui, je tourne lâchement les talons face à votre idiotie, votre imbécillité abyssale, votre ignorance crasse, votre fausse érudition, le tout caché courageusement derrière un dessin et un pseudonyme. Je vous invite à considérer ma débande et ma peur comme un ultime geste chevaleresque à l’endroit du crétin catégorie poids lourd que vous êtes : je vous évite ainsi une énième humiliation.


    • Jonas Jonas 8 janvier 2021 00:01

      @Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia « j’avais compris que je ne me « disputais » avec un intellectuel, je comprends que vous êtes un imbécile. »

      Déjà les insultes. Ça démarre vraiment mal. C’est mauvais signe.

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      « Non Monsieur, un parlement de Province ne fait pas partie du gouvernement. »

      Il n’est pas question ici du parlement de Province, mais du Parlement de Paris, avec un procureur général, des magistrats et des juges qui ont condamné à mort le chevalier de la Barre, le pouvoir judiciaire fait partie du gouvernement, oui. Si vous ne comprenez pas ça, c’est triste pour un historien.

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      « Voltaire, loin d’être un personnage pieux (étonnamment absent de votre liste des défenseurs du chevalier), démontra, postmortem certes, que l’enquête fut bâclée, menée à la va comme je te pousse. »

      Son « enquête » n’est un qu’un tissu de mensonges propagandistes pour décrédibiliser l’Église catholique. Sans jamais être venu vérifier sur place, (il était en Suisse au moment des faits), il accuse l’Église :
      « Il faut avouer, monsieur, que s’il y a quelques cas où un monitoire est nécessaire, il y en a beaucoup d’autres où il est très-dangereux. Il invite les gens de la lie du peuple à porter des accusations contre les personnes élevées au-dessus d’eux, dont ils sont toujours jaloux. C’est alors un ordre intimé par l’Église de faire le métier infâme de délateur. Vous êtes menacés de l’enfer si vous ne mettez pas votre prochain en péril de sa vie. Il n’y a peut-être rien de plus illégal dans les tribunaux de l’Inquisition ; et une grande preuve de l’illégalité de ces monitoires, c’est qu’ils n’émanent point directement des magistrats, c’est le pouvoir ecclésiastique qui les décerne. »
      « Relation de la mort du chevalier de La Barre par Mr Cassen, avocat au conseil du roi, à Mr le Marquis de Beccaria » - Voltaire (1768)

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      « Il fut brûlé, le dictionnaire philosophique de Voltaire cloué sous la poitrine, ce qui nous rappelle que votre foi est une insulte à l’intelligence, à l’esprit critique et à la pensée libre, et que votre secte ne vaut pas mieux que celle de Muhammad, et doit être combattue avec la même énergie. »

      Il fut décapité sur décision des juges du parlement de Paris, l’Église étant totalement absente de cette procédure de décision.
      Vous reprenez à l’identique les mensonges de Voltaire, le faussaire de l’Histoire qui veut faire croire que c’est l’Église qui a condamné de la Barre, alors que le chevalier était dénoncé et détesté par toute la communauté de Abbeville, dans laquelle depuis des mois, il semait le désordre.
      Et puis vanter « l’intelligence, l’esprit critique et la pensée libre » en citant Voltaire, militant anti-catholique, profondément intolérant, misogyne, raciste et obsessionnellement antisémite, c’est quand même un comble. Lui qui a harcelé et fait arrêter avec la complicité de la police tous ceux qui critiquaient ses pamphlets ! Voltaire conduisant parfois personnellement avec le commissaire, les opérations policières d’arrestation ou d’audition de ses contradicteurs (Phélizot, Mairault, Pierre-Charles Roy, Louis Travenol,... en savent quelque chose).

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      « Non Monsieur, vous vous trompez encore, l’Eglise catholique condamne le blasphème ET l’hérésie. »

      C’est une condamnation devant Dieu.
      « Dans le droit canon de l’Église catholique, aucune sanction n’est prévue contre le blasphème. D’une façon générale, la plus grave sanction du droit canon est l’excommunication, latae sententiae (du fait même de la commission du délit), qui ne concerne pas le blasphème. »
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Blasph%C3%A8me#Christianisme


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      « J’ajoute, avant que quelqu’un ne sorte cette idiotie, que la Laïcité n’est pas issue du Nouveau testament, »

      La séparation du pouvoir spirituel et du pouvoir temporel est issue du Nouveau Testament. Le gouvernant formule des lois, une morale, une éthique, qui doit être cependant conforme aux lois naturelles données par le Créateur.
      Mais la laïcité telle que la conçoit la république n’a effectivement rien à voir avec celle définie par l’Église catholique.


  • mursili mursili 7 janvier 2021 16:57

    fusse-t-elle l’islam.

    Ah non, pas d’accord, monsieur le diplômé d’histoire !


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