Commentaire de Antenor
sur Christ gaulois et christ des évangiles, un incroyable malentendu
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@ Emile
Dans mon schéma, le Protévangile de Jacques peut tout à fait avoir été écrit dans la foulée des évènements qu’il décrit comme vous le pensez. Le problème, c’est la suite. Rien que dans les évangiles canoniques retenus par Nicée, vous mettez en avant les différentes factions esséniennes qui s’opposent quasiment dès l’époque de l’apparition de Jésus sur terre. Si on ajoute à cela toutes les autres factions chrétiennes ignorées par le canon du Nouveau Testament (gnostiques, nestoriens, arianistes...), cela fait du monde à mettre d’accord à chaque nouvelle construction d’église.
A Notre-Dame-du-Port comme à Chalon, les différents courants chrétiens ont dû s’accorder a minima sur le contenu des chapiteaux. Résultat, à Clermont on se limite au Protévangile de Jacques et ignore les textes écrits ensuite pour ne vexer personne. A Chalon, on se contente d’Adam et Eve, d’un disciple anonyme aux pieds du Messie et d’un repas essénien auquel chaque chapelle accorde l’interprétation qui l’arrange. Pas de crucifixion, pas d’Evangile mis en avant plus qu’un autre. Les autorités peuvent souffler, la paix civile est sauvegardée. Il y a peut-être même une forme d’humour dans le chapiteau d’Abel et Caïn représentant les différents « lobbys » chrétiens, chacun persuadé d’être le meilleur serviteur de Dieu.
En ce qui concerne les plus vieilles « églises », si on compare avec les temples orientaux, les sculptures et fresques de ces derniers font toujours référence à des récits (Osiris, Héraklès etc...). Et dans les chapiteaux des églises plus récentes, on peut clairement identifier des scènes des Évangiles. Que les chapiteaux des « églises » les plus anciennes n’aient qu’une dimension symbolique sans référence à des textes précis me paraît détonner dans ce contexte.
En ce qui concerne les Druides, ce sont leurs idées pythagoriciennes qui m’interrogent. Ce pythagorisme est précisément leur point commun avec les Gnostiques judéo-chrétiens. Je me demande si ce gnosticisme judéo-chrétien n’est pas né en Egypte un peu avant le début de notre ère d’une rencontre entre des savants théologiens juifs en particulier esséniens (puis chrétiens) et gaulois/galates. Il aura ensuite été réimporté en Gaule cohabitant avec d’autres formes de Christianisme.